Métropolite Hiérotheos. Prophètes, Église et religion.

IEROTHEOS_MHT_NAYPAKTOYLe Métropolite Hiéroteos de Naupacte a prononcé le 19 octobre 2014 dans la Cathédrale d’Édesse une homélie à l’occasion de la fête du Prophète Joël. Voici la traduction française d’un extrait de cette homélie.
(…)Les prophètes avaient une expérience du Dieu vivant, et non du Dieu des philosophes et des penseurs. Pour cette raison, ils menèrent une grande guerre contre les religions de leur époque, religions qui vénéraient et croyaient en de faux dieux et en des idoles. Le combat du Prophète Joël fut un combat contre la religion et pour le Dieu vivant, le Dieu de nos Pères, d’Abraham, d’Isaac et de Jacob dirions-nous aujourd’hui. Dans ce contexte, il condamna les faux dieux et les dieux étrangers. Ceci est tout à fait important. Tous les prophètes, comme Joël, combattirent la religion. Lire la Suite

Vladika Tikhon. L’amour du pasteur pour son troupeau.

L’Évêque Tikhon (Dorovskikh) dirige l’Éparchie de l’Extrême Orient depuis un peu moins de six ans (22/23 janvier 2011). Parmi les moyens de contact, sur le site de l’Éparchie, on trouve son email personnel. Une telle ouverture se justifie-t-elle de la part d’un hiérarque ? Quel en est le résultat ? L’entretien mené par le magazine Pravmir avec Vladika Tikhon, nous informe sur la vie des Orthodoxes à Sakhaline et dans les Kourilles, sur les problèmes qu’y rencontrent les prêtres, sur l’éducation chrétienne, et bien d’autres choses. Le texte russe de l’entretien a été publié le 26 décembre 2012 sur le site Pravmir.ru. Deuxième partie de l’entretien. La première se trouve ici.

La question de l’égoïsme
Souvent revient la question suivante : dans notre pays, on compte 80% d’Orthodoxes, on construit beaucoup d’églises, et malgré cela, nous avons des taux tellement élevés en matière de tabagie, de consommation de drogue, de divorces, d’avortement… Pourquoi ?
Nous trouvons dans l’héritage législatif que nous a laissé le pouvoir soviétique un oukaze de 1917 selon lequel la femme a le droit de décider si elle avortera ou non. Ce genre de stéréotype est déplorable. Lire la Suite

Hiéromoine Arsène l’Athonite. La Prière 3 (Le Meilleur Morceau)

ieromonah-arseniiLe hiéromoine russe Arsène (Minine) l’Athonite est l’auteur du texte ci-dessous et de ceux qui seront mis en ligne ultérieurement dans cette série. Les textes originaux en langue russe sont accessibles sur le site «Русский Афон». Il s’agit d’extraits d’un livre intitulé «La Philocalie Athonite à propos du Silence et de la Prière» (Афонское Добротолюбие о безмолвии и молитве), publié en 2015 par les éditions du Saint Monastère Athonite Saint Panteleïmon, et que l’on peut lire en ligne ici. Les premiers extraits se trouvent ici.
Quel bien pourrait être supérieur à la conversation avec le Seigneur pendant que l’on demeure en union permanente avec Lui? Après être resté longtemps en prière, sans en voir les fruits, il faut se garder d’affirmer que l’on n’est arrivé à rien et que l’on n’a rien amélioré, car le simple fait d’être demeuré en prière représente déjà une acquisition et une amélioration. Lire la Suite

Vladika Tikhon : Tous connaissent mon numéro de téléphone.

L’Évêque Tikhon (Dorovskikh) dirige l’Éparchie de l’Extrême Orient depuis un peu moins de six ans (22/23 janvier 2011). Parmi les moyens de contact, sur le site de l’Éparchie, on trouve son email personnel. Une telle ouverture se justifie-t-elle de la part d’un hiérarque ? Quel en est le résultat ? L’entretien mené par le magazine Pravmir avec Vladika Tikhon, nous informe sur la vie des Orthodoxes à Sakhaline et dans les Kourilles, sur les problèmes qu’y rencontrent les prêtres, sur l’éducation chrétienne, et bien d’autres choses. Le texte russe de l’entretien a été publié le 26 décembre 2012 sur le site Pravmir.ru. Première partie de l’entretien.

«Où ça ? Mais dans l’église!»
Vladika, vous avez grandi dans une famille extraordinaire. Vos frères sont métropolite et higoumène! Comment furent éduqués les trois soldats du Christ? Quelle était l’atmosphère à la maison ? Quelle était la relation avec l’Église ? Il est devenu difficile, de nos jours, de faire des enfants des croyants et des hommes d’église. Comment cela s’est passé chez vous ?
C’est vrai, j’ai grandi dans une famille extraordinaire. Et cette dimension ne dépendit pas de nous, les enfants, mais bien des parents et des grand-mères. La guerre nous prit, à mes frères et moi, nos deux grands-pères. Mais les deux babouchkas élevèrent leurs enfants, nos parents, dans la tradition et la culture de l’Orthodoxie. Nous fûmes éduqués, vraisemblablement, comme tous le furent à l’époque soviétique. Je n’ai pas peur du mot «soviétique». Cette période fait partie de notre histoire et est liée à différents éléments. Nos parents travaillaient, comme tout le monde ; papa comme serrurier et maman dans une entreprise chimique, toute sa vie. C’était simple, le matin ils partaient travailler et le soir ils nous éduquaient comme ils pouvaient, essayant autant que l’époque le permettait de nous donner des occupations «de jeunes». Je me rappelle qu’alors la paie était répartie en une avance, et plus tard le solde. Avant de recevoir le solde, ils sortaient de l’avance dix ou quinze kopeks qu’ils plaçaient sur le téléviseur, pour le pain. Mais cela ne signifie pas qu’on vivait mal ou bien ; nous vivions normalement. L’atmosphère était toute ordinaire, je dirais une atmosphère chrétienne. Chaque action des aînés, surtout des grands-mères, était envisagée en fonction de l’éternité, c’est-à-dire en fonction de l’absence ou de la présence du péché. Au début du Grand Carême et avant l’entame de l’année scolaire, nous devions aller à l’église, nous confesser et recevoir la Communion. C’était obligatoire, sans compter les autres fêtes liturgiques auxquelles nos parents s’efforçaient de nous emmener. Je me souviens que le dimanche, tous ensemble, la famille au complet, nous quittions l’appartement. La voisine aussi était croyante, une femme très digne, mais comme tout le monde, elle avait ses faiblesses : elle était curieuse. Ainsi, elle se demandait où nous partions ainsi, et elle m’interrogea. Je lui répondis, comme toujours, honnêtement : «Où ça? Mais à l’église!», sans comprendre qu’il n’était pas toujours possible, ni utile, de répondre à de telles questions. Vous affirmez qu’aujourd’hui, il est malaisé d’amener les jeunes à l’église et d’en faire des croyants comme cela se produisit dans ma famille. Si cela se produisit chez nous, ce fut, comme je l’ai déjà mentionné, grâce à nos parents, pas de notre fait. Nos parents s’évertuaient à mener une vie chrétienne et cela nous a été transmis. Les enfants sont comme des éponges, ils absorbent tout, le bien comme le mauvais. Lire la Suite

Métropolite Hiérotheos de Naupacte : «Au nom de l’unité…»

Pravoslavie.ru a repris dans une adaptation russe,le 22 mars 2017, un texte du Métropolite Hiérotheos de Naupacte, publié initialement en grec dans le numéro de février 2017 de la Revue Parembasis, de l’Éparchie de Naupacte et Saint Blaise. Le titre de l’adaptation russe, plus explicite, mais plus long, que celui de l’original grec, est «Dans les questions ayant trait à la foi, il est inadmissible de s’en tenir seulement aux règles de la diplomatie».
Souvent, au cours de rencontres de natures diverses et même lors de synodes ecclésiastiques, résonne l’opinion selon laquelle «afin de préserver l’unité», il est nécessaire de s’en tenir à une forme de consensus, au sujet de l’un ou l’autre point de débat, même si des avis très divergents ont été avancés. Et il arrive que ces mêmes autorités synodales dans lesquelles siègent les mêmes personnages, adoptent des décisions qui se contredisent entre elles, justifiant ces positions par la «nécessité de l’unité»,  «la préservation de l’unité». Certains hiérarques et acteurs dans le domaine ecclésiastique développent une politique consistant à affirmer qu’ils lutteraient pour l’unité de l’institution en s’opposant, artificiellement, à d’autres qui, eux, ne s’empresseraient pas de sauvegarder l’unité. Lire la Suite

Saint Luc de Crimée : L’Entretien de Jésus Christ avec Nicodème.

agios-louka-st-lukaInnombrables sont les miracles accomplis par l’intercession du Saint Archevêque et Confesseur de la Foi Luc de Crimée. Saint Luc a illuminé la Terre de Russie et il illumine aujourd’hui le monde entier. Puisse-t-il nous accompagner dans la joie sur notre chemin vers le Christ et nous donner la force de porter notre croix. Afin de nous y aider le Saint homme a prononcé ses homélies et écrit ses textes. Ce site propose la traduction d’homélies et de textes de Saint Luc, à notre connaissance inédits en langue française. L’homélie ci-dessous a été prononcée le 17 août 1948, le mardi de la huitième semaine après la Pentecôte. Elle est intégrée dans le recueil intitulé «Hâtez-vous à la suite du Christ» (Спешите идти за Христом).
On m’a demandé d’expliquer la conversation tenue entre notre Seigneur Jésus Christ et Nicodème, conversation mystérieuse, extrêmement importante et comprise par peu de monde. Pénétrons-y. Lire la Suite