Les Histoires du Paradis du Père Adrian. (4/4)

Le texte ci-dessous est fin de la traduction d’un original russe préparé par Madame Olga Orlova, et publié le 5 mai 2018 sur le site Pravoslavie.ru. Il propose à travers une série de témoignages, un portrait du héros de l’ascèse, le Starets Archimandrite du grand schème Adrien (Kirsanov), du Monastère de Pskov-Petchory. Il fut un des grands startsy de la fin du XXe et du début du XXIe siècle, avec son confrère le Starets Ioann (Krestiankine) de bienheureuse mémoire. Ils furent deux luminaires qui répandirent avec abondance la grâce de Dieu au Monastère des Grottes de Pskov, déjà riche en saints et bienheureux startsy du XXe siècle. «Ceux qui ici sur terre étaient auprès de lui, se trouvaient comme au paradis».

Souvenirs de Raïssa Moustafievna, fille spirituelle du Starets.
Sans cesse, Batiouchka me bénissait pour que je me fasse humble. Il m’enjoignit de penser de moi-même que j’étais une brebis gâtée. Et parfois, s’y ajoutait une variante : «brebis puante». Et quand un homme venait se confesser à lui et faire montre d’un grand repentir, Batiouchka lui signifiait soudain :
– «Dis que tu es un mouton pourri!»
– «Comment ça?» se troublait l’homme.
– «Frappe-toi la poitrine et dis ‘je suis un mouton pourri, le plus pourri!»
Il fallait se faire humble : des juristes travaillaient comme concierges et aidaient les possédés à remplir leurs formulaires de demande de pension, gagnant eux-même leur vie comme balayeurs. Lire la Suite

Les Histoires du Paradis du Père Adrian. (3/4)

Le texte ci-dessous est troisième partie de la traduction d’un original russe préparé par Madame Olga Orlova, et publié le 5 mai 2018 sur le site Pravoslavie.ru. Il propose à travers une série de témoignages, un portrait du héros de l’ascèse, le Starets Archimandrite du grand schème Adrien (Kirsanov), du Monastère de Pskov-Petchory. Il fut un des grands startsy de la fin du XXe et du début du XXIe siècle, avec son confrère le Starets Ioann (Krestiankine) de bienheureuse mémoire. Ils furent deux luminaires qui répandirent avec abondance la grâce de Dieu au Monastère des Grottes de Pskov, déjà riche en saints et bienheureux startsy du XXe siècle. «Ceux qui ici sur terre étaient auprès de lui, se trouvaient comme au paradis».

Souvenirs de l’Higoumène Augustin, catéchiste du Monastère de Pskov-Petchory.
Le Père Adrien était si simple qu’aujourd’hui, des gens comme lui, il n’y en a vraisemblablement plus. On peut voir ou écouter sur les enregistrements vidéo ou audio comme Batiouchka parle sans aucun détour, en commettant des erreurs. Je l’ai rencontré pour la première fois dans sa cellule alors que j’étais encore un jeune metteur en scène de théâtre, connaissant à peine la vie en l’Église. J’étais par contre très au fait de toutes sortes d’enseignements orientaux, et je m’intéressais à la méthode permettant d’atteindre la perfection dans l’Orthodoxie.
«Prie!», me répondit simplement le Père Adrien. Et pour moi, cette unique parole devint une révélation : tu veux savoir comment atteindre la perfection? Eh bien demande à Dieu! Tu ne sais pas comment c’est possible, alors demande que le Seigneur t’apprenne la prière. Lire la Suite

Les Histoires du Paradis du Père Adrian. (2/4)

Le texte ci-dessous est la deuxième partie de la traduction d’un original russe préparé par Madame Olga Orlova, et publié le 5 mai 2018 sur le site Pravoslavie.ru. Il propose à travers une série de témoignages, un portrait du héros de l’ascèse, le Starets Archimandrite du grand schème Adrien (Kirsanov), du Monastère de Pskov-Petchory. Il fut un des grands startsy de la fin du XXe et du début du XXIe siècle, avec son confrère le Starets Ioann (Krestiankine) de bienheureuse mémoire. Ils furent deux luminaires qui répandirent avec abondance la grâce de Dieu au Monastère des Grottes de Pskov, déjà riche en saints et bienheureux startsy du XXe siècle. «Ceux qui ici sur terre étaient auprès de lui, se trouvaient comme au paradis».

La Très Sainte Mère de Dieu de Kossina

Je me dirigeai vers la sortie de l’église. Il y avait là l’icône de la Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu. Le Père Adrian se tenait à côté de celle-ci. Il me plaça devant l’icône et me dit une parole encourageante. Lire la Suite

Les Histoires du Paradis du Père Adrien. (1/4)

Le texte ci-dessous est le début de la traduction d’un original russe préparé par Madame Olga Orlova, et publié le 5 mai 2018 sur le site Pravoslavie.ru. Il propose à travers une série de témoignages, un portrait du héros de l’ascèse, le Starets Archimandrite du grand schème Adrien (Kirsanov), du Monastère de Pskov-Petchory. Il fut un des grands startsy de la fin du XXe et du début du XXIe siècle, avec son confrère le Starets Ioann (Krestiankine) de bienheureuse mémoire. Ils furent deux luminaires qui répandirent avec abondance la grâce de Dieu au Monastère des Grottes de Pskov, déjà riche en saints et bienheureux startsy du XXe siècle. «Ceux qui ici sur terre étaient auprès de lui, se trouvaient comme au paradis».

Le Métropolite Eusèbe de Pskov et Porkhov.

Le Métropolite Eusèbe et l’Archimandrite Adrien

L’Archimandrite Adrien fut un héros de l’ascèse contemporain et un confesseur de la foi sous le pouvoir athée. Nous nous sommes connus pendant soixante ans. En 1957, quand il reçut la tonsure monastique, j’entrai au Séminaire à Moscou. Notre première rencontre eut lieu à la Laure de la Trinité-Saint Serge. Notre relation spirituelle ne s’interrompit jamais depuis ce jour-là. Pendant toute sa vie, il prit le joug du Christ et marcha sur le chemin de l’humilité et de la douceur, à l’image du Christ : «Prenez sur vous mon joug, et recevez mes leçons, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes»(Ma.11;29). Lire la Suite

La Prière du Patriarche Pimène à Saint Serge.

Le texte ci-dessous est la traduction d’un original russe paru le 3 mai 2022 sur le site Pravoslavie.ru.
Le Patriarche Pimène est parti vers le Seigneur le 3 mai 1990. L’histoire ci-dessous a été consignée par un des moines de la Laure de la Trinité-Saint Serge, le Hiérodiacre, aujourd’hui Hiéromoine Paphnuce (Fokine). Le récit lui fut conté par Galina Vladimirovna Rastvorova, née le 12 mai 1934 et qui vécut longtemps à Serguiev Possad, dans le quartier de Krassioukovka. Pendant de nombreuses années, elle a travaillé comme adjointe au médecin en chef de l’hôpital de la ville de Mytichtchi. J’ai moi-même rencontré Galina Vladimirovna à la maison du professeur Konstantin Efimovitch Skourat. Je lui fus alors présenté comme un ami de la famille, et surtout un ami proche de Maria Konstantinovna, l’épouse de Konstantin Efimovitch. Ce fut autour d’une tasse de thé à Radonège, que j’entendis parler de ce miracle de la prière du Patriarche Pimène auprès reliques de Saint Serge. Voici le récit que me conta Galina Vladimirovna.

«On m’a demandé de ne rien dire à personne tant que maman était vivante. Et donc je n’ai rien dit à personne. Mais voici ce qui se passa.
Ma mère était encore jeune, elle avait quarante-six ans. Elle eut mal à la jambe et dût rester allongée. Et son travail était tel qu’ils ne pouvaient se passer d’elle, et le chef, directeur de l’usine de tricot, où elle était comptable en chef, déclara : «Je n’ai pas besoin de juriste, c’est Antonina Kasianovna qui décide de tout.»
Quand le Père Pimène apprit que ma mère était malade, il m’a suggéré de rester après l’office des saintes huiles dans le réfectoire pour parler. Après avoir demandé des détails, il a recommandé de nous adresser à Nadejda Petrovna Vavilova, une chirurgienne et homéopathe bien connue à Moscou. Et il mit à disposition une voiture pour le voyage.
Nadejda Petrovna ausculta maman et l’envoya passer des radiographies. Mais les résultats ne lui furent pas communiqués immédiatement. On lui demanda de faire venir quelqu’un de la famille. Quand j’arrivai, le médecin me dit : «Vous savez, votre maman à le cancer, un sarcome. Il est indispensable de prendre rapidement des mesures. Et essayez tout ce qui est possible car de telles tumeurs se répandent rapidement». Je me rendis à l’Institut de médecine où j’avais étudié. Je marchais dans le corridor en pleurant quand le Professeur Alexandre Ivanovitch Evdokimov vint à ma rencontre. Il était très bon avec moi. Je connaissais sa salle d’opération et j’y avais opéré souvent avec lui. M’ayant interrogée sur la cause de mes larmes, il téléphona immédiatement à l’Institut de Radiologie, au Professeur Oustinov. Il lui demanda d’aider à procéder à tous les examens de maman, dans la meilleure des cliniques. Vladika Pimène envoya de nouveau une voiture et on conduisit maman dans cette autre clinique. Le diagnostique était peu encourageant : l’os était tellement dénaturé par la maladie qu’il pouvait se briser à tout moment. Il était nécessaire de procéder à une amputation. On décida toutefois d’attendre encore une ou deux semaines.

La châsse de Saint Serge

A la Laure, Vladika Pimène attendait avec impatience mon retour et les nouvelles. Il envoya même son auxiliaire de cellule à ma rencontre au portail. Apprenant le diagnostic défavorable, il se mit à me consoler et me commanda de revenir le lendemain. Il promit de célébrer un molieben devant la châsse ouverte des reliques de Saint Serge, et de placer de l’huile directement sur les reliques. Je devrais alors masser la jambe malade de maman avec cette huile, et en ajouter une goutte chaque matin dans son thé ou son lait. Et c’est ce que je fis. L’état de maman s’améliora notablement. Les douleurs s’estompèrent progressivement. Quand un mois plus tard, nous retournâmes à la clinique pour passer des examens, les clichés montrèrent que la tumeur avait disparu, et que l’os était parfaitement sain.
Les médecins ne pouvaient croire en ce qui s’était passé. Ils demandèrent qui avait posé le diagnostic initial, et ils furent extrêmement surpris d’entendre que c’était le Docteur Vavilova, en qui ils avaient pleinement confiance. Maman vécut encore de nombreuses années, et décéda d’une maladie toute autre. Je tus cette histoire pendant tout le reste de sa vie. Mais aujourd’hui, ni Vladika Pimène, ni elle ne sont encore en vie ici avec nous, et je peux en parler. Cette histoire est vraie et on ne peut faire comme si elle n’avait pas eu lieu.»
Traduit du russe
Source

L’icône «Triomphe de la Très Sainte Mère de Dieu, de Port-Arthur». (2/2)

Le texte ci-dessous est la suite de la traduction en deux parties de l’original russe, rédigé par Stanislav Minakov et publié le 27 août 2021 sur le site Pravoslavie.ru, sous le titre «Неодержанная победа» История Порт-Артурской иконы Божией Матери.
On peut affirmer que l’icône «Triomphe de la Très Sainte Mère de Dieu» (de Port-Arthur) est moins connue que les autres icônes canoniques de la Très Sainte Mère de Dieu. Mais les faits montrent que la vénération de l’icône de Port-Arthur s’étend largement, dépasse le littoral pacifique, la région de l’Amour et s’étend à l’Europe et à une grande partie du monde Orthodoxe.

Dans l’acathiste à la Très Sainte Mère de Dieu représentée dans cette icône, nous lisons : «Par Ta Protection Tu couvres de bien les confins des terres de la Russie d’Extrême-Orient», et aussi «Nous protégeant des invasions des Hans», mais évidemment, le peuple russe croit que l’omophore protecteur de la Très Sainte Mère de Dieu couvre de sa protection toute la Rus’, de l’Extrême-Orient aux limites occidentales. L’histoire récente témoigne de ce que la Serbie se trouve sous cette Protection; on y vénère l’icône de Port-Arthur. Dans le calendrier de notre Église nous recensons plus de deux cent cinquante icônes vénérées de la Très Saine Mère de Dieu. Par la Divine Providence, l’icône de Port-Arthur revint vers le peuple russe un siècle après avoir été écrite. Par la bénédiction de Sa Sainteté le Patriarche de Moscou et de toute la Russie, Alexis II, le 16/29 août fut déclaré jour de la vénération de l’icône de Port-Arthur, depuis 2009. Lire la Suite