Batiouchka Dyonisy. Vivre sous la bénédiction du Starets Elie (2/2)

Le texte russe original de la traduction ci-dessous fut publié le 17 novembre 2017 sur la page VK de l’écrivain russe Olga Rojniova, auteur régulier du site Pravoslavie.ru, et intitulé:«Le miracle principal». Madame Rojniova s’entretient avec le Prêtre Dionysy Kouvaev, recteur de l’église de la Théophanie, à Kozelsk. Cet entretien décrit comment le Seigneur, à travers des événements extraordinaires et providentiels, a appelé toute la famille Kouvaev au service de l’Église, soit dans le sacerdoce, soit dans le monachisme. Il précise également les connaissances que le Starets Elie (Nozdrine) considère les plus importantes dans la vie, il montre en quoi consiste la force du starets, pourquoi la clairvoyance n’est pas un tour de magie permettant de voir, mais aussi, comment par l’intervention de la Providence divine une immense église fut érigée dans un village niché à côté du Monastère d’Optino Poustine, et enfin, pourquoi le starets donna à matouchka sa bénédiction afin qu’elle subisse une opération qui n’était pas planifiée.

– Père Dionysy, la vie de quasiment tous les membres de votre famille est liée au service de l’Église Orthodoxe, dans le monachisme ou dans le sacerdoce pastoral…

Monastère de Chamordino

– Effectivement, ma grand-mère a reçu la tonsure monastique à Chamordino, en l’an 2000. Par la bénédiction de notre starets, Maman Maria, la fille de celle-ci, est moniale et son fils est le Père Dimitri, prêtre au village de Podborki, et deux fois par semaine, à Chamordino, où notre grand-mère a mené son exploit ascétique pendant quinze ans avant de retourner vers le Seigneur. Mon jeune frère est hypodiacre auprès de l’Évêque d’Ostrogojski et Rossochanski. Et on peut encore ajouté que le Starets Élie appelle mon frère ‘moine’ depuis qu’il a sept ans. Quant à moi, le starets m’a parlé de ma voie à l’époque de mon entrée au séminaire. Déjà alors, il savait quel chemin m’attendait, moine ou famille. Lire la Suite

Le Saint Tsar Nicolas II : Son activité ecclésiale. 4

Le Saint Tsar Nicolas II
Eugène E. Alferev (1908-1986) est un historien de l'émigration russe, ingénieur de profession, né dans une famille noble. Il quitta la Petrograd dès octobre 1917 et alla s'établir à Kharbin', ensuite à Paris, à Shanghai et aux États-Unis, où il entra au service de l'ONU, à Genève, d'où enfin il retourna aux États-Unis. Il passa les seize dernières années de sa vie tout à côté du Monastère de la Sainte Trinité de Jordanville. Il consacra dix ans de sa vie à écrire un livre rétablissant la vérité au sujet du «Tsar-Martyr», à l'encontre de l'image d'un autocrate, et donc dictateur, en «fin de cycle», sanguinaire par moment (1905), mais aussi, impréparé, faible, hésitant, mal entouré, malchanceux, retranché dans sa vie familiale aux valeurs devenant désuètes, manquant d'inspiration, prenant de mauvaises décisions.  Le livre fut édité en 1983. Son titre était «Император Николай II как Человек Сильной Воли» L'Empereur Nicolas II en tant qu'homme à la ferme volonté, et son sous-titre : «Материалы для составления Жития Св. Благочестивейшего Царя-Мученика Николая Великого Страстотерпца» «Matériaux destinés à l'élaboration d'une Vie du Pieux Tsar-Martyr, le Grand Strastoterpets Nicolas». Le texte ci-dessous est extrait du chapitre XV du livre, intitulé : «L'Activité ecclésiastique de l'Empereur Nicolas II. La Sainte Rus'. Le rempart apostolique du bien sur terre. Le souhait du Souverain de rétablir le patriarcat et sa disposition à renoncer au service monarchique et à prendre sur lui le podvig du trône patriarcal». Compte tenu de la longueur du chapitre, la traduction sera proposée en quatre ou cinq parties. Compte tenu de sa taille, l'appareil de notes du texte original russe n'a pas été traduit. Elles font largement appel aux travaux de l'historien de l’Église N. Talberg. Voici la quatrième partie.

Dans le deuxième rescrit, donné à l’occasion du centenaire de la Guerre Patriotique, le Souverain écrivit:«Voici un siècle, quand notre antique capitale, et avec elle tout la Sainte Rus’, vécut les heures de l’invasion de douze peuples, le clergé orthodoxe, endurant en même temps que tout le peuple russe les privations et les tribulations, redit un fier service à la Patrie. Il éveilla dans les cœurs du peuple et de la vaillante armée une foi ardente en Dieu, une dévotion sans réserve au Tsar et l’amour de l’église et de la Patrie. Humilié et outragé par les ennemis, le clergé, entourés par l’effroi de la mort, des incendies et de a dévastation, soutint le courage et une résistance sans faille pour la Sainte Rus’, réchauffant l’espoir de l’aide rapide et de l’intervention de Dieu. Elles demeureront pour l’éternité, les paroles inspirées qui prononça Sa Sainteté Augustin rencontrant à Moscou l’Empereur de heureuse mémoire, Alexandre le Béni: «Dieu est avec nous! Entendez, peuples, et repentez-vous, car Dieu est avec nous! La Puissance de Dieu est avec toi, Tsar!» Lire la Suite