L’Apport de K. Leontiev dans la Création d’une Théorie de la Civilisation. 2/3

Le 15 avril 2015, le site Ruskaia Narodnaia Linia a publié un texte du Professeur Valentin YourievitchKAtasonovKatasonov sur la contribution de Konstantin N. Leontiev à la création d’une théorie russe de la civilisation. Voici la deuxième partie de la traduction de ce texte. La première se trouve ici.

La place de Dieu et de la religion dans la sociologie de K.Leontiev.

Toutefois, on peut en fait qualifier Leontiev de penseur religieux. Dieu est invisiblement présent dans toutes les constructions intellectuelles de Leontiev. Le schéma de réflexion de Konstantin Nikolaevitch est le suivant. La société ne peut exister sans un pouvoir d’État fort, sinon, elle verse inévitablement dans le chaos et l’anarchie. La condition d’existence d’un État fort est la disposition du peuple à se soumettre à celui-ci. Mais pas à n’importe lequel ; il doit être monarchique. On ne peut se soumettre à l’empereur autocrate (le monarque) et le servir que dans le cas où les gens le reconnaissent en tant que oint de Dieu. Et pour pouvoir reconnaître la nature divine du pouvoir de l’empereur et le servir, les gens doivent croire en Dieu. Et non seulement croire en Lui, mais Le craindre. Leontiev est très radical dans ses choix ; si le peuple ne craint pas Dieu, la société est condamnée à la désintégration, la révolution, le chaos et l’entropie. Le libéralisme est une forme, une manifestation, un signe de cette désintégration. Il est possible de remplacer, de compenser la perte de la crainte de Dieu partiellement et provisoirement par une crainte artificielle. Read more

K.Leontiev. Au profit de la Russie et de ses faibles coreligionnaires.

Extrait de la première «Lettre à propos des affaires d’Orient» (Письма о восточных делах), publiée par Leontiev en 1882, dans le numéro 83 de la revue «Le Citoyen» (Гражданин), périodique littéraire et politique de Saint Pétersbourg.

4421-1-big

Lorsque nous réfléchissons aux affaires d’Orient, voulant nous rendre clairement compte de ce à quoi nous devons nous attendre et de ce qui serait le plus avantageux pour la Russie, il convient avant tout d’opérer la distinction entre notre idéal, l’objectif de nos projets et actions, et les moyens requis pour accomplir cette tâche. Bien sûr, on choisira les moyens les plus faciles et accessibles. Toutefois, on se souciera de leur facilité et de leur accessibilité dans la mesure seulement où celles-ci ne nuiront pas à la grandeur et à l’étendue des idéaux. Si des moyens très aisés nuisent à la grandeur politique de l’idéal, il faudra leur préférer des méthodes plus difficiles et même certaines qui requerront les plus grands sacrifices. Read more

Les Grecs se souviennent de la prophétie de Saint Païssios l’Athonite à propos d’une guerre entre la Turquie et la Russie.

Parmi les Grecs, les prophéties de Saint Païssios l’Athonite sont devenues extrêmement populaires.
Ainsi, un recueil, publié récemment en Grèce, cite ces paroles du geronda: «Nous reprendrons Constantinople. Nous ne le ferons pas nous-mêmes. Dieu en a disposé de façon telle que d’autres prendront la ville et nous la donneront. Une guerre surviendra entre la Turquie et la Russie. Au début, les Turcs paraîtront paisios (1)l’emporter, mais cela tournera en catastrophe pour eux. Les Russes remporteront la victoire et prendront Constantinople». Read more