Paroles de Batiouchka (23)

Né en avril 1937, Valerian Kretchetov, prêtre de village, est le prédicateur le plus âgé de l’Éparchie de Moscou. Fils d’un prêtre, frère d’un prêtre, l’Archimandrite Valerian est père de sept enfants, dont un prêtre, et grand-père de trente quatre petits enfants. Il fut ordonné diacre en novembre 1968, et prêtre en janvier 1969. En 1974, il succéda au Père Sergueï Orlov, comme recteur de l’église du Pokrov, au village d’Akoulovo, dans la région de Moscou. Il fréquenta les plus grands starets pendant des dizaines d’années et accomplit dix-huit séjours sur l’Athos. Une quinzaine de livres ont été édités, reprenant prédications, entretiens multiples et interventions devant des groupes très divers. Le texte ci-dessous révèle une dimension peut-être ignorée en Occident de l’Église en Russie à l’époque soviétique. Les dates précitées font du Père Valerian un témoin autorisé à ce propos.

«Entretiens au Pokrov d’Akoulovo», page 87.

Le livre dont l’extrait est tiré

La plus grande erreur, même chez les gens d’Église, c’est quand on oublie Dieu. Ils oublient que sans la Providence Divine, on ne peut rien faire. L’homme ne sent pas la présence de Dieu dans sa vie, et il ne demande pas au Seigneur de manifester Sa volonté.
Souvent on demande: «Oui, mais comment la manifeste-t-Il?». Si on pense à Dieu tout le temps, les circonstances de la vie manifesteront sa volonté d’une façon ou d’une autre. Et quand le Ciel se tait, il ne faut rien entreprendre. C’est-à-dire, quand on ne sent pas la volonté de Dieu, il ne faut rien faire, sinon on va au-devant de problèmes.
Traduit du russe