Innombrables sont les miracles accomplis par l’intercession du Saint Archevêque et Confesseur de la Foi Luc de Crimée. Saint Luc a illuminé la Terre de Russie et il illumine aujourd’hui le monde entier. Puisse-t-il nous accompagner dans la joie sur notre chemin vers le Christ et nous donner la force de porter notre croix. Afin de nous y aider le Saint homme a prononcé ses homélies et écrit ses textes. Ce site propose la traduction d’homélies et de textes de Saint Luc, à notre connaissance inédits en langue française. L’homélie ci-dessous a été prononcée en 1946. Elle est intégrée dans le recueil intitulé «Hâtez-vous à la suite du Christ» (Спешите идти за Христом)
«En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance qui conduit au salut et dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort» (2 Cor. 7,10) Voici des paroles d’une grande profondeur, tirées de la deuxième épître du Saint Apôtre Paul aux Corinthiens. Il convient d’approfondir ces paroles: qu’est-ce donc que la tristesse selon Dieu et qu’est la tristesse selon le monde?
La tristesse selon Dieu, c’est l’état d’esprit dans lequel ont vécu tous les saints, et c’est avant tout une très grande tristesse au sujet de nos propres péchés. C’est également une tristesse continue à propos de ce que nous voyons dans le monde : des impies qui ne croient pas en notre Christ, qui vivent comme si c’était satan qui dirigeait leur vie. Ils ne veulent pas connaître la voie du Christ. La tristesse selon Dieu, c’est la tristesse pour toutes les choses injustes, et les vols et les meurtres et l’obscénité et le mensonge, l’effroyable mensonge qui imprègne tout et dans lequel ont vécu et vivent des gens de toutes conditions. La tristesse selon Dieu, c’est la tristesse pour l’infortune de nos enfants, de notre jeunesse qui ne connaît rien de Dieu, et qui vit sans Dieu. C’est cela la tristesse, celle qui naît de ce que nous-mêmes nous écartons souvent de la voie de Dieu, de ce que le monde entier emprunte un chemin qui éloigne du Christ. «Une repentance qui conduit au salut et dont on ne se repent jamais»
Cette tristesse engendre une repentance continuelle et immuable, elle engendre un sentiment de culpabilité devant Dieu, le sentiment de notre propre culpabilité et de celle de ces malheureuses gens impies qui nous entourent. Cette tristesse, cette affliction, ces larmes versées sur nous-mêmes et sur notre prochain nous conduisent à la repentance. Et nous vivons alors dans ce saint et salutaire sentiment de repentance, dans la prière pour nous-mêmes pour notre propre indignité, et pour notre prochain, pour ceux aussi qui nous sont étrangers, pour tous les malheureux qui ne croient pas en le Christ. La repentance dont on ne se repent pas mène au salut. Elle suscite en notre esprit la puissance de la prière du repentir, la prière avec larmes, la prière pour tous.
«Mais la tristesse selon le monde mène à la mort». Qu’est-ce, la tristesse selon le monde ? C’est la tristesse de ceux qui placent le but de leur vie dans les seuls plaisirs de ce monde, dans leur seule prospérité en cette vie terrestre, ceux qui ne veulent rien savoir du chemin du salut, qui ne connaissent rien de la vie spirituelle, qui ne prient pas, qui ne croient en rien ou croient seulement en le veau d’or, en la richesse qui leur procure bien-être et prospérité en cette vie. Et la tristesse frappe très souvent ces gens car leurs théories orientées vers l’acquisition de la prospérité matérielle, s’écroulent comme des châteaux de cartes. Mais cela peut être pis encore car il arrive que ces impies se lancent à la poursuite de leur prospérité matérielle par des voies criminelles et ils en arrivent à une catastrophe intégrale. Leur iniquité et leurs crimes finissent par être découverts, il apparaît que pour satisfaire leur avidité, ils ont porté atteinte au bien et à l’intégrité de leurs prochains ou aux intérêts de l’État. Alors un dur châtiment leur est réservé : la prison, la déportation, l’exil. Mais tout cela n’est encore qu’un demi-mal. Ce n’est pas si terrible que d’atterrir en prison ou d’être exilé. Ce qui est terrible, c’est la mort éternelle qui les attend, l’éternelle perdition. C’est pour cette raison qu’il est dit que la tristesse selon le monde, la tristesse pour les biens de ce monde, conduit à la mort. Écoutez ces paroles avec crainte, craignez d’emprunter ce chemin de la tristesse selon le monde qui vous mènera à la mort. Vivez dans la tristesse selon Dieu, baignez dans les larmes saintes suite à votre propre indignité, pour les impies qui succombent et parmi lesquels vous vivez, et vous recevrez le salut éternel. Amen.
Sainte Xénia de Petersbourg est l’une des Saintes les plus aimées parmi le chœur des Saints de Russie. Son icône trône dans de nombreuses maisons orthodoxes et une foule se presse chaque jour au pied de la tombe de la Sainte, dans la chapelle du Cimetière de Smolensk, à Saint Petersbourg. Les deux parties du texte ci-dessous et la prière qui les suit sont traduits d’originaux russes choisis parmi les très nombreux articles concernant Saint Xénia disponibles sur l’internet.
Chaque fois, j’y vais, même quand je ne reste qu’une petite journée à Saint Petersbourg. Je m’agenouille et pose le front sur la dalle de marbre blanche qui couvre la tombe et je dis deux mots «Aide, Xéniouchka». Elle sait tout. Et elle aide. Elle ne prive personne de sa prière. Et là, à côté de sa tombe, je me souviens chaque fois d’une histoire extraordinaire.
… Le fils accomplissait son service militaire en Tchétchénie. Une petite caserne à l’orée d’un bois, pas loin de Grozny. La guerre est avare en joies. Mais la joie arriva, avec la mère qui vint rendre visite à son fils. Le Commandant de quartier donna une permission au soldat, pour qu’il puisse faire visiter, parler, se promener dans la forêt. Et ils conversèrent, ils se promenèrent dans la forêt, loin du casernement. Quand ils revinrent, il n’y avait plus de casernement. Les Tchétchènes l’avaient détruit, et massacré les soldats. Sans cette promenade… La mère s’en retourna, le fils fut envoyé ailleurs pour y terminer son service. A l’issue de celui-ci, il rentra à la maison. Joie de la mère. Conversation autour de la table.
Et oui, maman, si tu n’étais pas venue, nous ne serions pas assis ici aujourd’hui, ensemble autour de la table.
Mais quand donc ? Demanda la mère, ahurie ?
Mais oui, à la caserne, quand ils ont massacré les nôtres.
Mais mon petit, dit la mère en le regardant avec effroi, je ne suis jamais allée te voir !
Effectivement, elle n’y était pas allée. Elle ne s’était pas promenée dans la forêt, ne l’avait pas étreint lorsqu’ils se séparèrent. Cette histoire n’est pas inventée. La mère elle-même raconta ce miracle au prêtre. Elle n’était pas allée en Tchétchénie, mais elle avait prié. Elle avait prié sans cesse Sainte Xénia de Petersbourg, qui pour les prières et les larmes de la mère, avait épargné au fils l’effroyable massacre. Elle prit l’apparence de la mère pour aller sauver le fils d’une mort certaine. La Sainte vécut au XVIIIe siècle. Elle devint veuve alors qu’elle était encore fort jeune. Et elle accomplit l’ascèse chrétienne la plus éprouvante : celle de la folie-en–Christ. Tout à fait saine de corps et d’esprit, elle simulait la folie. Elle alla à la tombe de son défunt mari et s’y inhuma elle-même. «Ma Xéniouchka est morte, s’affligeait-elle, je reste seul». Et elle vécut sous le nom de son défunt mari, jusqu’à un âge avancé. Elle parcourait pieds nus l’Île Vassilievski, la nuit elle transportait des briques pour l’église du cimetière de Smolensk. Et elle aidait ceux qui souffraient. On lui attribue de nombreux miracles. Et elle continue à nous en offrir. Je connais une Moscovite, Ludmila Pavlovna Paramonova, pour qui Sainte Xénia est le ‘médecin traitant’. Elle tomba gravement malade et on lui avait prescrit de se faire opérer. Elle alla à Saint Petersbourg et pria Sainte Xénia. Elle participa à trois moleben consécutifs. Et l’opération fut annulée, le diagnostic étant infirmé. Depuis lors, pour tous ses problèmes,… Sainte Xéniouchka. Son fils ne parvenait pas à se remettre d’une pneumonie ; faiblesse, vertiges, apathie. Elle alla donc à nouveau auprès de sa guérisseuse, pria, implora la Sainte pour son fils unique. Et son rejeton se remit progressivement sur pieds.
Même pour une maladie grave comme l’épilepsie, on se tourne vers la grande Sainte qui plut à Dieu. Daria Tarassovna Koulitchkova se tourmentait au sujet de sa fille aînée qui souffrait de cette maladie. On essaya tout et on y mit tous les moyens. En vain. De bonnes gens lui parlèrent de Sainte Xénia. Elle alla au cimetière de Smolensk en compagnie de sa fille. Elles prirent un logement, à proximité, et chaque jour, elles partaient comme au travail, à la chapelle de Sainte Xénia, pendant une semaine. Elles firent dire des moleben et prièrent elles-mêmes. Et l’effet se fit sentir. Depuis trois ans, la fille n’a plus eu de crise. La chapelle de Sainte Xénia est remplie de petites notes demandant l’intercession pour ceux de la famille qui souffrent. Ils écrivent un petit mot et le piquent au mur, ou ils se tiennent à l’extérieur, debout et appuyant la tête contre le mur de la chapelle, ils implorent. Je connais un neurologue de Saint Petersbourg qui indique toujours au bas de ses prescriptions «…et aller sans faute chez Xénia». Une foule de gens défile devant la tombe de la Sainte, dans la petite chapelle. Ils s’inclinent, front contre le marbre de la tombe, et y posent quelques instants leur icône de Sainte Xénia. Ces petites icônes se dispersent ensuite dans tous les confins de la Russie où elles sont remises à ceux qui ne peuvent venir à Saint Petersbourg. Et à travers son icône, la bienheureuse Xénia offre la guérison.
Le nourrisson de Taissia Sergueevna Klepikova, de Moscou, tomba malade, sa température grimpa jusqu’à atteindre un seuil très critique. Le regard de la jeune maman qui s’affairait dans l’appartement s’arrêta sur l’icône de Sainte Xénia. Elle lui cria «Aide nous!». Et elle alla chercher le livret de l’acathiste de la Sainte et se mit à le lire, du bout des lèvres, distraite par la peur. Et la température commença à descendre progressivement. La prière de Sainte Xénia ne connaît pas les week-ends et les jours fériés. Nos saints intercesseurs ignorent ce qu’est la fatigue.
Sainte Xénia (Grigorievna) fut l’épouse du colonel Andreï Fiodorovitch Petrov, chantre à la Cour impériale. Elle devint veuve à vingt six ans et elle sembla en avoir perdu la tête. Elle distribua ses biens aux pauvres et s’habilla des vêtements de son défunt mari. Elle fit comme si elle avait oublié son propre nom et adopta celui du défunt, Andreï Fiodorovitch.
Ces bizarreries ne provenaient pas d’une perte des facultés mentales ; elles signifiaient un mépris total des choses de ce monde et des opinions des hommes qui placent ces biens au centre de leur vie. Sainte Xénia prit donc sur elle la lourde ascèse de la folie-en-Christ. La mort de son mari bien aimé lui fit connaître l’impermanence et l’irréalité du bonheur terrestre et Xénia aspira à Dieu de tout son cœur, recherchant en Lui seulement protection et consolation. Les biens éphémères de ce monde perdirent à ses yeux toute valeur. Xénia possédait une maison. Et elle la remit à une connaissance, à la condition que celle-ci y donne refuge à des indigents. Elle-même était ainsi dépourvue de gîte et errait parmi les mendiants de Saint Petersbourg. Chaque nuit, retirée dans un champ, elle priait avec ardeur. Lorsqu’on entama la construction d’une chapelle dans le cimetière de Smolensk, au crépuscule, Xénia transportait secrètement les briques en haut des échafaudages, aidant les maçons à élever les murs de l’édifice.
Des membres de la famille de Xénia voulurent l’accueillir chez eux et lui fournir tout ce dont elle pourrait avoir besoin, mais la Sainte leur répondit : «Je n’ai besoin de rien». Elle se réjouissait de son indigence et quand elle arrivait quelque part, elle disait parfois «Je suis toute entière ici». Quand les vêtements de son défunt mari tombèrent en lambeaux, Xénia revêtit les plus misérables haillons, et chaussa, sans chaussettes, des souliers déchirés. Elle ne portait pas de robes chaudes, voulant forcer son corps à souffrir du froid glacial.
Percevant la grandeur d’âme de Sainte Xénia, voyant qu’elle délaissait le royaume terrestre en faveur du Règne de Dieu, les habitants de Saint Petersbourg l’aimaient. Quand Xénia entrait dans leur maison, c’était pour eux signe de bon augure. La mère se réjouissait en voyant qu’elle embrassait les enfants. Les cochers l’imploraient de pouvoir l’embarquer et lui faire un bout de conduite, car après cela les clients défilaient tout le reste de la journée. Au bazar, les marchands essayaient de lui donner un peu de kalatch ou de toute autre nourriture. Quand la bienheureuse Xénia acceptait, cela signifiait que toutes les marchandises seraient écoulées promptement. Sainte Xénia était clairvoyante. A la veille de la Nativité de notre Seigneur, en 1762, elle allait dans Saint Petersbourg en clamant : «Cuisez des blinis, demain, toute la Russie cuira des blinis». Le lendemain, l’Impératrice Élisabeth Petrovna décéda inopinément. Quelques jours avant l’assassinat du jeune Ivan IV (Antonovitch, arrière-arrière petit-fils du Tsar Alexis Mikhaïlovitch) qui avait dès sa petite enfance été proclamé Empereur de Russie, la Sainte pleura en répétant : «Du sang, du sang, du sang». Quelques jours après l’échec du complot de Mirovitch, Ivan fut assassiné.
Xénia entra dans la maison d’une famille comptant une fille d’âge mûr. Se tournant vers la demoiselle, elle lui dit : «Tu es ici à boire du café alors que ton mari enterre son épouse à Okhta». Quelques temps plus tard, la jeune fille épousa le veuf qui avait enterré sa première épouse au cimetière d’Okhta.
Le décès de Sainte Xénia survint à la fin du XVIIIe siècle, mais la tradition n’en a conservé ni le jour, ni l’année. Elle fut inhumée au cimetière de Smolensk, où elle avait collaboré à la construction de l’église. Les pèlerinages auprès de sa tombe commencèrent peu de temps après sa mort. Elle apparaissait souvent aux gens qui se trouvaient dans des situations difficiles, les prévenant du danger et leur épargnant les catastrophes.
Cette âme juste ne cessa jamais de témoigner son amour compatissant à ceux qui l’implorèrent avec foi, et innombrables sont les cas dans lesquels elle aida ceux qui souffrent et ceux qui font face à des situations sans issue.
Nikolaï Selivanovitch Golovine était fonctionnaire à Grodno, jusqu’en 1907, environ. Il rencontrait de nombreux problèmes dans son travail. Il se rendit à Saint Petersbourg pour tenter d’y trouver une solution, mais il ne fit que s’embrouiller plus encore. Il était très pauvre et devait assurer la subsistance de sa mère âgée et de ses deux sœurs. Il errait désespéré dans les rues de Saint Petersbourg et bien qu’étant croyant, la pensée de mettre fin à ses jours vint hanter son âme. A ce moment, une inconnue à l’apparence surprenante, rappelant celle d’une moniale démunie, s’arrêta devant lui et lui dit «Pourquoi donc es-tu si triste? Va au cimetière de Smolensk, fais-y célébrer une pannychide à Xénia et tout s’apaisera». Après ces mots, l’inconnue devint invisible. Golovine mit en œuvre le conseil de l’étrange moniale, et dès cet instant, ses affaires s’éclaircirent, ses problèmes furent résolus et il renta dans la joie à Grodno.
Alexandre III
L’Empereur Alexandre III fut terrassé par une forme aiguë de typhus. L’Impératrice Maria Fiodorovna était particulièrement inquiète de la situation de son époux. Une camériste qu’elle croisa dans un corridor du palais, voyant son état, lui rappela comment Saint Xénia aidait les malades et lui remit un sachet contenant un peu de terre de la précieuse tombe, ajoutant qu’elle avait elle-même guéri d’une maladie par l’intercession de la Sainte. L’Impératrice glissa le sachet sous l’oreiller du malade et au cours de la nuit, alors qu’elle était assise au chevet de l’Empereur, Sainte Xénia lui apparut et lui dit que le malade retrouverait la santé et qu’ils auraient une fille qu’il conviendrait de nommer Xénia. Cette prédiction se réalisa avec exactitude.
Une riche propriétaire du Gouvernement de Pskov reçut la visite d’un parent de Saint Petersbourg, qui lui rapporta comment dans la capitale on vénérait Sainte Xénia. Sous l’influence du récit, avant de s’endormir, la propriétaire pria pour le repos son âme. Pendant la nuit, elle vit en songe Sainte Xénia qui allait et venait autour de sa demeure, aspergeant d’eau les abords. Le lendemain matin, dans les dépendances, une grange remplie de foin brûla, mais l’incendie fut circonscrit et ne s’étendit pas à la demeure.
La veuve d’un colonel se rendit à Saint Petersbourg afin de faire admettre ses deux fils dans le Corps des Cadets. Mais elle essuya un refus. Elle avait épuisé les ressources qu’elle avait réservées à sa démarche et marchait en pleurs dans la rue. Soudain une sorte de roturière s’avança vers elle et lui dit : «Fais célébrer une pannychide à Xénia et elle effacera tes chagrins». «Mais qui est cette Xénia?», demanda la veuve du colonel. «Avec une langue, on va à Kiev», répondit la roturière, qui disparut aussitôt. La veuve apprit facilement, bien sûr, qui était Xénia et fit célébrer la pannychide auprès de la tombe dans le cimetière de Smolensk. Et soudain, on vint lui annoncer que ses deux fils étaient admis dans le Corps des Cadets.
Innombrables sont les exemples d’aide de la Bienheureuse Xénia. Les Russes admettent avec sagesse la vérité de l’action réciproque entre ciel et terre et depuis plus de deux siècles ils se souviennent, dans leurs prières, de Sainte Xénia.
Prière à Sainte Xénia
Sainte Xénia, Toi qui plut à Dieu ! Accorde ton regard de miséricorde à ton/ta serviteur/servante (nom), qui priant avec affection devant ta vénérable icône, te demande aide et intercession. Adresse à notre Seigneur Dieu tes chaudes prières et implore la rémission de mes péchés. Le cœur brisé et l’esprit humble, je t’invoque, toi qui prie pour nous et intercède avec bienveillance en notre faveur auprès du Maître, car Il t’a accordé la grâce de plaider pour nous et de nous délivrer de tout mal. Je te demande de ne pas me dédaigner, moi l’indigne qui implore ton aide. Obtiens-moi tout ce qui est utile à mon salut, car par Tes prières au Seigneur nous recevons la grâce et la miséricorde et nous glorifions la source de tous biens, le Dispensateur de tous les dons, le Seul Dieu, Trinité Sainte, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
Innombrables sont les miracles accomplis par l’intercession du Saint Archevêque et Confesseur de la Foi Luc de Crimée. Saint Luc a illuminé la Terre de Russie et il illumine aujourd’hui le monde entier. Puisse-t-il nous accompagner dans la joie sur notre chemin vers le Christ et nous donner la force de porter notre croix. Afin de nous y aider le Saint homme a prononcé ses homélies et écrit ses textes. Ce site propose la traduction d’homélies et de textes de Saint Luc, à notre connaissance inédits en langue française. L’homélie ci-dessous a été prononcée en 1947. Elle est intégrée dans le recueil intitulé «Hâtez-vous vers le Christ» (Спешите идти за Христом).
Voici près de deux mille ans, à proximité de la petite ville palestinienne de Bethléem, dans une grotte servant de refuge pour le bétail par mauvais temps, naquit un petit garçon, un Fils, juif. Est-il possible de passer plus inaperçu, d’être plus anodin, aux yeux de notre monde contemporain ? Qui était-Il, pour qui vint-Il au monde ? Cela, le monde l’ignorait. Mais dans les Cieux, les Anges chantaient cette Nativité comme le plus grand des événements du monde. Les Cieux s’ouvrirent au surplomb des pâturages de Bethléem où les bergers veillaient la nuit sur leurs troupeaux, et tout fut éclairé d’une céleste lumière. Chantant des hymnes, les Anges manifestaient une grande joie car à ce moment naissait à Bethléem le Sauveur du monde, le Messie, le Christ notre Dieu. Read more
Innombrables sont les miracles accomplis par l’intercession du Saint Archevêque et Confesseur de la Foi Luc de Crimée. Saint Luc a illuminé la Terre de Russie et il illumine aujourd’hui le monde entier. Puisse-t-il nous accompagner dans la joie sur notre chemin vers le Christ et nous donner la force de porter notre croix. Afin de nous y aider le Saint homme a prononcé ses homélies et écrit ses textes. Ce site propose la traduction d’homélies et de textes de Saint Luc, à notre connaissance inédits en langue française. L’homélie ci-dessous a été prononcée en le 8 juillet 1947, le mardi de la cinquième semaine après la Pentecôte. Elle est intégrée dans le recueil intitulé «Hâtez-vous à la suite du Christ» (Спешите идти за Христом)
Notre Seigneur Jésus Christ, vous le savez, transmettait souvent Ses enseignements sous forme de paraboles. Et voici qu’un jour, après la grande parabole du semeur, Ses disciples Lui demandèrent : «Pourquoi leur parles-Tu en paraboles?». Read more
En guise d’introduction à la traduction d’homélies et de textes du Saint Évêque Luc de Crimée qui seront publiées à l’avenir sur ce site, le texte ci-dessous, traduit du russe sur le site «Pravoslavie.ru», propose une brève notice biographique de ce «nouveau» Saint de Dieu, vénéré dans tout le monde orthodoxe, particulièrement en Russie, mais aussi, et avec beaucoup de chaleur, en Grèce, où son icône est présente dans de très nombreuses églises.
Luc, le Saint Serviteur qui plut à Dieu, et qui rayonne dans le chœur des Saints de l’Église du Christ en tant que confesseur de la foi, se manifesta sous l’aspect du bon pasteur qui guérit les maladies du corps et de l’âme. Par son exemple, il manifesta la coïncidence du service archiépiscopal et du service médical. Ses traités de théologie réveillent la foi et convainquent ceux qui doutent de l’existence de Dieu, et réfute différentes théories pseudo-scientifiques. Il montra à travers son immense exploit ascétique ce que signifie porter la croix du Christ.
L’Archevêque Luc, dans le monde Valentin Felixovitch Voïno-Yacenetski, naquit à Kertch le 27 avril 1877. Lorsqu’il eut terminé ses études secondaires et après avoir conclu de sa réflexion en matière de choix de vie, qu’il était obligatoire de s’occuper de ce dont ont besoin ceux qui souffrent, il décida d’entreprendre des études de médecine. A l’issue de son cycle d’études universitaires, le futur saint évêque pratiqua la médecine et la recherche scientifique en ce domaine. Pendant les années ’20, il travailla en qualité de chirurgien à Tachkent, participant en même temps et de façon active à la vie de l’Église et visitant les institutions religieuses.
SaintLuc et le Métropolite de Tachkent et du Turkestan
Les paroles de l’Évêque Innokentii de Tachkent «Docteur, vous devez devenir prêtre» firent l’effet d’un appel de Dieu. Après avoir servi trois ans en qualité de prêtre, le Père Valentin reçut la tonsure monastique et le nom de l’apôtre évangéliste et médecin, Luc. Et le 30 mai 1923, le hiéromoine Luc fut secrètement ordonné évêque. Dès ce moment commença pour Vladika Luc son chemin de croix en tant que confesseur de la foi. Les nombreux emprisonnements, interrogatoires et arrestations n’affectèrent pas le zèle du Saint Évêque dans l’accomplissement de ses devoirs archipastoraux, ni dans son service de médecin envers les souffrants.
Entre 1946 et 1961, Vladika Luc dirigea l’Éparchie de Crimée. Son Éminence Luc finit ses jours le 11 juin 1961, alors que l’on fêtait ce jour-là ‘Tous les Saints qui illuminèrent la Terre de Russie’. Mais le pasteur n’abandonna pas son troupeau ; par ses prières survinrent d’innombrables guérisons miraculeuses. En 1996 se déroula l’invention des saintes reliques de l’Archevêque Luc, conservées jusqu’à ce jour en la Cathédrale de la Sainte Trinité à Simferopol. Que Dieu nous donne, par les prières du Saint Évêque Luc, la force de porter notre propre croix et de confesser fidèlement la Sainte Foi Orthodoxe. Source.
Le Métropolite Athanasios de Limassol partage avec nous, dans son livre «Le Cœur Ouvert de l’Église», publié en 2016 par les Éditions du Monastère de la Sainte Rencontre à Moscou, l’immense trésor de l’expérience spirituelle qu’il a accumulée au cours des six décennies de sa vie, dans sa prière, au contact de ses frères et sœurs en Christ, et surtout au contact des saints de notre Église qu’il a eu la grâce de rencontrer. Les deux textes précédents évoquaient Saint Porphyrios le Kavsokalivite et concernaient le début du chapitre original en russe, le texte ci-dessous, en propose la suite et la fin. Nous avons traduit ce chapitre des pages 89 à 122 du livre précité.
Voici deux autres cas, qui se sont déroulés sur le Mont Athos. Un soir, un de mes amis, hiéromoine, priait. Soudain il entendit des pas dans le corridor de l’hésychastère (N’ayez pas peur de ce que je vais vous raconter!). La porte s’ouvrit, et Satan entra dans la cellule. Et alors, cela a commencé. Il saisit l’ascète à la gorge et le jeta sur le sol. Une lutte s’en suivit. Vers la fin de cette tentation, le hiéromoine reçut un coup sur la poitrine. Le lendemain matin, il ne raconta rien à personne. Et, comme dans l’histoire précédente, le téléphone sonna. C’était Geronda Porphyrios qui l’appelait. Mais ils ne se connaissaient pas. Geronda lui dit «Tu t’en es bien sorti hier soir! Le dernier coup que tu as reçu aurait dû régler ton compte.» Le hiéromoine demanda «Mais qui êtes-vous?» «Le Père Porphyrios». «Comment cela aurait-il pu régler mon compte, Geronda?» «Tu vas devoir avaler un paquet de médicaments!» Et effectivement, après quelques temps, le hiéromoine commença à cracher du sang. Il avait contracté la tuberculose. Et vous savez quelle quantité de médicaments il faut prendre quand on est affecté par cette maladie… Read more