Ioannis Kapodistrias et l’unité spirituelle de la Grèce et de la Russie.

En complément au texte mis en ligne le 18 juin 2017, voici l’intervention donnée par l’Higoumène du Monastère des Danilov à Moscou, l’Archimandrite Alexis, le 08 octobre 2012 dans le cadre de la «Semaine Russe à Corfou» et mise en ligne le 17 novembre 2012 sur le site du monastère. Ce texte présente, par rapport au précédent, un accent plus appuyé sur les liens entre la Grèce et la Russie.

Vénérés Hiérarques et Pasteurs, Messieurs, chers frères et sœurs aimés du Seigneur,
Je souhaite, à travers cet exposé succinct construit autour du cheminement de la vie de Ioannis Kapodistrias, esquisser un portrait moral de cet acteur politique éminent en Grèce et en Russie, de ce brillant diplomate, Ministre et proche collaborateur de l’Empereur de Russie Alexandre Ier, et premier dirigeant de la Grèce devenue indépendante.
Sa personnalité exceptionnelle éveille un intérêt particulier tant dans sa patrie, la Grèce, qu’en Russie, auxquelles il appartient d’égale manière, incarnant l’unité indissoluble de deux peuples à la même foi, unis à jamais par la Providence Divine. Lire la Suite

Ioannis Kapodistrias : Président, Héros, Patriote et Ascète dans le Monde

Athanasios Zoitakis, rédacteur en chef du Portail informatique Agionoros.ru, responsable des Éditions “Sviataïa Gora” et professeur d’histoire à l’Université d’État de Moscou a rédigé en russe l’original du texte ci-dessous, publié le 29 décembre 2015 et ayant pour objet de présenter Ioannis Kapodistrias, premier Président de la Grèce devenue indépendante au XIXe siècle, héros national en Grèce, homme politique respecté en Russie, cheville ouvrière de la restauration de l’identité orthodoxe de la Grèce face à l’expansion de l’idéologie des «Lumières». Ce texte offre la possibilité de prendre par rapport aux événements qui occupent l’actualité un recul historique quant au profil et à la fonction de Président d’un pays d’Europe.
Dès son jeune âge, Ioannis se plongea dans l’étude de l’héritage des Saints Pères, et l’Évangile était le livre de chevet du jeune garçon. Le cercle des amis, adultes, des parents Kapodistrias comptait plusieurs moines et prêtres. Témoignant de la piété de la famille du futur dirigeant de la Grèce, deux des sœurs de celui-ci devinrent moniales. Ioannis n’avait pas envisagé d’embrasser la carrière politique. De nature calme et timide, il souhaitait se consacrer à la médecine et aux lettres. En 1799, ayant terminé le cycle des études académiques de l’Université de Padoue, il rentra en son île natale de Corfou, où il commença son travail de médecin. Il soignait gratuitement les pauvres, alors même qu’il éprouvait des difficultés financières. Lire la Suite