Le texte ci-dessous est la fin de la traduction en trois parties de l’original russe de l’Archiprêtre Alexandre Chargounov, extrait de son livre mentionné ci-dessous, et publié le 1er août 2018 sur le site Pravoslavie.ru, sous le titre «ПОКЛОНИСЬ ЕМУ, И ОН ПОМОЖЕТ ТЕБЕ!» Свидетельства чудесной помощи царя-страстотерпца Николая II.
A l’occasion du centième anniversaire de mort en martyrs des membres de la famille impériale, les éditions du Monastère Sretenski ont publié le livre «Le Tsar. Livre à propos des saints martyrs impériaux» («Царь. Книга о святых царственных страстотерпцах»). L’Archiprêtre Alexandre Chargounov prononce régulièrement sur les ondes de «Radio Radonège» des homélies concernant les saint confesseurs de la foi, membres de la famille impériale, répond aux questions des lecteurs du magazine «La Maison Russe» à leur sujet, et a rédigés plusieurs recueils des «Miracles des Martyrs de la Famille Impériale». Le livre nouvellement publié explique le rôle de la monarchie dans le destin de la Russie, de la voie des confesseurs de la foi, empruntée par le dernier tsar de Russie et les membres de son auguste famille, et présente une série de miracles produits suite à l’intercession de ces martyrs impériaux.

«Mon grand-père Théodore Pavlovitch a servi à la cour du tsar, dans quel grade, je ne sais plus, mais pour son service fidèle, il reçut du souverain un certificat attestant que ses fils pouvaient étudier, apparemment aux frais de l’état, dans n’importe quel établissement d’enseignement supérieur et même dans un établissement d’enseignement militaire. Grand-père était militaire et ne vivait pas dans l’aisance. J’ai appris cela dès ma petite enfance, par mon père Alexandre Théodorovitch, aujourd’hui décédé (Il décéda en 1989). Il souffrait beaucoup du fait que ni lui ni son frère n’avaient reçu aucune instruction systématique et il était toujours très troublé quand il fallait remplir des questionnaires, car du fait qu’il occupait un poste en vue, il devait préciser quelque chose dans la colonne «études». Un jour, il tenta d’expliquer qu’il était allé à l’école pendant deux hivers, mais on se moqua de lui et on lui ordonna d’écrire «supérieur incomplet». En fait, lui et son frère reçurent une éducation à la maison, ce qui fut suffisant pour toute leur vie, et pour la mienne. Parce que mon père fut heureux quand j’ai rapporté mon premier diplôme de l’Université d’État de Moscou. Et puis mon frère fut lui-aussi diplômé de l’Université d’État de Moscou et est devenu docteur en sciences, puis mon fils y a fait ses études. Nous avons considéré cela comme notre mérite, notre conquête: de la province à l’Université d’État de Moscou.

De nombreuses années s’écoulèrent. Sa Sainteté le Patriarche bénit la célébration d’une pannichyde pour les innocents assassinés. Une longue pannichyde fut donc célébrée dans l’église de la Trinité de la Procure du Désert d’Optina. J’étais agenouillée et je pleurais, me souvenant de mon père et de ses proches, qui avaient cruellement souffert. Tant grand-père que mon arrière-grand-père furent emprisonnés. Babouchka et ses enfants moururent de faim. Mais j’étais surtout très triste pour mon père que j’aimais beaucoup et son amour pour nous était des plus dévoués. Soudain, il y eut comme une voix, silencieuse, une voix en pensées. Ce n’était pas ma voix, mais c’était à moi qu’elle s’adressa : «Mais pourquoi tous ces pleurs?». En pensées je répondis : «Je suis triste pour mon grand-père et ma grand-mère qui ont tant souffert et pour papa et mon oncle, qui n’ont pas pu faire d’études». Et soudain, j’entendis la réponse, silencieuse mais très claire: «Comment-ça, ils n’ont pas pu faire d’études? Celles-ci furent promises pour deux, et trois en ont poursuivies : toi, ton frère et ton fils! La parole du Tsar ne disparaît pas, même quand il n’y a plus de tsar». Et la voix ajouta «Tu penses que c’était si simple que ça, pour une fille venue de nulle part, d’entrer si facilement à l’Université de Moscou?» Mes larmes cessèrent immédiatement de couler. J’étais tellement heureuse que je me remis debout et je voulais sourire, mais c’était inconvenant pendant la pannichyde. Je suis la seule à savoir par quels miracles je suis parvenue, à l’époque, à entrer à l’Université (qui avant la révolution était “impériale”), débarquant avec papa à Moscou de notre petite ville autour de l’unique usine, perdue dans les profondeurs de la steppe.
Encore une fois, j’ai reçu l’aide du Tsar et de son épouse, la Tsarine Alexandra Feodorovna; un événement qui revêt une signification purement personnelle.
La photo du Tsar en uniforme, encadrée sous verre, pend au mur de ma chambre. Un ami hiéromoine, à ma demande, l’a ointe avec de l’huile du Saint-Sépulcre que j’ai rapportée de Jérusalem. Le 29 janvier 1995, à 21 heures, le portrait du Tsar produisit du myrrhon. J’ai immédiatement interrogé mon père spirituel au sujet de ce myrrhon, et il m’a répondu: «Réjouis-toi» (Mais j’ai d’abord eu un peu peur).
Maria Alexandrovna V. Le 8 novembre 1995.

Le Saint Tsar Nicolas II

«Je vous fais part de l’aide efficace apportée par le Saint Tsar Martyr Nicolas II à un adolescent malade depuis longtemps. Moi, mère de celui-ci, je commémore toujours le Tsar Nicolas à l’église et à la maison. Ma mère m’a parlé de lui (Elle vit encore; c’est une vieille femme). Elle m’enjoignit de toujours commémorer le Tsar. Mon grand-père, le père de ma mère, un simple villageois, était soldat à la guerre de 1914 et a vu le Tsar. Quand il a entendu que le Tsar avait été assassiné, il a pleuré, en disant: «Nous n’avons plus de père maintenant».
Depuis son enfance, mon fils souffre de la maladie de Bechterew, et mon cœur souffre à ce sujet. Un jour, je fis un rêve. Le Tsar Nicolas II était assis sur une chaise face à moi. Je l’ai reconnu par la photo de lui que nous avons, et en esprit. Je le regardai et j’étais heureuse, je dis: «Tsar Nicolas, je vous commémore». Il resta silencieux et ne regarda pas dans ma direction, mais je voyais que son visage n’était pas dur. Je me suis rapprochée de son épaule droite et dis: «Tsar Nicolas, mon Valéry va-t-il aller mieux?» Il se taisait. Je me rapprochai encore et je demandai à nouveau: «Et mon Valéry va-t-il aller mieux?» «Ça va aller», répondit-il affectueusement, et le rêve prit fin. Voilà ce qui se passa. Soudain, mon fils eut une méningite. Il fut porté sur un drap dans l’ambulance et resta deux semaines, perfusé, inconscient, à l’hôpital. Le conseil des médecins émit son diagnostique: «Ou il n’en sortira pas, ou il sera infirme». Jour et nuit, je n’ai pas cessé de lire les psaumes à son chevet. Et un jour, tout a immédiatement disparu, il s’est levé et a commencé à parler normalement. Le médecin s’étonna: un miracle! Ils finirent même par faire bénir tout l’hôpital.
Marina Vladimirovna Micheeva. Village de Vosnesenka, Oblast de Sumy.
Témoignage du moine Hippolyte du Désert Saint Zosime
«Avant mon entrée au monastère, je me souviens avoir apporté à mes parents un portrait de l’Empereur Nicolas II et de son épouse, l’Impératrice Alexandra Feodorovna. Ayant appris à penser le tsar-despote correspondant à l’image prévalente à l’époque soviétique, mes parents doutaient et se demandaient de quelle glorification il pouvait s’agir. Ils regardèrent avec une certaine agitation ces deux portraits suspendu de façon bien visible. Ma mère, qui avait reçu une formation littéraire se souvint immédiatement du ‘dimanche sanglant’ de 1905, des travailleurs fusillés aux bords de la Lena, mais depuis son enfance, elle craignait Dieu, et donc, elle s’abstint de faire des remarques, se contentant de ses demander silencieusement: «Comment est-ce possible?». Mon père était un athée, comme il le disait lui-même, et il ne lésina pas sur les commentaires, mais comme il avait une dent contre les communistes, il exprima des regrets sur le sort des Martyrs de la Famille Impériale.

Icône du Saint Tsar Nicolas dans l’église Saint Basile d’Ovroutch

La nervosité de l’environnement familial et les diverses critiques à l’égard du Tsar furent exacerbées par la situation périlleuse de mes parents, ou plutôt de mon père: il était menacé de prison, car dans sa simplicité et son ignorance, il avait été entraîné dans la foule des escrocs. Une affaire pénale a déjà été ouverte, des interrogatoires avaient déjà été effectués et la date du procès était fixée.
Une nuit, mon père fit un songe: le Souverain lui-même se tenait en uniforme d’officier de l’armée impériale, avec ses épaulettes, grand, les yeux bleus, tout lumineux, de profil par rapport à mon père. Quelqu’un, revêtu de noir, dit à celui-ci: «Vénère-le, et il t’aidera!» et mon père fit une métanie. Il se souvint aussi qu’à côté du Tsar se tenait sa famille.
Après cela, mon père et ma mère allèrent dans la petite église paroissiale en bois, dédiée à l’Archistratège de Dieu Michel et toutes les Puissances Célestes Incorporelles et ils y ont commandé une pannichyde pour le Tsar Nicolas et sa famille.
Quelque trois ou quatre jours plus tard, il y eut le coup d’état à Moscou, la célèbre fusillade de la Maison Blanche. Et immédiatement, il y eut aussi un coup d’état dans notre oblast, et ils remplacèrent même le chef de l’administration du raïon, qui détestait mon père et voulait le condamner et l’envoyer en prison. Le changement de dirigeants donna l’espoir d’une attitude condescendante envers mon père. Au bout d’un certain temps, le procès se déroula. Mon père reçut un an avec sursis, puis une amnistie, et le casier judiciaire fut effacé. Et il fut le seul des six accusés à bénéficier de cela.
Après cet événement, l’attitude de mon père envers le Tsar changea en une pieuse vénération. Ayant reçu une fois son aide réelle, lui qui avait jusqu’alors blasphémé tout ce qui était saint, dès qu’il rencontrait une autre difficulté, il accourait à nouveau vers celui dont il avait reçu l’aide, le Tsar Nicolas II, et tous les Martyrs de la Famille Impériale. Mon père, agriculteur, se retrouva un jour dans une situation où il n’avait rien à semer. Il n’ avait pas de graines à semer, et cela le menaçait non seulement de n’avoir plus d’argent, mais aussi de devoir vendre tous ses biens pour payer les dettes. Avec ma mère, ils ont de nouveau commandé une pannichyde pour le Tsar assassiné, Nicolas II. Immédiatement après, le supérieur du monastère voisin arriva à la maison et dit à mon père qu’il connaissait quelqu’un qui voulait lui donner des graines pour les semis. Et toute les terres furent ensemencées, 150 ha.»

Photo : tsarnicholas.org

Comme nous l’avons déjà dit, dans les témoignages communiqués récemment à propos des miracles de ce saint martyr, le Tsar Nicolas, on trouve des traits qui rapprochent son image celle de Saint Nicolas le Thaumaturge. Il se précipite pour aider ceux qui sont en difficulté, en danger, qui sont égarés. Il est particulièrement compatissant envers les gens ordinaires qu’il aimait tant et avec lesquels il trouvait si facilement un langage commun de son vivant. En même temps, il est souvent apparu à des gens qui ne cherchaient pas son intercession, des gens qui, en quelque sorte, représente tout notre peuple trompé, pour lequel il a offert sa vie et qui l’a trahi par son rejet ou son indifférence. Et le Souverain demande avec insistance de prier pour lui et de lui demander sa prière, car celui qui reçoit le prophète comme prophète recevra la récompense du prophète, comme le dit le Seigneur.

Ou comme l’a dit Saint Jean de Shanghai: «Le plus grand des crimes, qui a été commis contre le Souverain, doit être expié par une vénération ardente envers lui et par la glorification de son podvig. La Rus’ doit se s’incliner devant les humiliés, les calomniés et les assassinés, comme les Kiéviens se sont inclinés devant le Saint Prince Igor, qu’ils avaient martyrisés, comme ceux de Vladimir et de Souzdal s’inclinèrent devant le Grand-Prince André Bogolioubski, assassiné. Alors, le Tsar-Confesseur-de-la-Foi acquerra de l’audace devant Dieu et sa prière sauvera la terre Russe des calamités qu’elle a endurées. Alors, le Tsar-Martyr et les membres de sa famille deviendront les nouveaux défenseurs célestes de la Sainte Russie. Le sang innocent versé fera revivre la Russie et la couvrira d’une nouvelle gloire».
Traduit du russe
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