Paroles de Batiouchka (52)

Né en avril 1937, Valerian Kretchetov, prêtre de village, est le prédicateur le plus âgé de l’Éparchie de Moscou. Fils d’un prêtre, frère d’un prêtre, l’Archimandrite Valerian est père de sept enfants, dont un prêtre, et grand-père de trente quatre petits enfants. Il fut ordonné diacre en novembre 1968, et prêtre en janvier 1969. En 1974, il succéda au Père Sergueï Orlov, comme recteur de l’église du Pokrov, au village d’Akoulovo, dans la région de Moscou. Il fréquenta les plus grands starets pendant des dizaines d’années et accomplit dix-huit séjours sur l’Athos. Une quinzaine de livres ont été édités, reprenant prédications, entretiens multiples et interventions devant des groupes très divers. Celles et ceux qui apprécient les «Paroles de Batiouchka» pourront également se tourner vers le livre paru aux éditions Sofia en 2015 : «Le plus important. Toutes les façons de croire se valent-elles ?». Madame Laurence Guillon y a traduit en français une série d’entretiens et d’enseignements, toujours remarquables, du Père Valerian. Ce cinquante-deuxième texte met un terme, peut-être provisoire, à la série des «Paroles de Batiouchka».

«Réflexions avant la Confession», pages 147 & 148.

Le livre dont a été tiré l’extrait.

Le Seigneur demanda à Adam :
As-tu mangé du fruit de l’arbre dont Je t’avais interdit de manger ?
– La femme que Tu m’as donnée, c’est elle qui m’a donné du fruit de l’arbre. Je l’ai mangé.
(C’est-à-dire : ce n’est pas ma faute, ce n’est pas moi qui y est pensé)
Et Dieu demanda à la femme :
– Qu’as-tu fait ?
– Le serpent m’a séduite, et j’ai mangé.
Et chacun cherchait à se justifier. Il en fut donc ainsi dès le commencement, et cela continuera jusqu’à la fin : on essaie de se rejeter la faute l’un l’autre. Et même de la rejeter sur Dieu. Car enfin, c’est «la femme que Tu m’as donnée» ! Oui mais elle a été tirée de ta côte ! Dès lors sur qui rejeter la faute ? Sur toi-même !
Voilà en quoi notre disposition intérieure est incorrecte : sans cesse on veut trouver la faute ailleurs, pas en soi. Et on commence toujours par s’auto-justifier. Et cette autojustification nous rappelle notre indigence : nous aimerions être bon, mais nous ne le sommes pas. Et nous devons commencer par le reconnaître. Ainsi, nous pourrons nous corriger.

Traduit du russe

Paroles de Batiouchka (51)

Né en avril 1937, Valerian Kretchetov, prêtre de village, est le prédicateur le plus âgé de l’Éparchie de Moscou. Fils d’un prêtre, frère d’un prêtre, l’Archimandrite Valerian est père de sept enfants, dont un prêtre, et grand-père de trente quatre petits enfants. Il fut ordonné diacre en novembre 1968, et prêtre en janvier 1969. En 1974, il succéda au Père Sergueï Orlov, comme recteur de l’église du Pokrov, au village d’Akoulovo, dans la région de Moscou. Il fréquenta les plus grands starets pendant des dizaines d’années et accomplit dix-huit séjours sur l’Athos. Une quinzaine de livres ont été édités, reprenant prédications, entretiens multiples et interventions devant des groupes très divers. Celles et ceux qui apprécient les «Paroles de Batiouchka» pourront également se tourner vers le livre paru aux éditions Sofia en 2015 : «Le plus important. Toutes les façons de croire se valent-elles ?». Madame Laurence Guillon y a traduit en français une série d’entretiens et d’enseignements, toujours remarquables, du Père Valerian.

«Réflexions avant la Confession», page 109.

Le livre dont a été tiré l’extrait.

Quelle ne fut pas l’élévation de l’Apôtre Paul! Et pourtant il dit : «C’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ; loin de là, j’ai travaillé plus qu’eux tous, non pas moi pourtant, mais la grâce de Dieu qui est avec moi» (1Cor.15;10). «J’ai persécuté l’Église» (1Cor.15;9). Il se rappelait sans cesse cela, et il en était pétri d’humilité.
Selon la Tradition, l’Apôtre Pierre se leva chaque nuit, pendant toute sa vie, et il pleurait parce qu’un jour, il avait parlé sous l’emprise de la lâcheté. Voilà comment l’homme se repentait de ses péchés!
Mais maintenant, nous oublions que nous avons vécu et continuons à vivre dans le péché. Si seulement, nous nous corrigions à l’instar de Sainte Marie l’Égyptienne!
Traduit du russe

Paroles de Batiouchka (47)

Né en avril 1937, Valerian Kretchetov, prêtre de village, est le prédicateur le plus âgé de l’Éparchie de Moscou. Fils d’un prêtre, frère d’un prêtre, l’Archimandrite Valerian est père de sept enfants, dont un prêtre, et grand-père de trente quatre petits enfants. Il fut ordonné diacre en novembre 1968, et prêtre en janvier 1969. En 1974, il succéda au Père Sergueï Orlov, comme recteur de l’église du Pokrov, au village d’Akoulovo, dans la région de Moscou. Il fréquenta les plus grands starets pendant des dizaines d’années et accomplit dix-huit séjours sur l’Athos. Une quinzaine de livres ont été édités, reprenant prédications, entretiens multiples et interventions devant des groupes très divers. Celles et ceux qui apprécient les «Paroles de Batiouchka» pourront également se tourner vers le livre paru aux éditions Sofia en 2015 : «Le plus important. Toutes les façons de croire se valent-elles ?». Madame Laurence Guillon y a traduit en français une série d’entretiens et d’enseignements, toujours remarquables, du Père Valerian.

«Réflexions avant la Confession», pages 63 et 64.

Le livre dont a été tiré l’extrait.

Le repentir existe par ses fruits. Raconter ses péchés, même un démon peut le faire, mais se corriger, ça il ne le fait pas. La raison en est que la première condition nécessaire pour se corriger, c’est prendre conscience de notre état de pécheur. Ce n’est pas simplement qu’on ait fait quelque chose, mais que ce qu’on a fait était mal. Parfois, en effet, les gens, conscients de leurs méfaits, se considèrent quasiment innocents, et ils ne pensent pas devoir se corriger. Le repentir diffère de la simple énumération des péchés ; il consiste en ce que l’homme prend conscience de sa peccaminosité et demande à Dieu pardon et aide. Pardon, avant tout. Et aide, aussi. Elle est nécessaire car nous ne pouvons nous débarrasser du péché par nos propres forces.

Traduit du russe

Paroles de Batiouchka (43)

Né en avril 1937, Valerian Kretchetov, prêtre de village, est le prédicateur le plus âgé de l’Éparchie de Moscou. Fils d’un prêtre, frère d’un prêtre, l’Archimandrite Valerian est père de sept enfants, dont un prêtre, et grand-père de trente quatre petits enfants. Il fut ordonné diacre en novembre 1968, et prêtre en janvier 1969. En 1974, il succéda au Père Sergueï Orlov, comme recteur de l’église du Pokrov, au village d’Akoulovo, dans la région de Moscou. Il fréquenta les plus grands starets pendant des dizaines d’années et accomplit dix-huit séjours sur l’Athos. Une quinzaine de livres ont été édités, reprenant prédications, entretiens multiples et interventions devant des groupes très divers. Celles et ceux qui apprécient les «Paroles de Batiouchka» pourront également se tourner vers le livre paru aux éditions Sofia en 2015 : «Le plus important. Toutes les façons de croire se valent-elles ?». Madame Laurence Guillon y a traduit en français une série d’entretiens et d’enseignements, toujours remarquables, du Père Valerian.

«Réflexions avant la Confession», pages 11 & 12.

Le livre dont a été tiré l’extrait.

Il faut se repentir et se corriger.
Un jour, alors que nous étions sur le Mont Athos, un prêtre demanda au geronda :
– Comment se fait-il qu’après avoir communié nous recommençions à pécher ?
Ce que le geronda répondit est remarquable :
– Parce que la douleur de notre cœur n’a pas vaincu le péché.
Qu’est-ce que cela signifie ? Tant que l’homme n’est pas parvenu à se corriger, son âme est malade et souffre. Tant qu’on n’a pas vaincu le péché, l’âme a mal. Et il est important que la douleur nous taraude : «Oh non ! J’ai recommencé, comme un pourceau… »

Traduit du russe

Paroles de Batiouchka (19)

Né en avril 1937, Valerian Kretchetov, prêtre de village, est le prédicateur le plus âgé de l’Éparchie de Moscou. Fils d’un prêtre, frère d’un prêtre, l’Archimandrite Valerian est père de sept enfants, dont un prêtre, et grand-père de trente quatre petits enfants. Il fut ordonné diacre en novembre 1968, et prêtre en janvier 1969. En 1974, il succéda au Père Sergueï Orlov, comme recteur de l’église du Pokrov, au village d’Akoulovo, dans la région de Moscou. Il fréquenta les plus grands starets pendant des dizaines d’années et accomplit dix-huit séjours sur l’Athos. Une quinzaine de livres ont été édités, reprenant prédications, entretiens multiples et interventions devant des groupes très divers.

«Réflexions avant la confession», pages 63-64

Le livre dont a été tiré l’extrait.

Le repentir réside précisément en ses propres fruits. Les démons eux-mêmes peuvent raconter leurs agissements, mais se corriger, il n’en est pas question pour eux. Ainsi, la condition nécessaire pour se corriger est la prise de conscience de ce que nous avons péché. Non pas simplement de tout ce que nous avons fait, mais du mal que nous avons commis. Car parfois les gens qui avouent leurs méfaits considèrent quasiment qu’ils avaient raison d’agir de la sorte et n’imaginent pas devoir se corriger, alors que le repentir consiste précisément en cela et diffère de la simple énumération de péchés ; il consiste en ce que l’homme reconnaisse sa peccaminosité et demande le pardon et l’aide de Dieu. Le pardon avant tout. Ensuite, l’aide est nécessaire, car il nous est impossible de nous libérer des péchés par nos propres forces.
Traduit du russe

Paroles de Batiouchka (8)

Né en avril 1937, Valerian Kretchetov, prêtre de village, est le prédicateur le plus âgé de l’Éparchie de Moscou. Il naquit dans une famille orthodoxe très pratiquante. Dès son jeune âge, il vécut dans l’Église, et même dans l’église. Il apprit le slavon dès l’âge de cinq ans, en même temps que le russe. Marié, ingénieur forestier de formation, l’Archimandrite Valerian est père de sept enfants, dont un prêtre, et grand-père de trente quatre petits enfants. Il fut ordonné diacre en novembre 1968, et prêtre en janvier 1969. En 1974, il succéda au hiéromoine Seraphim (Sergueï Orlov) comme recteur de l’église du Pokrov, au village d’Akoulovo, dans la région de Moscou
Il fréquenta les plus grands starets pendant des dizaines d’années et accomplit dix-huit séjours sur l’Athos. Une quinzaine de livres ont été édités en Russie, reprenant ses prédications, les entretiens multiples qu’il a accordés, ses homélies et ses interventions devant des groupes très divers.

Extrait du livre «Réflexions avant la confession», pages 59 à 62

Le livre dont a été tiré l’extrait.

«… Se repentir, cela veut dire s’amender. Et à ce propos, il m’est arrivé d’entendre l’histoire d’un homme qui vivait dans ma région natale. Il vivait de façon convenable. C’était voici environ quarante ans. A cette époque, personne ne pensait à quoi que ce soit de spirituel. Il vivait fondamentalement de la même manière que tout le monde. Et il avait une grand-mère très pieuse. Cette babouchka vint à mourir, on célébra ses funérailles à l’église. L’homme alla donc à l’église.
Après, il réfléchit : «Bon, elle était pieuse. Mais à quoi cela sert-il? Oui, elle allait à l’église. Mais qu’est-ce qu’il y a, là?». Bientôt, sa babouchka lui apparut en songe. Il la vit dans un endroit tout lumineux, fleuri, une sorte de prairie. Et il lui demanda :
– Babouchka, comment vas-tu ?
– Comment ? Tu le vois toi-même. C’est ici tel que ma foi me disait que ce serait.
D’une certaine façon, c’était une réponse à ses questions. Lire la Suite