Le Starets Athonite Jérôme (Solomentsov) (15)

Le texte ci-dessous, propose la première traduction en français de la longue biographie du Saint Starets Jérôme (Solomentsov). En 2012, le Saint Monastère athonite de Saint Panteleimon a publié un épais «Paterikon des Athonites Russes des XIXe et XXe siècles». Ce texte en est extrait. Le 27/14 novembre 1885, le Starets et Père spirituel de tous les agiorites russes, Jérôme (Solomentsov) s’en est allé auprès du Seigneur. Ce puissant guide spirituel, élu par la bénédiction particulière de la Très Sainte Mère de Dieu, dirigea la communauté russe du Monastère Saint Panteleimon. Il devint par la suite le père spirituel de tous les moines russes de l’Athos. La Providence divine le chargea d’une obédience particulière et colossale: la restauration du monachisme russe sur le Mont Athos, non pas formellement, mais en profondeur, conformément aux meilleures traditions de la piété monastique. Le début du texte se trouve ici.

https://images.unian.net/photos/2018_10/thumb_files/1000_545_1540886705-6624.jpg?1Pour qu’ils se souviennent éternellement de ce testament rédigé avant sa mort imminente, le Père Jérôme offrit à la fraternité un cadeau remarquable, une icône de la Sainte et Vivifiante Trinité, que lui offrit jadis la fraternité elle-même. Sur le revers de cette icône de la propre main le Père de Jérôme avait écrit: «Par cette icône de la Sainte Trinité, moi l’indigne ancien, moine du grand schème Jérôme, malade et approchant de la fin de ma vie, je bénis ma communauté, choisie par Dieu, mes pères spirituels, mes frères et mon enfant en notre Seigneur, le Saint Starets Archimandrite du grand schème Macaire et tous ses concélébrants, frères et enfants spirituels, je les bénis de ma dernière requête, de mon dernier souhait de starets, avant de mourir : qu’ils soient pénétrés de la signification éternelle et du souvenir permanent de l’observance de la pureté du cénobitisme, accompagnée du respect de la lignée de la paternité spirituelle cénobitique selon la règles des saints pères de jadis, comme je l’ai écrit dans mon testament spirituel». Lire la Suite

Higoumène Dovmont (Beliaev). Dieu façonne des pierres pour former Son peuple. (3/3)

Le texte ci-dessous est la traduction d’un original russe publié le 1er novembre 2018 sur Pravoslavie.ru : un entretien de Pëtr Davydov avec l’Higoumène Dovmont Beliaev, Recteur de l’église de la Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu, à la Forteresse d’Ivangorod, dans la région de Pskov. Cet entretien aborde certaines raisons des troubles intérieurs de l’homme, l’utilité de ceux-ci dans le processus d’élimination de la vanité, ainsi que l’attitude à adopter vis-à-vis d’eux. Cette dernière partie aborde surtout le thème de l’iconographie. Les premières parties du texte se trouvent ici.

Le Seigneur est visible dans toutes les saintes icônes, indépendamment du fait que celles-ci produisent ou non du myrrhon. L’homme prie Dieu et non l’icône. C’est pourquoi le Seigneur entend nos prières devant toute icône, et aussi en l’absence d’icône. Jadis il était une tradition, dans la Rus’, selon laquelle les Orthodoxes russes voyaient en la nature les icônes de Dieu. Il voyait, admettons, la Très Sainte Mère de Dieu à travers la Lune, et le Sauveur à travers le soleil, le «Soleil de vérité». Ainsi, l’homme peut prier, par exemple, lors du lever du soleil. Lire la Suite

Vladika Benjamin. Chez le Père Jean (2/2)

Le texte ci-dessous est la traduction d’un chapitre d’un long texte rédigé par le Métropolite Benjamin Fedtchenkov. Ce long texte fut pendant une grande partie du XXe siècle un des très rares témoignages directs contribuant à la diffusion d’éléments biographiques fiables au sujet du Saint Père Jean de Kronstadt. En plus de leur valeur spirituelle, l’intérêt historique de ces textes est indéniable. Voici la traduction du deuxième extrait, suite directe du premier, qui est disponible ici.
Ivan Fedtchenkov naquit le 2/14 septembre 1880. Il reçut la tonsure monastique en 1907, année au cours de laquelle il termina l’Académie de Théologie de Saint-Pétersbourg. En 1910-1911, il fut le secrétaire particulier de l’Archevêque Serge de Finlande, le futur patriarche. Entre 1904 et 1908, il rencontre le Père Jean de Kronstadt à trois reprises, et à l’une de ces occasion, il concélébra la Divine Liturgie avec lui. Ces rencontres produisirent sur lui une impression intense, et il nourrit toute sa vie une vénération profonde envers Saint Jean de Kronstadt, lui consacrant plusieurs écrits. Il fit partie des fondateurs et fut recteur de l’Église des Trois Saints Docteurs à Paris, et fondateur de la représentation du Patriarcat de Moscou en France. Il fut exarque du Patriarcat de Moscou en Amérique et y devint métropolite. Il termina sa vie à la Laure des Grottes de Pskov, en 1961, et son corps y fut inhumé. Vladika Benjamin a laissé un riche héritage littéraire et spirituel.

Novembre était froid, mais il n’y avait quasiment pas de neige. Les cochers menaient encore leur drojki. Nous sommes arrivés au foyer de la «Maison de l’amour du travail», créée par le Père Jean. Nous fûmes reçus de façon attentionnée, car nous étions des étudiants de l’Académie. Le matin, il fallait se lever tôt, afin d’être à l’église dès quatre heures. On nous emmena dans le sanctuaire de la Cathédrale. Celle-ci pouvait accueillir environ cinq mille fidèles. Et elle était déjà pleine. Mis à part nous, plusieurs membres du clergé et quelques laïcs se trouvaient dans le sanctuaire. Lire la Suite

Starets Élie. La Renaissance d’Optina est due aux prières.

Photo : Ruskline.ru

Le 22 janvier 2018, l’Archimandrite Venedikt (Penkov), Supérieur d’«Optina Poustine»1 depuis 1990, s’en est allé vers le Seigneur. Mémoire éternelle et «Царствие небесное!» (On notera que le Starets Kyrill (Pavlov)2 et le Starets Naum (Baïborodine), tous deux Pères spirituels et confesseurs à la Laure de la Trinité Saint Serge sont décédés respectivement le 20 février 2017 et le 13 octobre 2017, et que le Starets Alexandre, Higoumène du Monastère de la Dormition de Tikhvine, s’en est allé vers la paix éternelle à l’âge de 90 ans, le 26 avril 2017. Et le Starets Adrian (Kirsanov de la Laure des Grottes de Pskov est décédé le 30 avril 2018 à 97 ans. Le peuple orthodoxe de Russie a perdu en moins d’un ans cinq très grands startsy auprès desquels il ne cessait d’affluer, à la recherche de la consolation et de la guérison).  Dans le texte ci-dessous, le Starets Élie (Nozdrine) (aujourd’hui dans sa 87e année), qui fut rappelé de la Sainte Montagne dans les années ’80 pour devenir père spirituel et confesseur de la Communauté du Désert d’Optina, évoque les débuts de la renaissance de ce monastère d’exception. Ce texte fut publié à l’origine dans le Magazine Pokrov, et repris sur le site Pravoslavie.ru le 29 février 2016.

L’Histoire du «Désert d’Optina» est connue de tous; il connut son âge d’or au XIXe siècle, lorsqu’il fut l’arène où les grands starets d’Optina réalisaient leurs exploits ascétiques: Nectaire, Macaire, Ambroise. Ce dernier, tout particulièrement, éleva Optina à un niveau de vie spirituelle et à une puissance d’attraction des âmes des fidèles pareils à ceux des monastères de Saint Serge de Radonège et de Saint Seraphim de Sarov.
Le peuple russe vénère et aime particulièrement le monachisme; il est attiré par ces oasis spirituelles où il puise une expérience marquée par la grâce. D’autant plus aujourd’hui, alors que la vie est saturée de tant d’anxiétés, de tentations et de peines. Où aller, après la Laure de la Trinité Saint Serge? Au XIXe siècle, Optina accueillit de nombreux visiteurs. Les starets de ce siècle n’étaient pas, comme les héros de l’ascèse de jadis, séparés du monde par les murs de la clôture monacale. Et dans l’agitation maussade d’un mode de vie délétère, surtout dans les villes, les âmes aspiraient à un pareil terreau spirituel, afin de confesser leurs péchés et de se remplir de joie et de paix.
Non seulement s’y pressaient des gens du peuple, mais des personnalités du monde d’une haute éducation et formation artistiques, comme Dostoïevski, Gogol et Tolstoï, ne voyaient pas d’objection à venir participer à ce festin spirituel. La sœur de Léon Tolstoï, Maria, menait son combat ascétique à Chamordino, où le Starets Ambroise venait de fonder une communauté monastique de femmes. Quand Tolstoï allait saluer sa sœur, il passait par Optina, mais il n’écouta pas la voix de la confession orthodoxe, il ne se rangea pas aux conseils du Starets Ambroise, qui s’entretenait avec lui et voulait sauver son âme. Le mental arrogant du Comte ne cherchait que le rationnel. Ce fut la maladie de tout le XXe siècle. Plus tard, quand on eût saccagé Optina, dans l’église de Saint Jean le Précurseur, on installa un musée Léon Tolstoï, dont le buste trônait au centre, à la place de l’analoï. L’apostasie, la destruction des communautés et des églises et la profanation des objets sacrés se retourna contre la Russie sous la forme de l’attaque d’Hitler, que le Seigneur choisit d’utiliser comme instrument. Et combien souffrirent et moururent en martyrs dans le berceau de la révolution? Huit cent milles, dont mon père, rien que dans le golodomor.
Tant que les monastères existaient, les starets d’Optina réalisaient leurs exploits ascétiques dans la skite et le désert; ils priaient et protégeaient ceux-ci de tout mal. Mais quand cesse la prière et la vie en Christ, l’existence commence à se figer. Et ainsi, elle se figea, se rétracta. Le communisme sema l’infection athée. Il ne restait plus guère de croyants. Et la vie en Russie s’atrophia. Jadis, on avait des milliers de monastères, les gens priaient, vivaient pieusement. Chaque bonne action, et d’autant plus la prière, a une signification non seulement individuelle, pour toi, mais sociale, et cosmique. Pas seulement la prière du moine ou du starets, celle de tout homme. N’importe quelle grand-mère ignorée de tous peut être si proche de Dieu et sa prière si vivante et puissante que Dieu s’attendrit et vivifie le monde. Optina fut dévasté à l’époque soviétique. Tous ceux entre les mains desquels tombait un livre des starets implorait le Seigneur, avec force soupirs, de faire renaître la communauté. En 1987, le monastère fut rendu à l’Église Orthodoxe de Russie. C’était un tableau effroyable qui occasionna beaucoup de peine à tous ceux qui aiment le Seigneur, et qui vénèrent Ses sanctuaires en leur cœur. Églises détruites, tombes des starets profanées… Le Seigneur Lui-même convia à faire renaître le monastère. Le processus démarra subitement, avec l’arrivée de l’Archimandrite Euloge (Smirnov. En 1988, il fut désigné en qualité de supérieur du Désert d’Optina. Il est maintenant Évêque de Sousdal. N.d.l.Réd.). Plein de ferveur, il releva la vie spirituelle et restaura les bâtiments. Vladika s’employa avec zèle à faire renaître la vie spirituelle du monastère. Les offices étaient très longs. Lui-même ne manquait jamais aucun office, depuis celui du milieu de la nuit jusqu’à celui des complies, sous aucun prétexte. Et il célébrait lui-même la liturgie. Les premiers offices furent célébrés dans l’église de l’icône de la Mère de Dieu de Vladimir, située dans le bâtiment d’entrée. Bien que celui-ci eût été démoli jusqu’aux fondations, on commença à le reconstruire rempli d’un fort espoir, signe de ce que la Très Sainte Mère de Dieu participait à la restauration du monastère. Le 3 juin 1988, jour de la fête de l’icône de la Mère de Dieu de Vladimir, on y célébra la première liturgie. On ne parvint pas à faire entrer tous les participants dans l’église; il y faisait étroit, même pour les frères et novices encore peu nombreux. Beaucoup durent rester dans la cour.

Optina Église de l’Entrée de la Mère de Dieu au Temple

Après commença la restauration de l’église de l’Entrée au Temple de la Mère de Dieu, l’église principale du monastère. Ses murs tenaient encore, mais complètement défigurés, et le sol était jonchés de pièces et morceaux de machines agricoles. De l’église de Kazan, il ne demeurait également que les murs. Elle était dans un était effrayant. Un orifice béait dans le mur Est, celui du sanctuaire. C’est par là que les voitures entraient, quand une manière de toit existait encore. On y avait jeté toutes sortes de fûts dégoûtants et d’autres objets. Avant le transfert de propriété du monastère à l’Église, c’est l’école d’agriculture de Kozelsk qui en disposait. A l’époque du transfert, on voyait encore des élèves dans tous les coins. Des civils vivaient là. Autour du monastère, on avait construit un amoncellement de bâtiments agricoles, des entrepôts et des poulaillers. Ce ne fut pas une mince affaire que de nettoyer tout ça. C’est à grand peine qu’on convainquit les habitants à déménager au-delà des saintes portes du monastère. Une route passait dans le monastère, et le trafic l’empruntait. Un jour, Vladika Euloge ferma le passage à cette succession incessante de véhicules, pour que la communauté dispose de son propre espace fermé. Mais pendant la nuit, les habitants vinrent scier le cadenas. On leur construisit une résidence; certains acceptèrent d’y emménager, d’autres achetèrent un logement, mais certains demeurèrent dans la skite exigeant de pouvoir y occuper un appartement.
De nombreux croyants, pauvres, apportèrent leurs oboles, qui permirent de joindre les deux bouts. Il fallait reconstruire tout le monastère. On trouva des maçons, des artisans; on les paya pour leur travail. Le Seigneur envoya des bienfaiteurs. Toujours, le monastère disposa de ce dont il avait besoin. Pour faire renaître la skite, il fallut racheter la chaumière qu’avait habitée Saint Ambroise d’Optina, et payer la somme réclamée par son nouveau propriétaire, ce qui fut fait. Au bout de deux jours, il a ramené l’argent. Il avait en songe entendu une voix lui dire: «Recompte l’argent». Il compta à nouveau et constata que c’était beaucoup plus que ce qu’il avait réclamé. Le Seigneur est bienveillant; en toutes choses, Il s’empresse d’aider les frères, qui ont pu trouver les gens qui les aideraient, financièrement, et aussi concrètement.
Et la renaissance a eu lieu; ce fut un miracle. Aujourd’hui, des milliers de pèlerins viennent à Optina, y trouvent la consolation et la joie, dans la prière, en se tenant devant Dieu pendant les offices, en vénérant les saintes reliques. Le monastère n’est, peut-être, pas encore idéalement aménager, aujourd’hui. De nombreux travaux sont toujours en cours, et les pères sont en permanence au bord de l’exténuation. Mais les gens affluent. Le Seigneur a dit: «Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux» (Mat.18,20). C’est d’autant plus le cas lorsqu’à Optino, des milliers de pèlerins se rassemblent pour les fêtes ou pour Pâques.
En 1993, à Pâques, trois frères d’Optina moururent en martyrs, le hiéromoine Vassili et les moines Théraponte et Trophime. Voici ce que j’en sais et ce que j’ai vu.
Il est sûr que ce fut un meurtre commandé, et préparé spécifiquement dans le but d’empêcher la renaissance du Désert d’Optina. Ils étaient nombreux pour cette abomination, ils cassaient les éclairages et envoyaient des pierres dans les fenêtres. Ce meurtre était une mission. Quelqu’un doit avoir payé pour qu’il soit commis.
Cette atrocité a été intentionnellement perpétrée à Pâques, afin d’enténébrer la joie de la fête. C’était déjà comme ça avant, particulièrement pendant les premières années qui suivirent la révolution. Avant les grandes fêtes, la voyouterie allait bon train autour des églises. Quand j’étais à Saratov, ils ont lancé des fumigènes dans la Cathédrale de la Trinité. Les jeunes étaient empêchés d’aller à l’église, pour qu’ils perdent la foi. Comme cette fois-là: le meurtre devait servir à détourner de la perfection de la voie monastique ceux qui sont en chemin dans la foi chrétienne. L’office du milieu de la nuit était terminé. On se préparait déjà aux matines et à la liturgie de la fête. Le Hiéromoine Vassili partit confesser à la skite du Saint Précurseur. Les moines Trophime et Théraponte avaient commencé à mettre en branle les cloches du monastère. Le meurtrier était ivre. Il a vivement mené son affaire. D’abord, il a tué au couteau les moines qui sonnaient, ensuite il s’est jeté sur le Père Vassili. Une femme a raconté qu’elle avait vu une bête s’écarter des victimes en courant et franchir le mur de clôture du monastère. Les corps des moines Trophime et Théraponte furent transportés à Kozelsk. Le Père Vassili, mourant, fut amené dans l’église de l’Entrée au Temple, où il gisait sur le sol, se vidant de son sang. Son état n’avait rien à voir avec le tragique effroi d’une fin inattendue. Son visage était très calme. Il ne gémissait pas, faisant tout juste comprendre, comme le font les enfants, qu’il souffrait. Je le vis mourir; son visage rayonnait de paix. Il est évident que le hiéromoine Vassili avait été choisi comme victime par les meurtriers. Mais pour Trophime et Théraponte, la mort n’était pas non plus inattendue; elle ne prit aucun des trois moines au dépourvu. Après la nuit pascale, élevant leur prière, et appelant à prier pour la paix, ils s’en allèrent calmement. Nous avons demandé à la morgue de Kozelsk d’épargner aux corps des moines Trophime et Théraponte, la procédure de l’autopsie. Nous avons ensuite inhumé nos frères. Humainement, ce fut un moment particulièrement pénible dans l’histoire d’Optina. Comment est-il possible d’élever la mains sur un frère? Pourquoi avoir assassiné des moines? Ils n’avaient jamais levé le petit doigt sur qui que ce fût. Ils ne pratiquaient que les bonnes actions. C’est sûr que cette atrocité était dirigée contre tout le monastère, avec comme objectif de faire éclater la famille de la communauté spirituelle: certains ne résisteraient pas, d’autres renonceraient à rejoindre la communauté, d’autres partiraient. C’était cela, le plan de cette attaque démoniaque contre le mode de vie institué par Dieu. Voilà comment se trahit le dessein envieux du diable envers ceux qui cherchent le salut, la haine démoniaque de ceux qui marchent à la suite du Christ. Nous avons érigé une chapelle sur la tombe des victimes de ce triple meurtre; ce sont des martyrs. Les gens viennent à la tombe des frères, ils leur parlent et leur demandent d’intercéder, et ces gens sentent l’aide de la prière des martyrs. Leur âme se tient auprès de Dieu. «Éternelle Mémoire et Royaume des Cieux!» au hiéromoine Vassili et au moine Trophime et au moine Théraponte.
Traduit du russe
Source.