Hiéromoine Kyrill. Homélie pour l’Annonciation

Les frères Cyrille et Méthode Zinkovski

Le texte ci-dessous est la traduction d’un original russe accessible sur le site du Monastère (en construction) de la Dormition – Saint Seraphim de Vyritsa . Cet original est sous-titré: «Extrait du sermon du 7 avril 2020 du Hiéromoine Kyrill». Les frères jumeaux hiéromoines Cyrille et Méthode Zinkovski, membres du clergé de l’église de la Très Sainte Mère de Dieu de Kazan, à Vyritsa, portent matériellement et spirituellement la construction de ce monastère pour femmes, guidés par leur père spirituel l’Archimandrite Ioann Mironov et l’Évêque Mitrophane de Gatchina et Louga.

Toute l’histoire de l’Église nous enseigne l’importance de la vénération de la Très Sainte Mère de Dieu

Au nom du Père, du Fils et du Saint-esprit!

Chers frères et sœurs, bonne fête de l’Annonciation à la Très Pure Souveraine et Mère de notre Dieu!

Cette grande fête est liée, comme le disent les hymnes, au début de notre salut. Nous connaissons tous ces événements évangéliques liés à l’Annonciation à la Toute Sainte Vierge par l’Archange Gabriel. Bien sûr, d’une part, c’est une fête grandiose, incroyable, dont on peut parler longuement. D’autre part, sa grandeur est tellement indicible qu’il est difficile de la décrire en langage humain. Comment est-il possible que le Créateur, Tout-puissant, Indescriptible, Omniscient, Omniprésent, soit devenu un petit bébé dans le ventre de la Vierge Marie? Pourquoi le Grand Dieu eut-Il besoin de venir dans ce monde? Comme l’a dit le Métropolite Antoine de Souroge, jamais un homme ne pourrait penser par lui-même une telle religion. Dans toutes les religions, la divinité suprême est quelque part en-haut et ne peut que donner ou commander certaines lois. Mais venir dans ce monde rempli de péchés, et même ainsi s’unir à la matière, nous ne rencontrons cela dans aucune autre religion. Un homme n’aurait jamais inventé ça. Et, en effet, l’Évangile est une grande nouveauté, une grande révélation pour nous. Et même parmi ceux qui étaient alors à Nazareth, à Jérusalem, personne ne pouvait y croire, bien que les Juifs aient lu les Écritures, les prophètes, le prophète Isaïe qui avait prédit que «la Vierge concevrait en son sein» (Isaïe 7:14). Mais ils avaient lu sans comprendre. C’est pourquoi, par l’Œuvre de Dieu, la Vierge Marie fut fiancée à Joseph. Parce que si elle avait conçu et donné naissance à un bébé par le Saint-Esprit, sans être fiancée, alors elle aurait dû, selon la loi de Moïse, être mise à mort. Personne parmi ces Juifs «orthodoxes» n’aurait jamais cru qu’un miracle tel que la conception sans semences eût été possible. Elle aurait été accusée d’adultère secret, dissimulé. Le Seigneur, sachant cela, recouvrit ce mystère. Lire la Suite

Saint Jean de Kronstadt. Prier la Très Sainte Mère de Dieu.

St Jean de Kronstadt

Le texte ci-dessous est la traduction du chapitre huit (paragraphes 86 à 94) du livre «Le Saint et Juste Jean de Kronstadt. Dans le monde de la prière. Extraits de ses écrits». (святой праведный Иоанн Кронштадтский. В мире молитвы. Выборки из его писаний), publié en 1988 par le Comité de la Jeunesse Orthodoxe Russe hors Frontières, en tant que contribution au millénaire du Saint-Baptême du Peuple Russe. Ce livre est constitué de 221 paragraphes relatifs à la prière, extraits des œuvres écrites de Saint Jean de Kronstadt, d’une notice biographique et d’une homélie inédite au moment de la publication du livre. Le Saint et Juste Jean de Kronstadt, propose en ces paragraphes de merveilleux enseignements, authentiques guides dans notre cheminement vers le salut.

§86. Quand vous voulez commencez à prier la Très Sainte Reine et Mère de Dieu, avant la prière, vous devez être fermement convaincu que vous ne prendrez pas congé d’Elle Sans avoir reçu Sa grâce. Lire la Suite

Prie, la Très Sainte Mère de Dieu écoute.

Le texte ci-dessous est la traduction d’un original russe préparé par Madame Olga Orlova et publié sur le site Pravoslavie.ru, le 23 mars 2018, sous le titre : «Молись — Божия Матерь услышит! О современных чудесах Пресвятой Богородицы». Il rassemble quelques récits relatifs à des miracles contemporains de la Très Sainte Mère de Dieu. Toutes les photos proviennent du site Pravoslavie.ru.

L’Archiprêtre Georges Breev, Recteur de l’église de la Nativité de la Très Sainte Mère de Dieu, à Krylatskoe (Moscou) :
Quand je fut nommé recteur de l’église de la Nativité de la Très Sainte Mère de Dieu, à Krylatskoe, on m’y apporta une icône de la Très Sainte Mère de Dieu de Roudnia. L’autel est dédicacé à cette icône car des paysans l’avaient trouvée près d’une sainte source proche de l’église. Je me souviens, la starosta arriva et me dit :
– Batiouchka on aimerait t’offrir quelque chose, du fait que tu as été nommé pour restaurer cette église…
Elle savait que l’icône de la Très Sainte Mère de Dieu était vénérée ici. Elle me remit l’icône, fort sombre. On n’y distinguait rien, ni couleur, ni même aucune forme.
– Et comment as-tu compris que c’est une icône de la Très Sainte Mère de Dieu de Roudnia ? Lui demandai-je
– On me l’a dit quand je l’ai achetée au marché des antiquités à Ismaïlovo. Expliqua-t-elle.
– Eh bien d’accord, si c’est une Roudnia, je l’accepte avec plaisir!

Icône Roudnaia dans la cellule du Père Georges

Le fait est que dans notre église, il n’y avait qu’une seule icône vénérable de la Très Sainte Mère de Dieu de Roudnia, préservée par les anciens paroissiens. Selon la tradition, lorsque l’église fut fermée en 1936, l’icône a été débitée en morceaux et brûlée par une habitante de Krylatskoe. Quelques années plus tard, pendant la Grande Guerre Patriotique, lors d’une incursion de l’aviation allemande sur une usine derrière la rivière Moskva, l’une des bombes fut lâchée «accidentellement» et tomba sur le village, précisément sur la maison de cette femme, la tuant avec sa fille. Ailleurs dans le village, personne d’autre ne fut blessé.
J’examinai donc cette icône Roudnaia, très sombre, qui m’avait été remise, et je pensai : «Elle a besoin d’un nettoyage». Cependant, lors de la première fête de cette icône, célébrée dans notre église en cours de restauration, j’ai quand même placé l’icône sombre dans l’église sur l’analoï. Puis, après que l’icône y fut demeurée quelques temps, je l’ai emmenée dans ma cellule. Lire la Suite

L’icône de la Très Sainte Mère de Dieu du Buisson Ardent

Photo : I.N. Kharine

Le texte ci-dessous est traduit du site russe drevo.ru, «Encyclopédie orthodoxe ouverte». Il fournit quelques informations au sujet d’une des très nombreuses icônes de la Très Sainte Mère de Dieu. Elle est fêtée en Russie aujourd’hui 4/17 septembre. En outre, suite à la difficulté d’en trouver des versions françaises, le texte ci-dessous propose une traduction du tropaire du ton 4 et de la prière qu’on lit devant cette icône et dont les originaux sont en slavon. Cette traduction est une traduction libre et ne bénéficie d’aucun aval. Qu’il en soit fait le meilleur usage pour la gloire de Dieu et de Sa Mère Toute Sainte.

Description
Cette icône représente la Très Sainte Mère de Dieu dans l’une de ces images archétypiques recensées dans l’Ancien Testament : le Buisson ardent, buisson qui brûle sans se consumer et dans lequel Dieu apparut à Moïse. Le buisson qui brûle sans se consumer signifie la conception immaculée du Christ, de l’Esprit Saint, par la Très Sainte Mère de Dieu, par laquelle Celle-ci devint Mère de Dieu tout en demeurant Vierge. Il existe une autre lecture de l’archétype : la Très Sainte Mère de Dieu, enfantant dans le monde des pécheurs, demeura étrangère au péché.
Souvent nous rencontrons un modèle plutôt récent, symbolique et allégorique de la Très Sainte Mère de Dieu du «Buisson Ardent». Sur l’icône, on peut voir une étoile à huit pointes entourant l’image de la Très Sainte Mère de Dieu et de l’Enfant-Christ. L’étoile est composée de deux quadrilatères pointus aux bords concaves, dont l’un est de couleur rouge, l’image de la flamme, et l’autre, de couleur verte, celle de la verdure du mystérieux buisson. Lire la Suite

Le Baiser de la Très Sainte Mère de Dieu (Lioubouchka 3/4)

A l’instar de tous les horizons de Russie, de nombreux saints et bienheureux ont en leur temps mené leur podvig à Saint-Pétersbourg et dans sa région. On se souviendra sûrement de la Bienheureuse Xénia, de Saint Jean de Kronstadt et de Saint Seraphim de Vyritsa, mais une myriade d’autres saints justes et moines leur tiennent compagnie dans ce coin de Ciel de notre Église Triomphante. Il en est ainsi de la Bienheureuse Lioubouchka. Comme Sainte Xénia, elle mena le podvig de folle-en-Christ, et de plus, elle fut aussi pendant des décennies, le pivot d’un intense vie spirituelle dans la région, mais s’étendant aussi jusqu’à la Laure de la Trinité Saint Serge. En effet, le Starets Naum (Baiborodine) de bienheureuse mémoire envoyait régulièrement ses propres enfants spirituels auprès de la Staritsa de Sousanino, à proximité de Vyritsa, pour y recueillir sa bénédiction et ses conseils. Plusieurs livres ont été écrits à son sujet. Le texte ci-dessous est la troisième partie d’une traduction en quatre articles; le début se trouve ici. Dans cette troisième partie du récit, la Bienheureuse Lioubouchka se retire à l’arrière plan, au profit d’un aperçu de la présence monastique russe en Terre Sainte.

La Bienheureuse Lioubouchka passa les dernières années de sa vie comme celles de sa jeunesse, en errance. Ils furent nombreux à l’inviter chez eux, mais elle n’accepta pas toutes les invitations. Quand elle demandait elle-même à rendre une visite, les gens considéraient cela comme une grande grâce. En 1995, elle visita pour la première fois le Monastère de la Très Sainte Mère de Dieu de Kazan à Vychny Volotchiok , où sa fille spirituelle, l’higoumène Théodora, était supérieure. Puis la Staritsa exprima le désir d’aller au Monastère Saint Nicolas de Chartom dans la région d’Ivanovo. «Père, emmène-moi chez toi», disait Lioubouchka à l’Archimandrite Nikon. «Chez moi?» Le Père Higoumène s’étonna et, ne croyant pas son bonheur, emmena Lioubouchka dans son monastère, où elle mena son podvig pendant environ un an. Lire la Suite

Les larmes de la Très Sainte Mère de Dieu

Le Hiéromoine Kyrill Popov

Le texte ci-dessous est la traduction d’une homélie du Hiéromoine Kyrill (Popov), professeur à l’Académie de Théologie Sretenski de Moscou, prononcée le 8 septembre 2020, jour de la rencontre de l’icône de la Très Sainte Mère de Dieu de Vladimir, et publiée sur le site du monastère Sretenski à Moscou.

Un jour, on a demandé à un ermite quel exploit chrétien était supérieur aux autres. Il répondit: l’exploit de la prière. Il y a un dicton bien connu: «prier pour les gens, C’est verser du sang...» Prier pour un homme, c’est le laisser entrer dans notre vie, devenir responsable et se porter garant de lui. Prier pour le prochain n’est pas seulement un ensemble vide de mots, mais une acceptation de la douleur et du chagrin de l’autre. Et s’il est si difficile de prier pour l’homme, combien est-il plus difficile de prier pour le monde. C’est pourquoi tous nous n’avons n’a pas un tel pouvoir de prière, mais seulement les élus. Et plus précisément notre Très Sainte Mère de Dieu et Toujours Vierge Marie accomplit en permanence cette intercession pour le monde. Son chemin de vie fut pénible et difficile, mais son obédience posthume de prière incessante pour le genre humain est tout aussi difficile. Lire la Suite