Geronda Arsenios, le Spiléote. Vie et enseignements (14)

Le texte ci-dessous est la suite de la traduction en français de la version russe du livre «Geronda Arsenios, le Spiléote, compagnon des exploits ascétiques de Geronda Joseph l’Hésychaste».
La version russe utilisée est «Старец Арсений Пещерник, сподвижник старца Иосифа Исихаста / Монах Иосиф Дионисиатис», éditée en 2002 à Moscou par le Podvorié de la Trinité-Saint Serge. L’original grec (Ο Γέρων Αρσένιος ο Σπηλαιώτης (1886-1983)) ne semble plus édité depuis 2008. Il en existe une version anglaise datée de 2005, sans mention de la maison d’édition. Une traduction officielle en français de ce remarquable petit livre n’existe pas à notre connaissance. Notre traduction sera poursuivie sur le présent blog jusqu’où Dieu le voudra.

Les grottes de la Petite Sainte Anne, dernière communauté de Geronda Joseph. (1938-1953)

Après quinze années de podvigs austères à la Skite Saint Basile, les deux héros de l’ascèse décidèrent d’émigrer vers un havre un tant soit peu plus consolateur. A ce propos, Geronda Arsenios raconte ce qui suit.
«Notre Geronda avait un frère cadet, qui s’appelait Nikos. A la suite de son aîné, il arriva chez nous dans les années 1925-1930, devint moine et reçut le nom d’Athanasios. Quand le «Père Tanase» vint vivre avec nous, il prit en charge les travaux extérieurs et je me consacrai aux petits travaux manuels. Notre kaliva à la Skite Saint Basile était petite et nous nous trouvions devant un problème sans solution. Quand Geronda Joseph entendit qu’il existait à la Petite Sainte Anne un lieu isolé avec des grottes, il alla l’inspecter et le trouva commode pour la vie d’hésychaste. Lire la Suite

Geronda Arsenios, le Spiléote. Vie et enseignements (13)

Le texte ci-dessous est la suite de la traduction en français de la version russe du livre «Geronda Arsenios, le Spiléote, compagnon des exploits ascétiques de Geronda Joseph l’Hésychaste».
La version russe utilisée est «Старец Арсений Пещерник, сподвижник старца Иосифа Исихаста / Монах Иосиф Дионисиатис», éditée en 2002 à Moscou par le Podvorié de la Trinité-Saint Serge. L’original grec (Ο Γέρων Αρσένιος ο Σπηλαιώτης (1886-1983)) ne semble plus édité depuis 2008. Il en existe une version anglaise datée de 2005, sans mention de la maison d’édition. Une traduction officielle en français de ce remarquable petit livre n’existe pas à notre connaissance. Notre traduction sera poursuivie sur le présent blog jusqu’où Dieu le voudra.

Deux cas de retours miraculeux
«Mais il y eut aussi quelques exceptions, et des moines revinrent animés d’un grand repentir. Ce cas survint avec notre propre geronda, Ephrem le tonnelier. Quand il commença sa vie monastique, il n’avait aucune idée de la façon de combattre les “principautés et les puissances des ténèbres”, mais il faisait preuve de bonne volonté. Quand il entendit que son oncle aussi était moine, son cœur innocent eut le désir de l’imiter. Ainsi, un jour, il vint à kaliva de l’Annonciation à la Très Sainte Mère de Dieu, aux Katounakias; son oncle, le Père Joseph vivait non loin de là.
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Geronda Arsenios, le Spiléote. Vie et enseignements (12)

Le texte ci-dessous est la suite de la traduction en français de la version russe du livre «Geronda Arsenios, le Spiléote, compagnon des exploits ascétiques de Geronda Joseph l’Hésychaste».
La version russe utilisée est «Старец Арсений Пещерник, сподвижник старца Иосифа Исихаста / Монах Иосиф Дионисиатис», éditée en 2002 à Moscou par le Podvorié de la Trinité-Saint Serge. L’original grec (Ο Γέρων Αρσένιος ο Σπηλαιώτης (1886-1983)) ne semble plus édité depuis 2008. Il en existe une version anglaise datée de 2005, sans mention de la maison d’édition. Une traduction officielle en français de ce remarquable petit livre n’existe pas à notre connaissance. Notre traduction sera poursuivie sur le présent blog jusqu’où Dieu le voudra.

Saint Joseph l’Hésychaste, reclus, communie des mains d’un ange. Les pommes de la Très Sainte Mère de Dieu

Geronda Arsenios raconta au sujet du Saint Geronda Joseph, qu’un des nombreux podvigs que celui-ci entreprenait était la réclusion dans sa grotte pour de longues périodes, sans jamais en sortir. Il dit: «Moi, je n’atteignais pas des sommets pareils, donc, je lui fournissait tout ce dont il avait besoin». Lors d’une des grandes fêtes, Geronda Joseph ressentit en lui une telle aspiration à communier aux Saints Dons, qu’à ses pieds, le sol devint boueux à cause de la quantité de ses larmes, car il se considérait indigne du Corps et du Sang de notre Sauveur. Lire la Suite

Geronda Arsenios, le Spiléote. Vie et enseignements (11)

Le texte ci-dessous est la suite de la traduction en français de la version russe du livre «Geronda Arsenios, le Spiléote, compagnon des exploits ascétiques de Geronda Joseph l’Hésychaste».
La version russe utilisée est «Старец Арсений Пещерник, сподвижник старца Иосифа Исихаста / Монах Иосиф Дионисиатис», éditée en 2002 à Moscou par le Podvorié de la Trinité-Saint Serge. L’original grec (Ο Γέρων Αρσένιος ο Σπηλαιώτης (1886-1983)) ne semble plus édité depuis 2008. Il en existe une version anglaise datée de 2005, sans mention de la maison d’édition. Une traduction officielle en français de ce remarquable petit livre n’existe pas à notre connaissance. Notre traduction sera poursuivie sur le présent blog jusqu’où Dieu le voudra.

Entretiens de Geronda Arsenios avec des pèlerins.
En plus du cercle restreint des novices, Geronda reçut la visite de nombreux moines et laïcs qui aspiraient à une vie spirituelle supérieure et venaient lui demander sa prière.
Lorsqu’il parlait aux laïcs, il avait une habitude bénie. Il leur disait:
– Laissez-moi voir vos mains.
– Pourquoi, Geronda?
– Je veux voir si vous portez une alliance. Si vous en portez une, nous parlerons d’un thème spirituel, si vous êtes célibataire, d’un autre.
Quand ses visiteurs étaient intéressés par la prière mentale, il leur demandait :
– Avez-vous un confesseur? Vous confessez-vous? Allez-vous à l’église? Priez-vous à la maison? Jeûnez-vous le mercredi et le vendredi? Communiez-vous régulièrement?
Quand ses visiteurs étaient des hommes mariés, il ajoutait :
– Observez-vous l’abstinence avec votre épouse pendant les jeûnes, les dimanches, les jours fériés? Avez-vous autant d’enfants que Dieu vous en a donnés? Avez-vous de l’amour pour vos ennemis et vos amis? Si c’est oui, alors nous discuterons de la prière mentale. Sinon, il n’y a pas de prière mentale, alors, nous ne perdrons pas notre temps.
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Geronda Arsenios, le Spiléote. Vie et enseignements (10)

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La version russe utilisée est «Старец Арсений Пещерник, сподвижник старца Иосифа Исихаста / Монах Иосиф Дионисиатис», éditée en 2002 à Moscou par le Podvorié de la Trinité-Saint Serge. L’original grec (Ο Γέρων Αρσένιος ο Σπηλαιώτης (1886-1983)) ne semble plus édité depuis 2008. Il en existe une version anglaise datée de 2005, sans mention de la maison d’édition. Une traduction officielle en français de ce remarquable petit livre n’existe pas à notre connaissance. Notre traduction sera poursuivie sur le présent blog jusqu’où Dieu le voudra.

Notre Geronda nous a communiqué l’habitude de boire une tasse de café tonifiant avant les vigiles; cela nous aide à veiller. Mais si, dès le début nous avons une prière ardente, la contemplation, la tendresse du cœur, alors cela n’est pas nécessaire et nous pouvons commencer au rythme de notre règle. Plus tard, lorsque le «moteur» faiblit et nécessite un ravitaillement, nous le rechargeons à l’aide de divers moyens adaptés: les métanies habituelles et les signes de croix, auxquels notre règle quotidienne nous oblige, pour chacun en quantité que Geronda juge appropriée.
Mais tous ces médicaments, c’est juste pour démarrer le moteur, pour incliner la miséricorde du Christ à réchauffer notre cœur. S’Il nous donne un peu de larmes, alors les yeux s’enflamment. Oh, ces larmes! Tant que vous êtes jeunes, luttez pour obtenir l’amour du Christ et de la Très Sainte Mère de Dieu, et pour goûter à ces larmes d’amour. Tu as reçu les larmes? Les vigiles deviennent une fête! Lire la Suite

Geronda Arsenios, le Spiléote. Vie et enseignements (8)

Le texte ci-dessous est la suite de la traduction en français de la version russe du livre «Geronda Arsenios, le Spiléote, compagnon des exploits ascétiques de Geronda Joseph l’Hésychaste».
La version russe utilisée est «Старец Арсений Пещерник, сподвижник старца Иосифа Исихаста / Монах Иосиф Дионисиатис», éditée en 2002 à Moscou par le Podvorié de la Trinité-Saint Serge. L’original grec (Ο Γέρων Αρσένιος ο Σπηλαιώτης (1886-1983)) ne semble plus édité depuis 2008. Il en existe une version anglaise datée de 2005, sans mention de la maison d’édition. Une traduction officielle en français de ce remarquable petit livre n’existe pas à notre connaissance. Notre traduction sera poursuivie sur le présent blog jusqu’où Dieu le voudra.

L’obéissance vaut mieux que le sacrifice

Comme je l’ai écrit au début, ces deux athlètes étaient comme un seul corps et se complétaient en quelque sorte. Dans les travaux corporels, bien sûr, le Père Arsenios était le meilleur.
Après une veillée nocturne de plusieurs heures, le grand Geronda se mettait aux petits travaux manuels, ou fabriquait de simples petites croix, alors que le Père Arsenios assumait la plupart les travaux du bâtiment et de bricolage, jusqu’aux fondations mêmes, tout. Souvent, il descendait aussi vers la jetée pour remonter des charges de soixante kilos ou plus, pas tant pour lui-même que pour d’autres moines âgés. Cela faisait également partie de ses fonctions.
Lors des vigiles, pendant de nombreuses années il ne lui vint jamais à l’idée de s’asseoir ou de faire moins de trois mille grandes métanies. Lire la Suite