Le Social-Monarchisme russe. Présentation

Dans ce texte, Vladimir Igorievitch Karpets, juriste, orthodoxe Vieux-Croyant, résume en karpec-00quelque paragraphes le contenu de l’ouvrage de près de 600 pages qu’il a consacré au Social Monarchisme. L’article original a été publié dans le magazine Zavtra le 24 septembre 2014. Aux lecteurs initiés à la langue russe, nous conseillons la lecture du blog de Vladimir Igorievitch.

Plutôt qu’une stricte idéologie, le Social-Monarchisme est la somme de l’histoire russe. Il s’agit d’une mission que l’on peut définir comme suit : la succession historico-spirituelle de la Rus’ antique, de Kiev et Novgorod, mais avant tout de la Rus’ Moscovite, en y incluant la succession Romano-Byzantine (sans bien entendu s’y limiter), la succession légale de l’Empire de Russie, succession avant tout dynastique, sur base du serment de 1613 et de l’oukase de 1796 concernant la famille impériale, et la succession de l’organisation militaire et de l’organisation sociale de l’URSS (déduction faite du marxisme-léninisme qui s’y surajoutait). Toute la «praxis russe» à venir doit être consacrée à la réalisation de cette synthèse. Lire la Suite

Le Siège et la Chute. Konstantinopolis 4/6

Quatrième texte de la série traduisant la conférence “La Ville est Tombée”, mais elle demeure en vie  donnée à Patras enIEROTHEOS_MHT_NAYPAKTOY 2002 par Son Éminence le Métropolite Hiérotheos de Naupacte, à propos de la chute de Constantinople. Les précédents se trouvent ici.                                    Les descriptions du siège inspirent l’horreur. Dans la ville, les combattants étaient peu nombreux. Le rapport des forces en présence était très déséquillibré. L’Empereur Constantin Paleologue invita son secrétaire Sphrantzis à procéder à un inventaire des citadins masculins en âge de porter les armes. Sphrantzis découvrit que « seulement 4983 Grecs et moins de 2000 étrangers étaient disponibles. Constantin fut ébahi par ces chiffre et enjoignit à Sphrantzis de ne pas les publier». L’armée des Ottomans regroupait environ quatre vingt mille hommes, sans compter les hordes d’irréguliers. Lire la Suite

Les Causes de la Chute de Constantinople. Konstantinopolis 3/6

Troisième texte de la série traduisant la conférence “La Ville est Tombée”, mais elle demeure en vie  donnée à Patras enIEROTHEOS_MHT_NAYPAKTOY 2002 par Son Éminence le Métropolite Hiérotheos de Naupacte, à propos de la chute de Constantinople. Les précédents se trouvent ici.

Il existe un ouvrage brillant du byzantiniste Steven Runciman, intitulé La Chute de Constantinople, dans lequel on trouve nombre d’éléments essentiels permettant de comprendre à la fois les causes qui menèrent à la chute de la Reine des Villes, ainsi que les événements et faits qui précédèrent la chute et la suivirent. Nous allons examiner les plus importants d’entre eux afin de comprendre ces événements. Lire la Suite

Jour terrible et jour de Gloire. Konstantinopolis 2/6

Deuxième texte de la série traduisant la conférence “La Ville est Tombée”, mais elle demeure en vie  donnée à Patras enIEROTHEOS_MHT_NAYPAKTOY 2002 par Son Éminence le Métropolite Hiérotheos de Naupacte, à propos de la chute de Constantinople. La première partie se trouve ici.

Dans nos légendes et traditions, la chute de Constantinople est considérée comme un jour particulièrement terrible. Il s’agit de l’une des journées les plus tragiques de notre histoire. Le 29 Mai marque en effet la frontière entre une Romanité (Ρωμηοσύνης ,«Romiosini») glorieuse et une Romanité souffrante. La Romanité a survécu à la chute de la Romanie, mais sous une autre forme. Quelle forme est la meilleure? Nous ne le savons plus. Lire la Suite

L’Apport de K. Leontiev dans la Création d’une Théorie de la Civilisation. 3/3

Le 15 avril 2015, le site Ruskaia Narodnaia Linia a publié un texte du Professeur Valentin YourievitchKAtasonovKatasonov sur la contribution de Konstantin N. Leontiev à la création d’une théorie russe de la civilisation. Voici la troisième et dernière partie de la traduction de ce texte. Les deux premières se trouvent ici.

La Russie et le Panslavisme.

Le Panslavisme est une idéologie qui s’est constituée dans les pays peuplés par les peuples slaves, et dans laquelle repose l’idée de la nécessité d’un rassemblement national, politique, des slaves, sur base de leur communauté ethnique, culturelle et linguistique. Il prit forme parmi les peuples slaves à la fin du XVIIIe et au cours de la première moitié du XIXe siècle. Le mouvement panslave recourt souvent à certains symboles, comme les couleurs du panslavisme (bleu, blanc et rouge) et l’hymne panslave. Le premier panslave fut Youri Krijanitch, un missionnaire catholique croate, qui en appela à l’unité des peuples slaves et tenta de créer une langue unique pour l’ensemble des peuples slaves. Il est connu pour avoir rédigé, alors qu’il se trouvait emprisonné à Tobolsk, un traité : «Politika», dans lequel il prédisait la libération de tous les peuples slaves du joug étranger et l’apparition d’un État slave unique. A l’époque de Leontiev, l’activité intellectuelle et politique en faveur du Panslavisme battait son plein. Certains idéologues du Panslavisme proposaient que les peuples slaves puissent former leur propre civilisation. Par tous les moyens, Konstantin Nikolaevitch mettait en évidence l’aspect utopique d’une «civilisation slave», et même sa dimension «aventurière». Elle était susceptible de porter un préjudice sérieux à la Russie. Lire la Suite

Les Béatitudes de Saint Païssios 2/2

Alors que Saint Païssios menait son ascèse dans la kalyva de la Précieuse-Croix, le 2 décembre 1972, il paisios (1)rédigea une longue missive à l’attention de la Gérondissa Philotée du Monastère Saint Jean le Théologien, qu’il avait fondé à Souroti, là où reposent aujourd’hui ses saintes reliques, auprès de celles de Saint Arsène de Cappadoce. Dans cette lettre, tel un joyau dans son écrin, se trouvent enchâssées vingt béatitudes. En voici la seconde partie. La première se trouve ici.

11. Bienheureux les parents qui n’utilisent jamais l’expression « ne fais pas » à l’adresse de leurs enfants, mais qui les retiennent de faire le mal par une vie sainte qu’imitent les enfants, suivant ainsi tout joyeux et avec courage spirituel le Christ.
12. Bienheureux les enfants qui sont nés saints dès «les entrailles maternelles» Mt 19, 12 et Lc 1, 15, mais plus encore ceux qui sont nés avec toutes les passions du monde en héritage, ont lutté contre elles dans la sueur, les ont déracinées, et ont hérité du Royaume de Dieu «à la sueur de leur front» Gn 3, 19. Lire la Suite