Intercession
Le texte ci-dessous est la traduction d’un article original russe d’Andreï Dolinski, publié le 02 novembre 2021 sur le site Pravoslavie.ru, à l’occasion du vingt-sixième anniversaire du décès du Métropolite Ioann (Snytchev) de bienheureuse mémoire.
Il ne nous est pas donné de prédire
La réponse à nos paroles.
Et la compassion nous est donnée
Comme nous est donnée la grâce…
(Fiodor Tioutchev)
Cette situation m’a toujours intéressé. Nous ouvrons la bouche, prononçons les mots… Et où vont-ils alors? Ils disparaissent, ou quoi? Comme s’ils n’avaient pas été? Je ne pouvais y croire. Mais enfin, quelque chose doit se produire, peut-être pas maintenant, peut-être plus tard, admettons que ce ne soit pas immédiatement. Mais c’est inéluctable! Cette conviction doit venir de quelque part… Mais ce n’est pas clair non plus: d’où?
Allons bon. Une question en entraîne une autre. Plus vous en posez, plus l’incertitude grandit: l’intonation a son importante, la proximité de l’objet, le sexe, l’âge, l’intelligence, la langue (ici, je parle en russe, mais en ukrainien alors, par exemple? Oui, et quel sorte de mot s’est envolé, un bon? Et si c’est un mauvais? Et tout cela se déverse par «tonnes» des gens, et s’en va errer de par le monde… Peut-être vaut-il mieux se taire.
J’étais en voiture, avec un ami. C’était le troisième jour de suite au cours duquel je ne mangeais pas, je ne buvais pas, je ne dormais pas, mais je ne faisais que m’occuper de lui. Je le portais pratiquement dans les bras, le calmais, lui parlais, l’accompagnais au magasin, lui préparais à manger, le mettais au lit, faisais son travail (nous étions associés). Son état était pathétique: une dépression complète, il ressemblait peu à ce Daghestan fort et puissant, qui existait encore quelques jours plus tôt. J’avais peur de le laisser seul pendant une minute, j’avais sorti de sa maison tous les objets qui piquent, coupent ou tirent, j’avais pris les clés de sa voiture et de son appartement.
Que s’était-il passé? Oui, enfin, ce n’était tout de même pas si terrible ce diagnostic de «cancer du rein». Pas une catastrophe! Il ne s’était pas fait mitrailler! Ces choses peuvent arriver tous les jours. Mais ce diagnostic a brisé mon ami une seconde après que le médecin l’ait exprimé. Et maintenant, je conduisais la voiture et, du coin de l’œil, dans l’anxiété, je contrôlais constamment celui qui était assis à ma droite. Cela ne ressemblait pas beaucoup à un homme. Je commençait à trouver ça lourd. J’ai sorti une cassette au hasard de la boîte à gants et l’ai insérée dans le magnétophone. La voix d’Oleg Skoblia résonna. Il chantait «Les cloches de la Laure». Mon ami se redressa sur l’avant du siège; il écoutait attentivement, son regard reprenait du sens. Cette chanson me plaisait aussi, mais pas au point de me faire un tel effet…
Mon ami sursauta sur le siège, en quelque sorte il se reprenait brusquement, comme s’il retrouvait vie sous mes yeux. Il écoutait, toussa et dit d’une voix rauque:
– C’est au sujet de qui cette chanson ?
Je répondis :
– Au sujet du Métropolite Ioann Snytchev. On dit que c’était un grand homme.
Une nouvelle question tomba :
– Qui chante, qui est l’auteur ?
– Un prêtre, un fils spirituel de Vladika.
– Où se trouve la tombe du Métropolite ?
– Juste à côté, à cinq minutes, à la Laure Saint Alexandre Nevski (Nous étions à Okhta)
Il continua :
– On y va.
Sans rien ajouter, je fis faire un demi-tour à la voiture.
Incompréhensible, ce qui est arrivé. Nous sommes allés sur la tombe de Vladika. Mon ami se tint longtemps devant elle, déposa des fleurs. J’ai attendu patiemment. Ensuite, nous sommes allés à l’église de la Trinité et nous avons vénéré les reliques du Grand et Saint Prince. Quelques jours plus tard, mon ami s’est fait baptiser, alla à la liturgie, après quoi l’Archiprêtre Ioann Mironov lui donna une icône de la Très Sainte Mère de Dieu «Pantanassa», bénissant l’opération. On dit que cette icône aide les patients atteints de cancer. Ensuite, mon ami, au moral complètement regonflé, a été opéré. Il oublia sa maladie, il vécu toutes les années 1990′, ce qui en soi était déjà un miracle. Et il est toujours en vie aujourd’hui. Alors je me dis ceci: le Métropolite Ioann s’en est allé auprès du Seigneur. Par amour pour lui, une chanson a été composée, que mon ami a accidentellement entendue dans un moment difficile de sa vie. Et sa vie a radicalement changé du jour au lendemain. Il lui fallait juste entendre les mots, juste les mots venant de cœurs aimants. Ou peut-être pensez-vous que c’est un accident, et les mots ne sont qu’un mugissement inutile?
Traduit du russe
Source
Le texte ci-dessous est la traduction en deux parties d’un original russe publié le 30 avril 2018 sur le site Pravoslavie.ru, sous le tire «Le Starets Adrien, un homme extraordinairement heureux. En mémoire de l’Archimandrite Adrien (Kirsanov)» («Поразительно счастливый человек» Памяти архимандрита Адриана (Кирсанова)) et introduit par ces phrases : Des paroles simples, une prière efficace, des révélations extrêmement importantes et des rencontres inoubliables. Ceux qui ont eu la chance de communiquer avec cet «homme étonnamment heureux» se souviennent de l’Archimandrite Adrien (Kirsanov) de Pskov-Petchory.
Le texte ci-dessous est la traduction d’un extrait du livre «Nous allons te donner du souffle» (Дарим Тебе дыхание), écrit par Mère Eupraxie (Inber), Higoumène du Monastère de l’Ascension, à Orcha dans Éparchie de Tver et Kachine. Le livre est paru en 2019, aux éditions Sibirskaia Blagozvonnitsa.
La traduction ci-dessous est celle de la première partie d’un article paru le 11 décembre 2006 sur le site du magazine Pravmir. Il fut écrit par Madame Irina Dmitrieva . Il existe des centaines de types d’icônes de la Très Sainte Mère de Dieu. Et les miracles qui se sont produits en lien avec elles sont innombrables. Le texte qui suit fait découvrir l’icône appelée «Regarde l’Humilité» (Призри на смирение, ‘prizri na smirénié’). Elle date du XVe siècle et est conservée dans l’église du Monastère de l’Entrée au Temple à Kiev. Par ailleurs, le petit livre «Celle Qui avec zèle intercède. 43 prières à la Mère de Dieu devant Ses saintes Icônes» (non traduit en français), publié par les éditions Kovtcheg en 2018, indique, à la page 65, qu’on a prié et qu’on prie tout particulièrement cette icône de la Très Sainte Mère de Dieu lorsque sévissent les épidémies de maladies mortelles.
Le texte ci-dessous est la traduction d’un extrait du livre «Nous allons te donner du souffle» (Дарим Тебе дыхание), écrit par Mère Eupraxie (Inber), Higoumène du Monastère de l’Ascension, à Orcha dans Éparchie de Tver et Kachine. Le livre est paru en 2019, aux éditions Sibirskaia Blagozvonnitsa.


Et la veille de son dernier déplacement, chez le Métropolite pour le jour de sa fête onomastique, elle reçut la visite de l’économe du monastère, qui aperçut Matouchka allongée sur son lit, les mains jointes. «Je vais mourir», lui dit celle-ci.
Saint Aristocle naquit dans l’Oural en 1846, et fut baptisé sous le nom d’Alexis. Il rejoignit le Mont Athos, y mena son podvig, et puis il rentra en Russie et y entama un second podvig. La majeure partie du texte français est la traduction des pages du livre «Paterikon Russe Athonite des XIXe et XXe siècles» (Русский Афонский Отечник XIX — XX веков) édité à la Sainte Montagne en 2012 par le Monastère Saint Panteleimon. Il y est question de la vie du Starets, de ses prophéties, des miracles qu’il accomplit. L’intérêt du texte provenant du site du monastère est double, car outre sa dimension spirituelle, il relève également de la chronique et de l’histoire. Les premières parties du texte se trouvent