Saint Luc de Crimée. L’esprit vit éternellement.

«... en 38 années de sacerdoce presbytéral et épiscopal, j'ai prononcé environ 1250 homélies, dont 750 furent mises par écrit et constituent douze épais volumes dactylographiés...»
(Le Saint Archevêque Confesseur et chirurgien Luc de Crimée)
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L’homélie ci-dessous, prononcée en 1948, est intégrée dans le recueil intitulé «Saint Luc de Crimée, Oeuvres Choisies» («Избранные творения» page 243. Éditeur :Sibirskaia Blagozvonnitsa; Moscou; 2010..

«’En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu’un garde Ma parole, il ne verra jamais la mort.’ Les Juifs lui dirent : Nous voyons maintenant qu’un démon est en Toi. Abraham est mort, les prophètes aussi, et Toi, Tu dis que Tu es plus grand que notre père Abraham, qui est mort? Les Prophètes aussi sont morts ; qui prétends-Tu être?» (Jean 8;51-53).
Ils ne comprenaient pas, vraiment pas, de quelle vie, de quelle immortalité parlait le Christ. Et jusque aujourd’hui encore, beaucoup ne comprennent pas cela. Mais nous devons comprendre. Il existe deux morts, la première et la seconde.
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Saint Luc de Crimée : Revêtir le Christ

«... en 38 années de sacerdoce presbytéral et épiscopal, j'ai prononcé environ 1250 homélies, dont 750 furent mises par écrit et constituent douze épais volumes dactylographiés...»
(Le Saint Archevêque Confesseur et chirurgien Luc de Crimée)
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L’homélie ci-dessous, prononcée en 1957, la semaine de l’Exaltation de la Sainte Croix, est intégrée dans le recueil intitulé «Tome 2» des Homélies de Saint Luc de Crimée, édité par l’Éparchie de Simferopol et de Crimée.

«Quiconque est en Jésus-Christ est une nouvelle créature ; les choses anciennes sont passées, voyez, tout est devenu nouveau» (2Cor.5;17). Voilà ce qu’écrit l’Apôtre Paul dans sa deuxième Épître aux Corinthiens. Dans son Épître aux Romains qu’il avait convertis du paganisme au Christ, il dépeint avec des traits vifs l’état déplorable de ces nouveaux chrétiens.
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Saint Luc de Crimée. L’Esprit et la Chair.

«... en 38 années de sacerdoce presbytéral et épiscopal, j'ai prononcé environ 1250 homélies, dont 750 furent mises par écrit et constituent douze épais volumes dactylographiés...»
(Le Saint Archevêque Confesseur et chirurgien Luc de Crimée)
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L’homélie ci-dessous est intégrée dans le recueil intitulé «Tome 1» des Homélies de Saint Luc de Crimée, édité par l’Éparchie de Simferopol et de Crimée.

Je sais que vous êtes nombreux à lire les Saintes Écritures, et je sais aussi que vous lisez surtout l’Évangile ; les épîtres et les Actes des Apôtres, vous les lisez peu. Pourquoi les lisez-vous peu? Tout d’abord, parce que vous ignorez combien de sagesse élevée ces épîtres contiennent ; vous les considérez comme secondaires par rapport aux Évangiles. C’est la première raison. Et la deuxième raison est que les épîtres de l’Apôtre Paul, qui sont les plus nombreuses parmi les épîtres apostoliques, sont écrites dans une langue très difficile. Sa pensée se déploie très singulièrement, pas comme les gens pensent habituellement. L’Apôtre Pierre lui-même, dans l’une de ses épîtres dit que dans les épîtres de Paul, il y a des choses difficilement intelligibles. Et il est vrai que de nombreux passages des épîtres du Saint Apôtre Paul sont difficile à comprendre. Vous ne sauriez les comprendre sans aide, sans guide. Je vais aujourd’hui vous expliquer un passage de grande importance dans l’Épître de l’Apôtre Paul aux Romains : «Car je ne sais pas ce que je fais : je ne fais pas ce que je veux, et je fais ce que je hais» (Rom.7;15). «Car le bien que je veux, je ne le fais pas, et le mal que je ne veux pas, je le fais» (Rom.7;19). «Malheureux que je suis ! Qui me délivrera de ce corps de mort?» (Rom.7;24).
Malheureux sommes-nous, vous et moi! Qui va nous délivrer de notre corps de mort?
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Saint Luc de Crimée : Il y a de nombreuses demeures dans la maison de Mon Père.

«... en 38 années de sacerdoce presbytéral et épiscopal, j'ai prononcé environ 1250 homélies, dont 750 furent mises par écrit et constituent douze épais volumes dactylographiés...»
(Le Saint Archevêque Confesseur et chirurgien Luc de Crimée)
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Homélie prononcée par Saint Luc de Crimée, le 13 août 1948, le vendredi de la septième semaine après la Pentecôte. Elle est intégrée dans le recueil intitulé «Hâtez-vous à la suite le Christ» (Спешите идти за Христом

«Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi» (Jean 14,1). Votre cœur ne se troublerait-il pas ? Ne se troublerait-il quand vous regardez ce qui se passe autour de vous ? Ne se troublerait-il pas quand vous tombez en tentation, quand le Seigneur vous envoie une épreuve, quand vous avez à supporter l’affliction, quand la tristesse domine votre cœur? Oui, alors, votre cœur se trouble.
Mais le Seigneur dit : «Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi». Cela seulement est nécessaire : seulement croire en Dieu, croire en notre Seigneur Jésus Christ. Cette foi chassera de nous tous les troubles. Elle constitue le seul refuge au milieu de vos afflictions, de vos tentations, de vos troubles.
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Saint Luc de Crimée. Le Royaume des Cieux est en nous.

«... en 38 années de sacerdoce presbytéral et épiscopal, j'ai prononcé environ 1250 homélies, dont 750 furent mises par écrit et constituent douze épais volumes dactylographiés...»
(Le Saint Archevêque Confesseur et chirurgien Luc de Crimée)
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Homélie prononcée par Saint Luc de Crimée, le 30 mai 1954. Elle est intégrée dans le recueil intitulé «Homélies Tome III» (Проповеди. Том 3.(Войно-Ясенецкий) Архиепископ Лука) , édité par les éditions de l’Éparchie de Simféropol et de Crimée en 2003

Je sais que tous vous croyez en la vie éternelle, je sais que vous aspirez à entrer dans le Royaume des Cieux, mais je ne suis pas convaincu que vous compreniez correctement ce qu’est la vie éternelle et ce qu’est le Royaume des Cieux. Je sais qu’il en est quelques-uns qui se représentent le Royaume des Cieux de façon tout à fait erronée. La représentation qu’ils s’en font est proche de celle des musulmans; ils pensent que le Royaume des Cieux est la vie festive dans de délicieux jardins paradisiaques où ils seront enchantés par des hymnes, des danses, de la musique, de jolies jeunes filles et où ils pourront se gaver de mets luxueux. Mais l’Apôtre Paul dit que «le Royaume de Dieu ce n’est pas le manger et le boire mais la justice et la paix et la joie dans l’Esprit-Saint»(Rom.14;17).
Comme vous pouvez le voir, il ne s’agit pas du tout de ce qu’imaginent les musulmans et les gens qui comprennent mal, même parmi les chrétiens; il ne s’agit pas de nourriture et de boisson, ni de jouissance de mets somptueux, mais de quelque chose de tout à fait différent : la justice, la paix et la joie du Saint-Esprit. Quand un jour on interrogea notre Seigneur Jésus Christ au sujet du Royaume des Cieux, Il répondit : «Le Royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards. On ne dira point : Il est ici, ou : Il est là ; car voyez, le Royaume de Dieu est à l’intérieur de vous» (Lc.17;20-21) 2 . Avez-vous déjà entendu, lu, réfléchi à ces paroles merveilleuses? Savez-vous que le Royaume des Cieux est en vous ? Dans Sa prière sacerdotale, notre Seigneur Jésus Christ parle de la Vie Éternelle, qui est la même chose que le Royaume des Cieux, comme ceci : «Or, la vie éternelle, c’est qu’ils Te connaissent, Toi, le seul vrai Dieu, et celui que Tu as envoyé, Jésus-Christ» (Jean 17;3). A nouveau, c’est très différent de ce qu’imaginent les musulmans, à nouveau, il s’agit de quelque chose de très profond, à nouveau, des paroles d’une importance immense. La Vie Éternelle, c’est la connaissance du Vrai Dieu et de Celui qu’Il a envoyé, Jésus Christ.
Mais comment connaître Le Seul Vrai Dieu et Jésus-Christ qu’Il a envoyé? Qui donc connaissons-nous le mieux et de façon la plus proche de tous, ne sont-ce pas nos proches, ceux avec qui nous vivons?
Pour connaître plus étroitement et mieux les gens, leurs actes, leurs sentiments, leurs pensées et leurs désirs, vous devez entretenir une relation étroite avec eux, et surtout, une relation d’amour. Nous ne connaissons pas du tout les gens qui nous sont étrangers et ceux qui sont loin de nous.
De même, pour connaître le Seul Vrai Dieu et Jésus-Christ envoyé par Lui, il faut une communion constante, rapprochée et étroite avec Lui, avec Dieu le Père Lui-même, avec le Seigneur Jésus-Christ et, bien sûr, avec le Saint-Esprit, car la Sainte Trinité est indivisible.
Comment est-il possible pour nous de connaître le Seul et Grand Dieu? Cela n’est possible que dans l’amour, car nous savons du grand Apôtre Jean le théologien que Dieu est amour, et la communion avec Lui n’est possible que dans l’amour: «Dieu est amour ; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui»(1Jean.4; 16). Dieu est proche de nous quand nous entretenons une communion constante avec lui par la prière et les œuvres d’amour. Il y eut beaucoup, beaucoup de justes dans le monde, il est impossible de parler de tout le monde, je vous rappelle les justes de la terre russe les plus proches de nous : Seraphim de Sarov, Serge de Radonège, Antoine et Théodose de la Laure de Kiev. Alors quoi, serions-nous surpris que le Royaume des Cieux ait commencé dans le cœur de ces grands justes pendant de leur vie sur terre?
Le Royaume des Cieux est là où Dieu vit, et le Grand et Vrai Dieu a vécu, a clairement vécu, dans le cœur de ces grands justes, car toute leur vie a été consacrée à Dieu, à la connaissance de Dieu, à l’amour de Dieu, à la communion avec Lui. Alors, qu’y a-t-il d’étrange, à ce que nous croyions, selon la parole de Christ, que le Royaume des Cieux a commencé dans le cœur de ces grands justes au cours de leur vie terrestre? Leur vie terrestre était complètement différente de celle des gens du monde.
Ils ont consacré toute leur vie à Dieu, toute Leur vie a été en étroite communion avec Lui. Est-il donc si extraordinaire d’affirmer que le Saint-Esprit est entré dans leur cœur, et qu’ils étaient les temples de Dieu, et que le Saint-Esprit les habitait?
Et les gens de ce monde, vivent-ils de cette façon, dans leur grande et écrasante majorité? Non, non, pas du tout: ils ne pensent pas à Dieu, ils n’aspirent pas à la Vie Éternelle et n’y croient pas; ils n’ont pas besoin du Royaume des Cieux, car toutes leurs pensées, leurs aspirations, tous leurs désirs sont dirigés seulement vers le royaume terrestre.
Ils n’ont pas besoin de la Vie Éternelle, ils ont seulement besoin d’organiser leur vie terrestre de la meilleure façon possible, et toutes leurs aspirations, toutes leurs pensées ne sont dirigées que vers cela. Et tous ceux qui vivent avec pour but leur préparation pour la Vie Éternelle, l’acquisition des vertus supérieures qui leur ouvrent l’entrée dans le Royaume des Cieux, ils constituent le petit troupeau du Christ, selon Sa Sainte parole. Et ce n’est pas seulement dans le cœur des grands saints que le Royaume de Dieu s’ouvre déjà au cours de leur vie; dans le cœur des chrétiens ordinaires qui suivent le Christ et L’aiment, le Royaume de Dieu commence déjà maintenant.
Rappelez-vous la parole très importante de l’Apôtre Jean le Théologien au sujet du Saint-Esprit: «…nous connaissons qu’Il demeure en nous par l’Esprit qu’Il nous a donné.» (1Jean3;24).
À chaque prière ardente, à chaque bonne action, nous ressentons le souffle silencieux du Saint-Esprit dans notre cœur. Nous devenons paisible, calme, doux, silencieux, nous cessons de juger et de rapporter les péchés des autres, et par ce changement bienfaisant de notre esprit, nous apprenons que le Saint-Esprit est en nous. C’est le début du Royaume de Dieu en nous, comme la faible aube du jour qui se lève, mais à mesure que les commandements du Christ sont remplis, cette aube devient de plus en plus lumineuse. Dans le cœur des grands saints, le soleil brillait déjà dans toute sa puissance, et nous n’avons que l’aube… Mais c’est déjà le Royaume de Dieu en nous.
Mais n’allez pas pensez que, comme l’aube du jour, ce début du Royaume des Cieux se développera de Lui-même dans votre cœur. Non, je vous le dis, petit troupeau! Comprenez la grande parole du Seigneur Jésus-Christ: «le Royaume de Dieu est pris par la force, et les violents s’en emparent» (Mat.11;12). C’est par la grande force de l’amour et l’effort dans les bonnes actions, que nous devons constamment contribuer au lever de l’aube et à la montée du Soleil de Vérité dans nos cœurs.
Un grand labeur est nécessaire pour purifier nos cœurs de toute impureté pécheresse, des passions et des convoitises. Et c’est alors seulement que le Royaume de Dieu s’ouvrira de plus en plus clairement en nous.
Si un tel labeur quotidien de purification de notre cœur est la tâche principale et la plus importante de notre vie, si nous ne consacrons que peu de temps aux besoins quotidiens du corps, alors la mort elle-même ne sera pas une source d’effroi pour nous, mais un événement profondément joyeux, car elle sera une transition directe vers la Vie Éternelle. Alors, au son de la trompette de l’Archange et du terrible éclair qui déchire le ciel d’Est en Ouest, nous nous écrirons avec une grande joie, «…notre délivrance approche» (Lc.21;28). Le Soleil de Justice, le Christ notre Dieu, nous donnera cette joie si nous franchissons la porte étroite, si nous suivons le chemin étroit de l’accomplissement de Ses commandements et de la souffrance pour Lui.
Amen.

Par la prière de Sainte Xénia

Le texte ci-dessous est la traduction d’un original russe publié sur le site Pravoslavie.ru le 25 janvier 2008 sous le titre ПО МОЛИТВАМ БЛАЖЕННОЙ КСЕНИИ et qui raconte l’expérience d’une orthodoxe accablée par les aléas de la vie et qui décida de faire appel à l’aide de Sainte Xénia de Saint-Pétersbourg. La dimension originale de ce cas réside en ce que la bénéficiaire de l’aide miraculeuse n’eut pas même à se déplacer pour solliciter l’aide de la Sainte.

J’aimerais raconter l’épisode de l’aide que j’ai reçue de Dieu par les prières de la Sainte et Bienheureuse Xénia de Peterbourg.
Un décret signifiant la réduction du personnel entraîna mon licenciement. Commencèrent alors mes longues et infructueuses recherches d’un nouvel emploi. Régulièrement, une fois par mois pendant deux ans, je me rendis au «centre emplois» de la ville où j’habite, dans l’espoir qu’ils me trouveraient un travail convenable, mais en vain. Parfois, les emplois proposés se trouvaient tellement loin que je ne pouvais accepter, ne sachant comment assurer la garde de mon petit enfant pendant mon absence. Ou encore, le salaire proposé était une misère. Lire la Suite