Saint Luc de Crimée. La résurrection des morts. 2/2

«... en 38 années de sacerdoce presbytéral et épiscopal, j'ai prononcé environ 1250 homélies, dont 750 furent mises par écrit et constituent douze épais volumes dactylographiés...»
(Le Saint Archevêque Confesseur et chirurgien Luc de Crimée)
1

L’homélie ci-dessous, prononcée le 6 mai 1951, le dimanche qui suivit celui de Pâques, est intégrée dans le recueil intitulé «Tome 1» des Homélies de Saint Luc de Crimée, édité par l’Éparchie de Simferopol et de Crimée. Compte tenu de sa longueur, l’homélie est publiée en deux parties.

(…) Souvenons-nous du corps dans lequel notre Seigneur Jésus Christ est ressuscité. Était-ce le même que celui dans lequel Il avait vécu? Non, c’était un autre corps, nouveau, possédant des propriétés exceptionnelles que ne possédait pas le corps dans lequel Il avait vécu. Le corps du Christ Ressuscité traversait miraculeusement les portes fermées à double tour.
Lire la Suite

Saint Luc de Crimée. La résurrection des morts. 1/2

«... en 38 années de sacerdoce presbytéral et épiscopal, j'ai prononcé environ 1250 homélies, dont 750 furent mises par écrit et constituent douze épais volumes dactylographiés...»
(Le Saint Archevêque Confesseur et chirurgien Luc de Crimée)
1

L’homélie ci-dessous, prononcée le 6 mai 1951, le dimanche qui suivit celui de Pâques, est intégrée dans le recueil intitulé «Tome 1» des Homélies de Saint Luc de Crimée, édité par l’Éparchie de Simferopol et de Crimée. Compte tenu de sa longueur, l’homélie est publiée en deux parties.

Le Saint Apôtre Pierre entame son Épître synodale par ces paroles : «Béni soit Dieu, le Père de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui selon sa grande miséricorde nous a régénérés par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts pour une vivante espérance» (1Pierre 1;3).
L’Apôtre Pierre dit qu’eux, les apôtres étaient morts. Lire la Suite

Saint Luc de Crimée. Le Christ est ressuscité !

agios-louka-st-lukaInnombrables sont les miracles accomplis par l’intercession du Saint Archevêque et Confesseur de la Foi, Luc de Crimée. Saint Luc a illuminé la Terre de Russie et il illumine aujourd’hui le monde entier. Puisse-t-il nous accompagner dans la joie sur notre chemin vers le Christ et nous donner la force de porter notre croix. Afin de nous y aider le Saint homme a prononcé ses homélies et écrit ses textes. Ce site propose la traduction d’homélies et de textes de Saint Luc, à notre connaissance inédits en langue française. L’homélie ci-dessous a été prononcée en 1950. Elle est intégrée dans le recueil intitulé «Tome 1» des Homélies de Saint Luc, où elle porte le titre : Homélie aux Vêpres du premier jour de Pâques.

Le Christ est ressuscité des morts, par la mort Il a terrassé la mort, et à ceux qui sont dans les tombeaux, Il a donné la vie.
Quel étonnant tropaire, pour la plus grande des fêtes! Il nous est si cher, et il est tellement incompréhensible aux non-Chrétiens, suscitant même leurs railleries. Le feu peut-il éteindre le feu? Les ténèbres sont-elles susceptibles d’illuminer les ténèbres? Le mal peut-il être vaincu par le mal? Non, évidemment.
Les identiques ne s’annulent pas, ils s’opposent. C’est l’eau qui éteint le feu, la lumière chasse les ténèbres et le bien vainc le mal.
Pourtant, en dépit de cette loi générale, le Christ a vaincu la mort par Sa mort. Quelle mort? La mort spirituelle. Cette mort dont l’essence est l’éloignement du Christ-Dieu, Qui est Amour, Voie, Vérité et Vie. La mort spirituelle est le refus de la voie du bien, de l’amour et de la vérité, et la préférence accordée à un autre chemin, le chemin du mal, de la haine et du mensonge. Cette voie est celle du diable, l’ennemi du Christ, car il est père du mensonge, de la haine et du mal. Il s’agit donc de la mort spirituelle du diable. Cette mort, le Christ la vainquit par le flot infini, ininterrompu de l’amour divin qui s’écoule de la Croix du Golgotha. La haine du diable pour le genre humain fut vaincue par l’amour de Dieu pour celui-ci. Et donc, la loi générale selon laquelle l’identique ne peut être vaincu par l’identique mais par le contraire, ne fut pas enfreinte, et il est vrai que le Christ vainquit la mort par Sa mort. Le prince des puissances de l’air (Ephés. 2,2) a été lié par la Croix du Christ, et ceux qui aiment le Christ en reçurent la force de le combattre ainsi qu’une puissante protection contre lui.
Et la seconde partie du tropaire n’est pas moins merveilleuse : « et à ceux qui sont dans les tombeaux il  donne la vie». Non seulement elle est merveilleuse, mais elle illumine nos cœurs de la lumière divine de l’espérance la plus précieuse. Si le Christ est ressuscité, nous ressusciterons en nos corps. Car Il ressuscita d’entre les morts, comme le ‘premier-né des morts’ inaugurant la résurrection universelle. «Car, puisque par un homme est venue la mort, c’est par un homme aussi que vient la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous seront vivifiés dans le Christ»(1Cor.15, 21-22).
Ainsi, par Sa Croix et Sa résurrection, le Christ a aboli non seulement la mort spirituelle, mais aussi la mort corporelle. Mais il s’agit là d’une affaire qui relève entièrement de la toute-puissance divine, et il ne convient pas que nous en parlions selon les lois de la nature, car celle-ci ont été créées par le Créateur de l’Univers et Il est libre d’agir non selon ces lois, mais selon les lois de Sa volonté et de Son intelligence, qui nous sont inconnues.
Venez donc, prosternons-nous et adorons le Christ, Qui nous a délivrés de la mort spirituelle et de l’anéantissement de notre corps. Amen.

Le Christ est ressuscité des morts, par la mort Il a terrassé la mort,
et à ceux qui sont dans les tombeaux Il a donné la vie.

Traduit du russe

 

Le Saint Père Jean de Kronstadt ressuscita des morts.

Le texte ci-dessous est la traduction du récit d’Evguenii Vadimov, publié originellement dans le journal «Le Temps Nouveau» (Новое Время), n°2555, en 1929. Il a été repris dans le livre «Le Père Jean de Kronstadt» de I.K. Sourskii, aux pages 220-222 du chapitre 65 du tome I. La version du livre utilisée ici est celle qui fut publiée en 2008 à Moscou par les Éditions «Otchii Dom», et qui regroupe en un seul volume les deux tomes du livre écrits l’un à Paris, l’autre à Belgrade, par l’auteur. Ce récit indique qu’à travers la prière du Père Jean, le Seigneur a trouvé bon de ressusciter un mort. Un autre chapitre du même livre conte la résurrection d’un autre mort à travers le Père Jean.

Le Père Jean lui-même, dans ses écrits rappelle humblement qu’il ressuscita un mort. Il écrit qu’il avait été invité à prié pour la guérison d’un enfant malade. Quand il arriva, le petit était déjà décédé, mais après sa prière, l’enfant se remit à vivre.
Madame O-va, une femme en vue, éclatante de santé, déjà mère de trois ou quatre enfants fut de nouveau enceinte et se préparait à être mère d’un enfant supplémentaire. Soudain, quelque chose se passa. La femme se sentit mal. Sa température s’éleva jusque 40°, une immense faiblesse et des douleurs qui lui étaient jusqu’alors inconnues la torturèrent pendant plusieurs jours. On appela évidemment de Moscou les meilleurs médecins et des sages-femmes de renom, dont on sait qu’il n’y a jamais pénurie, dans la ville de la Clinique Pigorov.
«A Dieu ne plaise ce qui se passe chez mon oncle! Me dit le matin Sacha T. Lors de notre habituelle rencontre quotidienne au manège du régiment lorsque montent les officiers. Liza est à la mort. Hier, des professeurs ont tenu conseil… Si on ne pratique pas aujourd’hui une césarienne afin d’extraire le cadavre du bébé, elle ne survivra pas. Mon oncle est au désespoir. Maman est à leurs côtés en permanence. Chez eux, c’est l’horreur et la confusion…»
Dès que prirent fins nos obligations quotidiennes au régiment, Sacha et moi hélâmes le premier cocher casse-cou qui passait et lui demandâmes de foncer jusque chez O. Dès que nous aperçûmes le majordome dans le couloir inférieur, visiblement, le désespoir et la frayeur régnaient ensemble dans la maison en ces moments.
«Pour l’instant, rien ne change, nous chuchota le serviteur âgé. La barine souffre de température élevée et d’étourdissement… Mais seulement elle n’a pas permis qu’on lui fasse une césarienne aujourd’hui… Elle n’arrête pas de réclamer le batiouchka de Kronstadt. Un télégramme a été envoyé».
Le soir même arriva une courte dépêche de Kronstadt:«J’arrive avec le courrier express. Je prie le Seigneur. Ioann Sergueev».
Le Père Jean de Kronstadt connaissait déjà la famille O. depuis longtemps et demeurait chez eux lors de ses séjours à Moscou. Appelé par télégramme, il arriva le lendemain au milieu de la journée dans l’appartement de O., rue Miasnitskaia, dans laquelle à ce moment était assemblée une foule composée de membres de la famille et de connaissances, qui attendait avec résignation et piété, dans le salon adjacent à la chambre où gisait la malade.
«Où est Liza?», demanda le Père Jean, entrant de son habituel pas pressé dans le salon. «Conduisez-moi près d’elle, et vous tous, restez ici et ne faites pas de bruit».
Le Père Jean entra dans la chambre de la mourante et ferma soigneusement derrière lui la lourde porte. Plusieurs minutes s’écoulèrent, longues, lourdes, jusqu’à compter une demi-heure. Dans le salon, la foule des proches gardait le silence, comme dans une crypte funéraire. Soudain, la porte donnant sur la chambre s’ouvrit largement avec bruit. Dans l’embrasure se tenait le vieillard aux cheveux gris, vêtu d’une tunique de prêtre dont l’avant était couvert d’un épitrachilion élimé. Il portait une barbe grise clairsemée. Son visage était inhabituellement rouge, suite à la tension des ardentes prières qui venait d’être vécue. On apercevait d’énormes gouttes de sueur. Soudain retentirent des paroles qui nous semblaient terribles, menaçantes, sorties d’un autre monde. «Il a été agréable au Seigneur Dieu d’accomplir un miracle! Prononça le Père Jean. Il Lui a été agréable d’accomplir un miracle et de ressusciter un fruit mort! Liza a mis au monde un petit garçon…»
«C’est à n’y rien comprendre du tout!… Dit d’une voix troublée l’un des professeurs, venu auprès de la malade pour pratiquer l’opération, quasiment deux heures après que le Père Jean fut reparti vers Kronstadt. L’enfant vit. Ce petit remue, la température est tombée à 36,8°. Je n’y comprends rien… J’étais convaincu, et je le suis encore à cet instant, que le bébé était mort et que l’infection s’était propagée dans le sang». Les autres étoiles de la science, dont les calèches s’étaient mises en route pour les emmener, n’y comprenaient rien, elles non plus.
Cette nuit-la, Madame O. avait rapidement et heureusement mis au monde un garçon en parfaite santé, qu’il me fut donné de rencontrer à maintes reprises chez T., rue Karetno-Sadovoï, alors qu’il était pensionnaire du Lycée Katkov.

Traduit du russe.