Lettres du Saint Starets et Confesseur de la Foi, Nikon d’Optina (5)

Le site internet du Saint Monastère d’Optina propose une bibliothèque en ligne fournie. On y trouve de nombreux ouvrages des startsy d’Optina et des recueils de leurs lettres et homélies. Parmi ces ouvrages on compte le recueil des lettres écrites par le Saint Starets et Confesseur de la foi Nikon d’Optina, dont le journal fait l’objet d’une traduction depuis des mois sur le présent blogue. Nous proposons ici la traduction du recueil de ces lettres de Saint Nikon. Il ne s’agit plus du Novice Nicolas, auteur du journal précité, mais déjà du Hiéromoine Nikon, qui a intégré et mis en pratique dans son podvig les enseignements de son starets Saint Barsanuphe d’Optina, héritier de la tradition du Désert d’Optina.

Lettre à Matouchka Anicia
Matouchka Anicia, malade, mon bonjour et la bénédiction de Dieu.
Par souci de brièveté, je n’écris pas séparément. Ne sois pas découragée, mon enfant; dans les afflictions, place ta confiance en Dieu. L’affliction ouvre l’entrée du cœur à la grâce de Dieu. Et je prie pour toi toujours, selon mes moyens. Je crois que le Seigneur ne t’abandonnera pas, même s’il t’envoie des afflictions. Elles sont notre lot. Soyons patients et le Seigneur nous sauvera. Pardonne. Je vous félicite pour le Saint Grand Carême qui approche. Le temps du carême est un temps saint. Bien que vous jeûniez en permanence à cause de votre pauvreté et de vos maux. Maintenant, que vos âmes et vos cœurs soient sobres dans le Seigneur, et que la grâce de la tendresse et de la consolation du Seigneur vienne à vous. Gloire à Dieu pour tout. Pardonne. Paix et salut.
Le pécheur Hiéromoine Nikon.
27 janvier / 9 février 1923

A Matouchka Anicia

Soeur Anicia, vénérable devant le Seigneur,
Paix à toi, et bénédiction de Dieu. J’ai reçu ta lettre. Je ne peux pas t’écrire beaucoup, je dirai brièvement ce qui s’impose. Tu es moniale, tu as accepté la tonsure et pris des vœux envers Dieu. Tu as promis obéissance, par conséquent, ce que tu as fait par obéissance et avec une bénédiction ne doit pas te troubler. Donc ne te chagrine pas de n’être pas retournée au pays. Ton pays, c’est ton saint monastère car tu t’es retirée du monde. Et quand tu as renoncé au monde et pris le vœux de servir Dieu, ne t’a-t-on pas dit que tu dois aimer Dieu plus que tes parents, et que «quiconque met la main à la charrue et regarde en arrière, n’est pas propre au royaume de Dieu» (Lc.9;62)? Il n’y a aucune raison de retourner dans le monde alors que tu jouis de la possibilité de vivre la vie monastique. Ne t’inquiète pas pour ton petit papa. Que le Seigneur te fortifie. Tu es à Dieu, travaille pour Lui. Paix à toi.
Bénédiction de Dieu à Sœur Daria et aux autres.
Le pécheur Hiéromoine Nikon.
Désert d’Optina
28 juin/ 11 juillet 1923

A Matouchka Anicia et d’autres.

Que la paix, le salut et la bénédiction de Dieu soient sur toi, mes enfants Anicia, Evguenia, Maria et autres, pour les siècles des siècles. Je te transmets mon ardente gratitude pour le colis ! Que le Seigneur te sauve !
La petite fiole ne s’est pas brisée, les pantoufles sont bonnes et il est possible que la bourka vienne à point en hiver. C’est alors qu’elle sera utile. Pour la pelisse, je ne sais que dire. Les choses superflues deviennent lourdes à transporter et je devrai vous renvoyer la sous-soutane. Elle alourdit sérieusement le bagage, c’est sûr que le but est que j’aie suffisamment de tout. Toutefois, par expérience personnelle, je ne sais pas ce qui est nécessaire pour l’hiver, ici. Si vous envoyez une pelisse, qu’elle soit la plus large possible pour que je la porte au dessus de la bourka, et longue aussi, plus que la bourka. Je peux marquer mon accord sur un pareil envoi seulement si ce n’est ni trop lourd, ni trop onéreux, et dans les petites tailles. La couleur n’a pas d’importance, ni non plus la présence d’une doublure.
Ma santé ne me préoccupe pas, jusque maintenant, et je rends grâce à Dieu pour Sa grande miséricorde envers moi, pécheur. Le temps est beau et les jours sont fort doux. Je remercie beaucoup les Matouchkas Anna et Olga pour les chaussettes qu’elles ont envoyées ; que Dieu les sauve. Que Dieu les bénisse. Je prie pour elles à la mesure de mes forces. Mes Ménées, je les ai échangés contre ceux de Mikhaïl Mikhaïlovitch, donc, ne les cherchez pas. Lui, je l’ai perdu de vue et je ne sais rien à son sujet. Mon bonjour à Matouchka Anicia. Que le Seigneur la console et affermisse les forces de son âme et de son corps. Je prie toujours pour elle, dans la compassion. Que la miséricorde et la volonté de Dieu soient sur elle et avec elle. Je prie pour la jeune Evguenia. Que le Seigneur guide sa vie en vue de son salut.
Je suis très content que la santé de Batiouchka se rétablisse. Je demande ses saintes prières et bénédictions. Bonjour à la jeune Maria et aussi à sa maman. Si le Seigneur ne lui donne pas une bonne santé cela signifie qu’il doit en être ainsi. Que la volonté de Dieu soit faite. Je prie toujours pour elle. Que Dieu fasse que vos vies soient bonnes et vous mènent au salut. Ne vous affligez pas pour moi. Je ne peux accepter cela. Gloire à Dieu pour tout. Je vous bénis du signe de la Croix. Pardonnez-moi.
9/22 août 1928
Kem.
Traduit du russe
Source

Saint Père Nikon, prie Dieu pour nous.

Journal du novice Nicolas (Saint Nikon) d’Optina (93)

Né en 1888, le Saint Hiéromartyr Nikon (Beliaev) fut hiéromoine à la Skite du Monastère d’Optina. Il en fut un des derniers startsy, ayant eu pour père spirituel Saint Barsanuphe, lui-même fils spirituel du Saint Starets Anatole (Zertsalov) d’Optina. Un récit de sa vie a été traduit en plusieurs parties sur le présent blogue et est accessible ici. Le Monastère a publié le journal tenu par le novice Nicolas pendant les trois premières années de sa vie monastique. (Дневник послушника Николая Беляева (преподобного Оптинского старца Никона). Le texte ci-dessous est la traduction (sur base de l’édition de 2016) des premières pages de cet ouvrage remarquable, inédit en français. Le début de la traduction se trouve ici.

(…) «Il y a deux monachismes: l’extérieur et l’intérieur», me dit un jour Batiouchka. «Le monachisme extérieur, comme on dit le «monachisme au klobouk», est facile à acquérir. Comme l’écrit Saint Jean Climaque, il est facile de se faire moine extérieurement, mais il est difficile de devenir moine intérieurement. Ce monachisme intérieur on peut le trouver même dans le monde, bien que ce soit seulement «une possibilité». Et du monachisme intérieur, on en parle maintenant si rarement, on ne le comprend quasi plus…»
J’aimerais consigner une des conversations avec Batiouchka au sujet de la prière de Jésus, qui a eu lieu le 26 octobre après le thé à 14 heures, l’après-midi.
Je me souviens quand je suis venu au près de Batiouchka sous l’impression de lire du livre «Sur les Monts du Caucase». <…>
Batiouchka dit aussi:
«Pendant longtemps, je ne pouvais comprendre ce que signifiait unir l’esprit avec le cœur. En substance, cela signifie que toutes les forces de l’âme sont réunies pour produire ensemble leur aspiration à Dieu, ce qui n’est pas possible si elles sont séparées. J’observe cette loi de l’union non seulement dans le cas de la prière de Jésus, mais partout. Par exemple, lorsque nous n’avons pas de cohésion des forces dans une guerre contre l’ennemi, alors l’ennemi, attaquant un détachement, puis l’autre, vaincra bientôt toute l’armée, détruisant un détachement après l’autre.
De même, le soleil, qui éclaire la terre, ne la brûle pas, car ses rayons se dispersent sur la surface de celle-ci et, en particulier sur une partie. Mais si nous prenons du verre (une loupe) et que ce verre concentre tous les rayons en un point donné, le bois, le papier ou quoi que ce soit d’autre placé là, va s’enflammer. La même chose peut être dite à propos de la musique. Quelle est la beauté des notes ou des sons pris isolément ou en désordre? On peut dire qu’il n’y en a aucune. Mais ces mêmes sons harmonisés dans les œuvres d’artistes-poètes géniaux revêtent une grande force et une grande beauté. Et je ne mentionne même pas la peinture et d’autres arts… Dans ces conversations avec vous, je ne me limiterai pas à cela, j’irai plus loin. C’est un nœud tel que peu importe combien vous le dénouez, il restera toujours un nœud.
La prière de Jésus n’a pas de limites… L’esprit, lorsqu’il s’exerce à lire les Saintes Écritures et à prier, etc., est purifié des passions et éclairé; lorsqu’il n’est immergé que dans les choses terrestres, il devient gris, et en quelque sorte incapable de capter et comprendre ce qui est spirituel.

Saint Barsanuphe d’Optina

J’ai connu deux frères; l’un était alors médecin et l’autre professeur à l’Académie de Théologie (Aujourd’hui Métropolite Antoine de Saint-Pétersbourg). Ces deux frères choisirent des chemins différents et, après des années de séparation, ils se sont réunis et ont entamé une conversation. Bien sûr, la conversation a également touché le domaine spirituel. Tout ce que le médecin disait était clair pour le professeur de l’Académie, mais ce que le professeur disait ne pouvait être compris par le médecin; non pas qu’il ne voulait pas, non, il ne le pouvait pas, peu importe comment il essayait, et il finit par demander à son frère d’orienter leur conversation sur un autre sujet.
Par conséquent, il est nécessaire de s’exercer dans le domaine spirituel et de vaincre toutes les passions alors qu’elles sont encore peu profondes en nous. Les passions sont faciles à vaincre dans les pensées, mais quand elles se transforment en mots et en actes et prennent racine, cela devient très difficile, presque impossible…»
Et le Père a beaucoup parlé, mais comment me souvenir de tout, ou plutôt, comment tout transcrire?
Dimanche 15 novembre
Hier, j’ai essayé de chanter dans le chœur, mais je sens que ma gorge n’est toujours pas rétablie. Cela devient très long, car j’ai attrapé un rhume à Moscou, et nous sommes revenus de Moscou, il y aura un mois le dix-sept. Aujourd’hui, je n’ai donc à nouveau pas chanté à la Liturgie. Ivanouchka a également attrapé quelque chose: il n’est allé ni aux vigiles, ni à la Liturgie. Et on entend beaucoup dire que nous sommes nombreux à la Skite a avoir attrapé quelque chose.
Lundi 16 novembre
Hier soir, après la bénédiction, après avoir travaillé sur des choses très importantes, Batiouchka et moi avons repris la lecture. J’ai lu le petit périodique «Comportement et foi», composée par M. A. Novoselov, mais ni moi ni Batiouchka n’avons aimé ces feuillets, à cause de leur sécheresse et leur abstraction. Je n’ai ressenti aucune inspiration quand j’ai lu. Ensuite, nous avons sorti le livre «Sur les Monts du Caucase» et avons regardé les endroits que Batiouchka avait souligné. Après cela, nous avons parlé pendant un certain temps.
Batiouchka m’a raconté un rêve qu’il a fait, la vision d’un péage. Mais je ne peux pas tout transcrire.
Je me suis dit que j’allais tout de même noter l’une ou l’autre chose, mais je n’y suis pas parvenu. Ivanouchka est arrivé et m’a pris plus d’une heure de mon temps. Maintenant, je ne le comprends plus, d’autant plus qu’il ne dit pas ce qu’il ressent et pourquoi il pleure. Je suis le seul à avoir de l’importance pour lui. Il m’a dit que rien d’autre dans la Skite ne lui tenait à cœur, et que même quand il avait revêtu en même temps que moi le rason, il hésitait à le revêtir ou à quitter la Skite. Sauve-le, Seigneur, et aie pitié de lui.
Jeudi 19 novembre
Aujourd’hui, il y a eu une Liturgie, on commémorait quelqu’un, on a mentionné le repos de l’âme de la servante de Dieu Sofia. Chez Batiouchka, j’ai oublié de demander qui c’était. Après la Liturgie, je suis allé dans ma cellule, puis chez Batiouchka. Frère Kyrill est arrivé (hier). Il est affecté à l’état-major général et se rend là-bas, et sur la route, il fait une halte à Optina. Aujourd’hui, jusqu’au repas, je suis resté avec Batiouchka, mais il y avait beaucoup de monde, et tout ce temps j’ai lu les trois enseignements de Mgr Ignace «Sur la fin du monde». Ces enseignements sont bons, comme en général tous les écrits de ce Saint Évêque du Christ.
Hier soir, Batiouchka était tourmenté par diverses circonstances. Je suis allé faire les cinq cents dans l’oratoire, et le Frère Nikita a lu les prières du soir avec Batiouchka. Après les prières, nous avons travaillé un peu, puis nous avons discuté pendant environ une demi-heure, et je suis rentré dans ma cellule. (A suivre)

Traduit du russe
Source :

Saint Père Nikon, prie Dieu pour nous.

Lettres du Saint Starets et Confesseur de la Foi, Nikon d’Optina (4)

Le site internet du Saint Monastère d’Optina propose une bibliothèque en ligne fournie. On y trouve de nombreux ouvrages des startsy d’Optina et des recueils de leurs lettres et homélies. Parmi ces ouvrages on compte le recueil des lettres écrites par le Saint Starets et Confesseur de la foi Nikon d’Optina, dont le journal fait l’objet d’une traduction depuis des mois sur le présent blogue. Nous proposons ici la traduction du recueil de ces lettres de Saint Nikon. Il ne s’agit plus du Novice Nicolas, auteur du journal précité, mais déjà du Hiéromoine Nikon, qui a intégré et mis en pratique dans son podvig les enseignements de son starets Saint Barsanuphe d’Optina, héritier de la tradition du Désert d’Optina.

Lettre à Matouchka Élisabeth

Matouchka Élisabeth, vénérable devant le Seigneur!

Je te souhaite ardemment la paix et la joie dans notre Seigneur Jésus. J’ai reçu ta lettre. Que le Seigneur affermisse vos forces et votre santé, et qu’Il vous réconforte toutes par sa miséricorde. Je souffre avec vous, je me souviens toujours de vous dans ma prière et j’appelle chaque jour la bénédiction de Dieu: qu’elle repose sur vous et vous protège de tout mal. Que Sœur Elizabeth ne s’inquiète pas: que le Seigneur la bénisse.
Tu écris que vous vous souvenez de mes bonnes paroles et de mes instructions. Gloire à Dieu! C’est comme ça que cela doit être. Que Dieu vous aide. La faiblesse de votre santé est décevante, mais vous devez supporter tout ce que le Seigneur envoie.
Je suis en bonne santé tout le temps et je ne remarque aucun changement particulier dans ma santé. L’iodure de potassium, que Matouchka Alexandra me conseille de boire, j’espère en obtenir ici et j’en ai parlé au médecin; il m’a promis de la donner. Ma jambe douloureuse est comme d’habitude et il n’y a aucune plaie ouverte. Je remercie le Seigneur pour sa miséricorde. Transmettez à Matouchka Alexandra mon salut et la bénédiction de Dieu, aussi à Matouchka Irina et à Matouchka Anna Moskovskaia. Que Dieu les garde.
J’attends une lettre de Matouchka Anna, je lui ai écrit. A l’occasion, envoyez-moi une écharpe ou ma grise, la vieille, ou une autre de la même matière. J’ai bien une écharpe tricotée, en laine, mais je n’aime pas ça. Une plus fine mais plus dense, pour moi, c’est plus pratique. Je n’ai pas besoin d’autre chose pour l’instant. J’ai tout ce dont j’ai besoin besoin, et dans notre magasin, tous les produits sont disponibles: flocons de céréales, farine, même de la semoule, du sucre, etc.. Avec de l’argent, tout peut être obtenu, les prix sont habituels, et l’argent est encore disponible. Gloire à Dieu! Remettez à la maîtresse de maison de notre bien-aimée Maria Ivanovna mon salut, la paix et la bénédiction de Dieu. Je me souviens toujours d’elle dans mes pauvres prières et je la remercie de tout cœur pour tout. Comment va sa santé? Que Dieu la garde.
Mon séjour dans l’appartement n’a pas duré longtemps, mais j’ai aimé ma chambre confortable… Je n’étais pas digne d’une vie tranquille, bien sûr, à cause de mes péchés, et j’en ai été privé. Que la volonté de Dieu soit faite. J’embrasse la main de Dieu qui me punit. Elle construit sans aucun doute le salut de mon âme. Je souhaite et demande ce salut du Seigneur pour moi-même, pour vous et pour tous. Je demande avec ardeur à mes pères spirituels et à vous toutes vos saintes prières. Merci pour tout et je vous demande pardon. Je vous prie de bien vouloir transmettre mes salutations. Pardonnez-moi.
Le Pécheur Hiéromoine Nikon.
Kem.
6/19 septembre 1928

Cela fait un an que nous sommes séparés. Fortifions-nous pour l’avenir, dans l’espoir de la miséricorde et de l’aide de Dieu. Que la paix et le salut soient avec nous.

Hierom. N.
Traduit du russe
Source

Saint Père Nikon, prie Dieu pour nous.

Journal du novice Nicolas (Saint Nikon) d’Optina (92)

Né en 1888, le Saint Hiéromartyr Nikon (Beliaev) fut hiéromoine à la Skite du Monastère d’Optina. Il en fut un des derniers startsy, ayant eu pour père spirituel Saint Barsanuphe, lui-même fils spirituel du Saint Starets Anatole (Zertsalov) d’Optina. Un récit de sa vie a été traduit en plusieurs parties sur le présent blogue et est accessible ici. Le Monastère a publié le journal tenu par le novice Nicolas pendant les trois premières années de sa vie monastique. (Дневник послушника Николая Беляева (преподобного Оптинского старца Никона). Le texte ci-dessous est la traduction (sur base de l’édition de 2016) des premières pages de cet ouvrage remarquable, inédit en français. Le début de la traduction se trouve ici.

Mardi 10 novembre
Ce soir, Ivanouchka est venu me voir dans ma cellule, pour une raison ou une autre il ne se sentait pas bien. Il ne m’a pas révélé cette raison, mais il a dit que Batiouchka savait tout. Et nous sommes restés assis comme ça pendant plus d’une heure. Peut-être a-t-il ressenti un certain soulagement. Je compatis avec lui, mais je ne peux pas le comprendre, car moi de tels états, même si je dois en avoir, je n’en ai pas encore eu. Aujourd’hui, quand je suis allé révéler mes pensées, Batiouchka m’a dit, entre autres choses, que la révélation des pensées a une grande force et une grande importance. Read more

Lettres du Saint Starets et Confesseur de la Foi, Nikon d’Optina (3)

Le site internet du Saint Monastère d’Optina propose une bibliothèque en ligne fournie. On y trouve de nombreux ouvrages des startsy d’Optina et des recueils de leurs lettres et homélies. Parmi ces ouvrages on compte le recueil des lettres écrites par le Saint Starets et Confesseur de la foi Nikon d’Optina, dont le journal fait l’objet d’une traduction depuis des mois sur le présent blogue. Nous proposons ici la traduction du recueil de ces lettres de Saint Nikon. Il ne s’agit plus du Novice Nicolas, auteur du journal précité, mais déjà du Hiéromoine Nikon, qui a intégré et mis en pratique dans son podvig les enseignements de son starets Saint Barsanuphe d’Optina, héritier de la tradition du Désert d’Optina.

Lettre à  Matouchka Élisabeth

(…) Saint Martinien (13 février)
Saint Jean le Très Souffrant (18 juillet)
Saint Moïse Mourine (28 août)
Saint Moïse Oughrine (26 juillet)
Sainte Martyre Evdokia (1er mars)
Sainte Martyre Thomaïde (13 avril)
Sainte Vierge Martyre Justine (2 octobre)
Sainte Marie l’Égyptienne (1er avril)
Saint Cyprien (2 octobre)
Saint Boniface (19 décembre)

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Journal du novice Nicolas (Saint Nikon) d’Optina (91)

Né en 1888, le Saint Hiéromartyr Nikon (Beliaev) fut hiéromoine à la Skite du Monastère d’Optina. Il en fut un des derniers startsy, ayant eu pour père spirituel Saint Barsanuphe, lui-même fils spirituel du Saint Starets Anatole (Zertsalov) d’Optina. Un récit de sa vie a été traduit en plusieurs parties sur le présent blogue et est accessible ici. Le Monastère a publié le journal tenu par le novice Nicolas pendant les trois premières années de sa vie monastique. (Дневник послушника Николая Беляева (преподобного Оптинского старца Никона). Le texte ci-dessous est la traduction (sur base de l’édition de 2016) des premières pages de cet ouvrage remarquable, inédit en français. Le début de la traduction se trouve ici.

(…) Batiouchka a rencontré des moniales quand nous sommes revenus à la Skite. Dès lors, je suis rentré seul dans la maison de Batiouchka. J’ai bu une tasse de thé et je suis revenu à ma cellule. J’ai fait une grande métanie devant l’ancienne église, ainsi qu’à l’entrée de ma cellule. Bientôt, on a sonné pour le repas, je suis allé au réfectoire. Read more