En guise d’introduction à la traduction d’homélies et de textes du Saint Évêque Luc de Crimée qui seront publiées à l’avenir sur ce site, le texte ci-dessous, traduit du russe sur le site «Pravoslavie.ru», propose une brève notice biographique de ce «nouveau» Saint de Dieu, vénéré dans tout le monde orthodoxe, particulièrement en Russie, mais aussi, et avec beaucoup de chaleur, en Grèce, où son icône est présente dans de très nombreuses églises.
Luc, le Saint Serviteur qui plut à Dieu, et qui rayonne dans le chœur des Saints de l’Église du Christ en tant que confesseur de la foi, se manifesta sous l’aspect du bon pasteur qui guérit les maladies du corps et de l’âme. Par son exemple, il manifesta la coïncidence du service archiépiscopal et du service médical. Ses traités de théologie réveillent la foi et convainquent ceux qui doutent de l’existence de Dieu, et réfute différentes théories pseudo-scientifiques. Il montra à travers son immense exploit ascétique ce que signifie porter la croix du Christ.
L’Archevêque Luc, dans le monde Valentin Felixovitch Voïno-Yacenetski, naquit à Kertch le 27 avril 1877. Lorsqu’il eut terminé ses études secondaires et après avoir conclu de sa réflexion en matière de choix de vie, qu’il était obligatoire de s’occuper de ce dont ont besoin ceux qui souffrent, il décida d’entreprendre des études de médecine. A l’issue de son cycle d’études universitaires, le futur saint évêque pratiqua la médecine et la recherche scientifique en ce domaine. Pendant les années ’20, il travailla en qualité de chirurgien à Tachkent, participant en même temps et de façon active à la vie de l’Église et visitant les institutions religieuses.

Les paroles de l’Évêque Innokentii de Tachkent «Docteur, vous devez devenir prêtre» firent l’effet d’un appel de Dieu. Après avoir servi trois ans en qualité de prêtre, le Père Valentin reçut la tonsure monastique et le nom de l’apôtre évangéliste et médecin, Luc. Et le 30 mai 1923, le hiéromoine Luc fut secrètement ordonné évêque. Dès ce moment commença pour Vladika Luc son chemin de croix en tant que confesseur de la foi. Les nombreux emprisonnements, interrogatoires et arrestations n’affectèrent pas le zèle du Saint Évêque dans l’accomplissement de ses devoirs archipastoraux, ni dans son service de médecin envers les souffrants.
Entre 1946 et 1961, Vladika Luc dirigea l’Éparchie de Crimée. Son Éminence Luc finit ses jours le 11 juin 1961, alors que l’on fêtait ce jour-là ‘Tous les Saints qui illuminèrent la Terre de Russie’. Mais le pasteur n’abandonna pas son troupeau ; par ses prières survinrent d’innombrables guérisons miraculeuses. En 1996 se déroula l’invention des saintes reliques de l’Archevêque Luc, conservées jusqu’à ce jour en la Cathédrale de la Sainte Trinité à Simferopol. Que Dieu nous donne, par les prières du Saint Évêque Luc, la force de porter notre propre croix et de confesser fidèlement la Sainte Foi Orthodoxe.
Source.
Le livre de Geronda Ephrem de Philotheou «Mon Geronda Joseph, l’Ermite et Hésychaste» fut publié en 2008 à Athènes. Cette publication constitua un véritable événement dans la vie spirituelle des Orthodoxes grecs. Il fut lu pendant le repas dans tous les monastères de Grèce. En 2011, avec la bénédiction de Geronda Ephrem, le livre fit l’objet d’une traduction, ou plus précisément d’une adaptation, en russe, et y furent intégrés de nombreux éléments qui n’avaient pas été inclus dans la version originale. (Le livre russe ne porte d’ailleurs pas le même titre que le livre grec, et son organisation en chapitres est différente). Le texte lui-même du livre est la transcription des enregistrements de récits et souvenirs narrés par Geronda Ephrem à ses enfants spirituels. La Lorgnette de Tsargrad propose la traduction d’extraits de la version russe du livre, qui s’intitule «Ma Vie avec Geronda Joseph» (Моя жизнь со Старцем Иосифом). Deuxième extrait. Le premier se trouve
L’heure finit par sonner. Le 26 septembre 1947, au matin, un bateau m’emmena lentement du monde vers la Sainte Montagne, comme des rives de la vie dans le siècle vers la rive opposée, celle de la vie éternelle. Nous accostâmes a Daphni, principal débarcadère de l’Athos. Je descendis du bateau pour monter avec quelques autres dans une grande barque à destination de la skite de la Petite Sainte Anne, faisant arrêt à chaque monastère en chemin. Dès que nous quittâmes Daphni, je fus assailli par une attaque du diable. Je vis les pères et les monastères comme des prisonniers et des prisons, me disant «Comment ces moines peuvent-ils vivre ici ? Comment pourras-tu supporter cela ? Mais où donc vas-tu te mettre ?» J’étais loin d’être chevronné. Jusqu’à ce jour, je n’étais allé nulle part sinon à l’église, au marché, dans l’atelier de mon père, et à la maison. Tout ce que je voyais maintenant était neuf à mes yeux. Je n’avais jamais voyagé auparavant, et j’ignorais jusqu’alors l’existence de ce que j’étais en train de découvrir. Et voilà que je quittais le monde pour rejoindre volontairement une destination inconnue. 
La version russe du texte ci-dessous a été publiée le 04 juin 2016 sur le site Pravoslavie.ru. (On célèbre la mémoire de Gerondissa Makrina le 04 juin) Ce texte fut préparé par Madame Olga Rojniova à partir du livre «Paroles du Cœur», (Λόγια Καρδίας ) publié en grec par le Monastère de la Panagia Hodigitria, du film «Échos du Cœur», consacrés tous deux à Gerondissa Makrina, ainsi que du livre «Ma Vie avec Geronda Joseph» de Geronda Ephrem de Philotheou et d’Arizona.