Métropolite Ioann (Snytchev) Trois Saints Confesseurs de la Foi (21)

Écrits

Le Métropolite Ioann de Saint-Pétersbourg et Ladoga, de bienheureuse mémoire, est l’un des auteurs russes les plus traduits sur le présent blogue. Sa vie est longuement abordée dans la rubrique qui est consacrée à Vladika Ioann.
Le texte ci-dessous est la suite de la traduction inédite en français d’un long chapitre, en réalité un addendum, d’un livre édité à partir de leçons données par le Métropolite Ioann, alors encore Archevêque de Samara, à l’Académie de Théologie de Leningrad en 1989, au sujet de la situation de l’Église en Russie au début du XXe siècle, des schismes qui l’ébranlèrent et des grands confesseurs de la foi qui la maintinrent à flots contre vents et marées. La vie de trois d’entre eux est abordée par Vladika Ioann: le Saint Métropolite Benjamin (Kazanski) de Petrograd et Gdov, le Saint Archevêque Hilarion (Troïtski) de Vereya, et le Saint Hiéromoine Nikon (Beliaev) d’Optina. L’original russe est donc l’addendum du livre «Rester debout dans la foi» (Стояние в вере), publié à Saint-Pétersbourg en 1995, par les éditions Tsarskoe Delo.

Le Hiéromoine Nikon (Beliaev) d’Optina

(…) Le Père Nikon endura tout, comme le Saint et Juste Job, dont le tropaire toucha toujours son âme éprise de Dieu. On peut juger de la gravité de la situation qui l’entourait par le fait qu’en dépit de toute sa grande patience et sa grande retenue, il écrivit dans une lettre une phrase qui disait tout : «Oh, comme c’est dur ici sur le plan moral! Quand allons-nous donc rentrer dîner à la maison, parmi nos proches en l’esprit!» C’était un cri, sorti peut-être involontairement, un cri d’une âme affligée, opprimée chaque jour et à chaque heure par un environnement haineux et avilissant pour sa disposition spirituelle. Ses afflictions s’accrurent avec la discorde entre ses enfants spirituels se querellant pour la priorité dans la transmission des colis. Et il dût pacifier ces querelles dans ses lettres.
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