Si les gens savaient ce qui les attend, ils prieraient tout le temps. (Archimandrite Hippolyte)1
Le texte ci-dessous est la traduction d’un article de Madame Nadejda Chepelov. Publié le 26 décembre 2018 sur le site Pravoslavie.ru.
L’Archimandrite Hippolyte (Khaline. 1928 – 2002), moine de la Sainte Montagne, fut l’un des plus grands startsy de la Russie contemporaine. Il mena son podvig au Monastère des Grottes de Pskov pendant 12 ans, et y fut nourri spirituellement par les startsy du Monastère de Grottes de Pskov et de Valaam. Le présent article est basé sur les souvenirs de l’Archimandrite Hippolyte, de l’Archimandrite du grand schème Kensorine (Fiodorov) et de la moniale Maria (Stakhovitch). Les photos de leurs archives personnelles et les notes du journal du Starets de Valaam, le Moine de Grand Schème Nikolai (Monakhov), ont été utilisées. La première partie du texte se trouve ici. Read more


Une mer de miracles fut accomplie par le Père Hippolyte ; j’en ai été le témoin. Ce sont des guérisons de nombreuses de maladies terribles, le cancer, le sida, la toxicomanie. Mais le plus grand miracle que le Père Hippolyte a accompli, c’est la transformation des âmes humaines, le changement de caractères déjà formés lorsque ces gens entrèrent dans la maturité. Les toxicomanes, devenaient pères de famille. Il étaient morts et revenaient à la vie, ils avaient disparu et furent retrouvés. Ces enfants pécheurs du Christ étaient se traînaient de partout dans le pays jusqu’au Monastère de Rylsk. Le Starets les accueillait, les étreignait de ses mains burinées de travail et de son amour. Il tuait pour eux le veau gras et les ramenait à l’Église.
Batiouchka achetait régulièrement des vaches malades dans les villages des environs, et il les payait au prix des bêtes saines. Certains marchands de misères imaginaient avoir réussi à tromper le «grand-père». La Moniale Agathe (Bogatkine) se souvient de son propre émoi : «Batiouchka, que fais-tu? Cette vache ne vaut pas son prix, c’est une vache «à un litre», elle ne donnera quasi pas de lait, elle n’a presque pas de pis». Mais le Starets me poussait de côté en chuchotant «Matouchka, tu ne comprends pas. Je lui achète sa vache malade plus cher que le prix de la boucherie. En faisant cela, je l’aide et son cœur s’adoucit». Ces paroles du héros de l’ascèse de Rylsk sont stupéfiantes. C’est l’Évangile vivant. C’était en agissant de la sorte, aux frais de son monastère, que celui qui sur terre était déjà devenu un habitant de la Jérusalem Céleste parvenait à s’occuper des laissés-pour-compte, parfois des méchants et de ceux qui se tenaient loin de l’Église. 