Vie du Saint Prêtre Néomartyr Alexis Stavrovski

Le texte ci-dessous est la traduction des pages 22 à 26 de la brochure «La Cathédrale de l’Amirauté», publiée en 2018 par les soins du recteur actuel de la Cathédrale, l’Archiprêtre Alexandre Peline, et distribuée au comptoir même de l’église, sise Quai de l’Amirauté à Saint-Pétersbourg. La cathédrale, détruite à l’époque communiste, est pour l’instant remplacée par une chapelle accueillante sise au coin Est du bâtiment de l’Amirauté, le long de la Neva. Des informations plus complètes quant à l’histoire de cette église ont été fournie dans l’article «Saint Spyridon chez les Romanov», traduit sur le présent blog, ici. A tous ceux et celles qui passent par Saint-Pétersbourg, nous recommandons le détour par cette église, aujourd’hui toute simple, où l’un des trois prêtres (outre le Père Alexandre, deux Pères Alexis y célèbrent chaque jour matines et vêpres) ne manquera pas de vous réserver un accueil chaleureux. Vous pourrez y vénérer, outre l’icône du Saint Néomartyr Alexis, l’icône de Saint Spyridon sur laquelle est enchâssée une relique.

Alexis Andreevitch Stavrovski naquit le 1/14 octobre 1834, au village de Sijno, dans le district de Gdovsk, du Gouvernorat de Saint-Pétersbourg, au sein de la famille du prêtre. Alexis Andreevitch reçut le début de son instruction spirituelle au Séminaire Saint Alexandre Nevski. Ensuite, en 1857, il termina le cycle d’études du Séminaire de théologie de Saint-Pétersbourg, parmi les meilleurs étudiants. En cette qualité, il accéda à l’Académie de théologie de Saint-Pétersbourg, dont il termina le cursus en 1861, avec le grade de Candidat en Théologie. Lire la Suite

Saint Seraphim de Vyritsa. Prophète de nos temps mauvais.

L’Église vit. Sur terre et dans les Cieux. Les Saints sont vivants. A nos côtés. Dans les temps mauvais que nous traversons, il nous est donné de comprendre que seuls nous ne pouvons rien. L’ennemi est à l’œuvre. Vers qui nous tourner? Vers notre Créateur et Sauveur, d’abord, vers Sa Mère Toute Sainte, vers nos pères spirituels qui peinent et prient à nos côtés, mais aussi vers les saints. Ils prient avec audace et ferveur, répondent à nos supplications. Ils nous guident. Mais ils nous ont également laissé un héritage. L’héritage de leur passage sur terre. Nous connaissons tous Saint Seraphim de Vyritsa. Nous le fêtons particulièrement ce 21 mars/3 avril. La littérature le concernant est abondante. Un des auteurs les mieux informés sur la vie et les paroles et la spiritualité de Saint Seraphim est Valery Pavlovitch Filimonov. Il a rédigés plusieurs ouvrages concernant Saint Seraphim. L’un d’entre eux s’intitule : “Prophéties de Saint Seraphim de Vyritsa” ( Пророчества преподобного Серафима Вырицкого), publié aux Éditions Statis à Saint-Pétersbourg. Le texte ci-dessous est composé de deux extraits de ce livre. (pages 99 et 100 pour la première prophétie, prononcées pendant les années ’30 et transmise à l’auteur par la petite fille de Saint Seraphim, et pages 46 et 47 pour la seconde. )Outre sa fonction de confirmation stupéfiante de la clairvoyance de Saint Seraphim, ce texte peut servir de canevas, d’outil, de “grille de décodage” pour nos temps mauvais, et nous aider à identifier les vertus spirituelles qu’il convient de développer pour traverser cette houle déferlante et continuer à naviguer vers le havre auquel nous aspirons. Les intertitres ont été ajoutés par le traducteur. Reste au lecteur à conjuguer les paroles des deux prophéties pour tenter d’identifier la voie qui traverse le brouillard des souffrances. Lire la Suite

La Bienheureuse Matrone de Saint-Pétersbourg.

Sainte Matrone de Moscou est largement connue. Mais qui sait qu’à une dizaines de minutes au Sud de la Laure de la Sainte Trinité-Saint Alexandre Nevski, à Saint-Pétersbourg, sur la berge de la Neva se trouve la tombe de la Bienheureuse Matrone de Saint-Pétersbourg, affectueusement appelée Matronouchka aux-pieds-nus? Le texte ci-dessous a été composé à partir de la traduction d’extraits du chapitre consacré à Matronouchka dans le livre “Les Bienheureux de Saint-Pétersbourg” (Блаженные Санкт-Петербурга. От святой блаженной Ксении Петербургской до Любушки Сусанинской), publié par les Éditions Voskresenie, à Saint-Pétersbourg) et de deux minces brochures en vente au comptoir de la Chapelle de l’icône de la Mère de Dieu “Joie de tous les Affligés”, située Perspective Oboukhovskoï Oborony, au bord de la Neva, à côté de la tombe de la Bienheureuse.

Matrona Petrovna Mylnikova naquit en 1814 dans le village de Vanina, dans le Gouvernorat de Kostroma. Ses parents étaient agriculteurs. Son père, Pëtr Evstigneevitch Cherbinine avait épousé Agafia Nesterova, et ils avaient quatre enfants, Matrone et trois fils. Tous se consacraient à l’agriculture et étaient illettrés. On sait très peu de choses de ses années d’enfance. Matrone épousa un commerçant de la ville de Kostroma, Igor Mylnikov. Mais le mariage fut pour elle une lourde épreuve qui lui réserva de nombreuses amertumes. A Kostroma, le couple possédait une petite maison et une épicerie. Quand éclata la guerre russo-turque de 1877-1878, son mari fut appelé dans les rangs de l’armée. Matronouchka décida de l’accompagner au front, où elle servit en qualité de ‘soeur de la charité’, [c’est-à-dire infirmière volontaire. N.d.T.], ce qui lui valut une solde mensuelle de 25 rouble, qu’elle distribuait aux soldats pauvres. Igor mourut au combat et lorsque la guerre prit fin, Matronouchka décida de consacrer le reste de sa vie à servir Dieu et son prochain. Elle vendit ses biens et en distribua les revenus aux indigents et aux pauvres. Lire la Suite