Né en avril 1937, Valerian Kretchetov, prêtre de village, est le prédicateur le plus âgé de l’Éparchie de Moscou. Fils d’un prêtre, frère d’un prêtre, l’Archimandrite Valerian est père de sept enfants, dont un prêtre, et grand-père de trente quatre petits enfants. Il fut ordonné diacre en novembre 1968, et prêtre en janvier 1969. En 1974, il succéda au Père Sergueï Orlov, comme recteur de l’église du Pokrov, au village d’Akoulovo, dans la région de Moscou. Il fréquenta les plus grands starets pendant des dizaines d’années et accomplit dix-huit séjours sur l’Athos. Une quinzaine de livres ont été édités, reprenant prédications, entretiens multiples et interventions devant des groupes très divers.

«Entretiens au Pokrov d’Akoulovo», pages 149 & 150.

Le livre dont l’extrait est tiré

Nous devons nous souvenir qu’il y a d’une part la pureté, et malheureusement, d’autre part l’impureté. C’est pourquoi on dit : «Le signe d’un cœur pur, c’est qu’il ne voit pas le péché d’autrui». Dieu est le plus pur Esprit, c’est pourquoi nous disons : «Heureux les cœurs purs car ils verront Dieu» (Math.5,8). Si son cœur est impur, l’homme ne peut voir Dieu ni l’image de Dieu dans un autre homme. Ainsi, le podvig que menaient tous les saints moines, c’était débarrasser leur cœur des passions. «Si ton œil est sain, tout ton corps sera dans la lumière mais si ton œil est mauvais, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien grandes seront les ténèbres!» (Math.6,22-23).La question de la pureté est très importante. Même pendant la confession, il est interdit de s’attarder dans le détail de certaines impuretés, en particulier les impuretés charnelles, car elles souillent l’âme. Même lorsqu’on parle à son confesseur, il n’est pas nécessaire d’entrer dans les détails. Il n’est absolument pas nécessaire de décrire le tableau de ce dont on parle. Car alors cela entre dans la conscience et les sentiments, et cela souille l’homme. Le péché, soit-il le nôtre ou celui d’autrui, est une souillure. Il ne faut pas le tirer vers soi. Les saints pères citaient cet enseignement : «Quand nous prions pour les autres, nous portons littéralement de l’huile dans nos mains. Même si cette huile s’écoule d’elles, les mains demeurent malgré cela couvertes d’huile. Mais si nous portons de la boue, nous nous en souillons, même si cette boue est celle d’autrui».
Traduit du russe