Le texte ci-dessous est le début de la traduction en trois parties de l’original russe de l’Archiprêtre Alexandre Chargounov, extrait de son livre mentionné ci-dessous, et publié le 1er août 2018 sur le site Pravoslavie.ru, sous le titre «ПОКЛОНИСЬ ЕМУ, И ОН ПОМОЖЕТ ТЕБЕ!» Свидетельства чудесной помощи царя-страстотерпца Николая II.
A l’occasion du centième anniversaire de mort en martyrs des membres de la famille impériale, les éditions du Monastère Sretenski ont publié le livre «Le Tsar. Livre à propos des saints martyrs impériaux» («Царь. Книга о святых царственных страстотерпцах»). L’Archiprêtre Alexandre Chargounov prononce régulièrement sur les ondes de «Radio Radonège» des homélies concernant les saint confesseurs de la foi, membres de la famille impériale, répond aux questions des lecteurs du magazine «La Maison Russe» à leur sujet, et a rédigés plusieurs recueils des «Miracles des Martyrs de la Famille Impériale». Le livre nouvellement publié explique le rôle de la monarchie dans le destin de la Russie, de la voie des confesseurs de la foi, empruntée par le dernier tsar de Russie et les membres de son auguste famille, et présente une série de miracles produits suite à l’intercession de ces martyrs impériaux.

Voici une lettre que j’ai reçue, accompagnée d’une demande de la transmettre à la commission chargée de la glorification du Tsar et des membres de sa famille.
«Vénérable Commission du Saint Synode chargée de la glorification de la famille impériale du Tsar Nicolas II !
J’ai longuement hésité à faire part des événements que nous avons vécus, moi, Mikhaïlova Evguenia Nikolaevna, chrétienne orthodoxe, et mon amie Mironova Lioubov Florentievna, au moi d’octobre 1991.Le 15 octobre 1991, nous sommes allés cueillir des canneberges dans le marais au village de Krasnitsa, à 25 km de Pouchkine (près de Saint-Pétersbourg). Après avoir récolté les baies, nous avons voulu sortir du marais tant qu’il faisait encore clair, à 16h30, mais ne sommes pas parvenues à sortir, bien que nous étions proches de la sortie par le sentier normal. En octobre, la nuit tombe rapidement et nous ne pouvions plus nous orienter; le marais est immense, il y a beaucoup de sentiers. Ensuite, nous avons voulu nous orienter par rapport au bruit du train. Alors, nous nous sommes complètement perdues.
J’ai commencé à réciter des prières à haute voix, mais plus nous avancions, plus les lieux devenaient impraticables : du marécage, des arbres tombés, et pas de chemin non plus, pour faire demi-tour. L’obscurité était tombée brusquement, il était inutile de crier; il n’y avait personne aux alentours. J’ai continué à réciter des prières et à marcher, en jaugeant la profondeur de l’eau avec un bâton. Et soudain, je me suis souvenue, comme une illumination, du cas décrit dans le livre «Lettres de la famille impériale en détention», sur la façon dont un détachement des cosaques était encerclé dans des marais. Avec ce détachement il y avait un véhicule avec des enfants et des personnes âgées, et parmi celles-ci il y avait un prêtre. Ils prièrent les martyrs impériaux et parvinrent ensuite à sortis du marais et à retrouver les leurs.
Désespérée j’ai adressé au ciel la prière qui s’est développée dans mon cœur: «Pieux Tsar martyr Nicolas, qui fus assassiné, Tsaritsa martyre Alexandra, qui fut assassinée, Grandes-Duchesses martyres Olga, Tatiana, Maria, Anastasia, qui furent assassinées, Tsarévitch-martyr Alexis qui fut assassiné, et tous ceux qui furent tués avec eux, pour l’amour de notre Seigneur Jésus-Christ conduisez-nous à la sortie de cette sombre forêt marécageuse! Martyrs impériaux, sauvez-nous, les Servantes de Dieu Evguenia et Lioubov!» C’était une prière d’espoir et de désespoir, dans l’obscurité absolue et au milieu des marais. Nous tâtions le sol avec un bâton en avançant. Où ? Nous ne le savions pas du tout. J’ai crié deux fois ma prière. Quelque chose s’éclaira dans l’obscurité. C’était une branche d’arbre sans écorce, et puis encore une, et encore une. En les saisissant, nous avons dépassé un très grand arbre, alors il n’y avait plus d’eau sous nos pieds. Une main tendue vers l’avant comme une aveugle, je marchais et continuais à crier au ciel ma prière, Lioubov me suivait. Cinq prières plus tard, nous sommes arrivées à une large clairière. La lune brillait, il y avait des traces visibles sur le chemin. Nous l’avons suivi longtemps et sommes arrivées à Susanino. Après avoir erré dans l’obscurité pendant six heurs, nous étions à la maison. Nous ne pouvions croire que nous avions survécu. J’ai commandé une pannichyde aux martyrs de la famille impériale, et depuis lors, le Tsar-Martyr Nicolas II et sa famille sont des saints, nos sauveurs. En signe de reconnaissance, j’oignis les yeux d’un grand portrait du Tsar avec de l’huile sainte de la Tombe du Seigneur. Ensuite, de ses yeux s’écoulèrent des larmes. Mes enfants et mes amis qui vinrent en visite peuvent en témoigner. Mon fils Evgueni, qui est prêtre, et sa Matouchka Olga s’inquiétaient en attendant mon retour de la forêt. Dès que je fus rentrée, je leur ai tout raconté. Et j’ai téléphoné à Natalia, la fille de Lioubov Florentievna. Ainsi, tous apprirent le miracle de notre sauvetage par les prières au Tsar-Martyr Nicolas et à sa famille. A cette époque, Lioubov Valentievna n’était pas croyante; son témoignage concernant l’événement paraîtra peut-être plus objectif que le mien.

Photo : tsarnicholas.org

J’ai parlé de tout cela à Vladika Vassili (Rodzianko), quand il célébra avec mon fils à la Cathédrale impériale de la Très Sainte Mère de Dieu Fiodorovskaia. C’est lui qui m’a conseillé d’écrire à la Commission, mais je ne pouvais m’y résoudre, je ne sais pourquoi.
Peut-être mon récit sera-t-il utile dans le cadre de l’examen de la question de la glorification des martyrs pour la Terre Russe, le Tsar Nicolas II, sa famille et ceux qui moururent en martyrs à leurs côtés. Pour nous, Chrétiens Orthodoxes, ils sont un exemple de vie, de patience, et de podvig du martyr. Ce Tsar, orthodoxe en vérité, protecteur, est digne, pour notre salut, de devenir aujourd’hui un Saint de la Terre de Russie.
Dans l’amour pour le Seigneur,
Evguenia Mikhaïlova, professeur de mathématiques,
et Lioubov Mironova, collaboratrice au Musée Russe à Saint-Pétersbourg.

Récit concernant Vladika Melchisédech, alors archevêque d’Ekaterinbourg et Kourgane.
Au milieu des années 1970′, Vladika était le représentant du Patriarcat de Moscou à Berlin. Lors d’un de ses voyages de retour dans sa patrie, il ramena dans ses bagages une quantité assez importante de livres relatifs à l’Église, imprimés à l’étranger et consacrés aux persécutions communistes contre l’Église Russe après la révolution de 1917. A cette époque les autorités qualifiaient cela d’introduction de littérature anti-soviétique, dont les conséquences étaient prévues par différents articles du code pénal. Lors du passage de la douane, les douaniers se livrèrent, pour la toute première fois de le début des fréquents allers-retours de Vladika, à un examen minutieux des bagages. Les livres interdits en URSS, Vladika les avait placés dans une valise, avec ses ornements liturgiques, dans un sac approprié. Si les livres étaient découverts, cela signifierait, dans le meilleur des cas, une mise à la retraite d’office. Vladika se mit à prier avec ferveur, et il adressa tout particulièrement sa prière au Tsar-Martyr Nicolas II, qu’il vénérait depuis longtemps comme un saint. Les douaniers ne se hâtaient pas pendant la fouille des valises, examinant chaque pièce attentivement. Ils retirèrent le lourd sac contenant les livres cachés et commencèrent à sonder lentement le fond des valises. Et ensuite, ils remirent soigneusement tout en place. Vladika priait sans cesse le Saint Tsar-Martyr. Et les douaniers n’accordèrent pas aux ornements liturgiques et aux livres plus d’attention qu’aux autres effets contenus dans les bagages du hiérarque. (A suivre)
Traduit du russe
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