Le Starets Nicolas voulait la glorification du Tsar Nicolas II.

Le texte ci-dessous est la traduction d’un chapitre intitulé ‘Le Starets Nicolas vénérait les Strastoterptsy impériaux’ aux pages 72 à 76 du livre de Madame Liudmila Iliounina, «Le Starets Archiprêtre Nicolas Gourianov. Vie, Souvenirs. Correspondance» (Старец протоиерей Николай Гурьянов: Жизнеописание. Воспоминания. Письма), paru aux Editions Synopsis, en 2018 . Cet ouvrage récent consacré au Starets Nicolas nous permet de faire amplement connaissance avec celui-ci et sa longue vie de pasteur de l’Eglise du Christ au cours du XXe siècle tourmenté en Russie (Il naquit en 1909) . Sa biographie et sa spiritualité y sont richement décrites. Le chapitre traduit rappelle le rôle que remplit le Starets Nicolas dans le processus de glorification du Saint Tsar et de sa Famille, il souligne également que ceux-ci sont de grands saints aimés de Dieu, et il pointe le rôle que l’Oint de Dieu remplissait dans l’histoire de la Russie et du monde.

Dans la présente biographie du Starets Nicolas, nous tenons à lui adresser notre reconnaissance instante de ce que, par ses prières, auxquelles se joignirent celles de milliers de gens, en 2000, les Strastoterptsy impériaux furent glorifiés par le Synode des archevêques. Notre reconnaissance au Starets peut et doit ce manifester en ce que, suivant son exemple, nous cultivions en nous-mêmes l’esprit de vénération envers la Famille du Tsar et la compréhension profonde de l’importante signification du service rendu par les Oints de Dieu. Lire la Suite

Le Saint Tsar Nicolas II et Saint André de Crète

Le Saint Tsar Nicolas II
 
Dans un texte intitulé «A la Mémoire du Dernier Tsar», l'Archimandrite Konstantin Zaïtsev développe une série de réflexions au sujet du sens spirituel et eschatologique de la vie et de la mort en martyr du Tsar Nicolas II, et de sa Famille. Dans un passage de ce texte, l'Archimandrite Konstantin, largement traduit sur ce blog, dans la section «Nicolas II», attire l'attention du lecteur sur une «coïncidence» pour le moins significative : le meurtre sauvage du Saint Tsar et de sa Famille a été perpétré le 4/17 juillet, jour où l'on célèbre la mémoire de Saint André de Crète. Dans un texte paru le 19 mars 2013 sur le blog «Journal d'un Orthodoxe Ordinaire», on lit, à propos du Grand Canon de Saint André de Crète: «...Saint André, se basant sur son expérience pastorale, sonde l'abîme de la décadence morale et existentielle de l'homme qui s'est détourné de Dieu. Les exemples cités, à partir de l'Ancien ou du Nouveau Testament, sont très nombreux, ce qui fait que le Grand Canon, en plus de l'incitation à une auto-psychanalyse qu'il nous propose et de l'exhortation qu'il nous adresse à nous réveiller et à nous repentir avant que le point de non-retour ne soit atteint...». 
La «décadence morale et existentielle» de la société russe en 1918 n'est plus à prouver. La société, le peuple de Russie s'était «détourné de Dieu», en faveur des chimères sanglantes de la révolution. Le lien entre la mort en martyr du Saint Tsar Nicolas II et de sa Famille et «l'exhortation.... à nous réveiller et à nous repentir avant que le point de non retour ne soit atteint» est l'un des éclairages de la réflexion du Père Archimandrite Konstantin.

Comment la Russie récompensa-t-elle son Souverain qui de son cœur pur, l’aima plus que sa propre vie? Elle le paya au moyen de calomnies. Il était d’une haute moralité, et on parlait de sa dépravation. Il aimait la Russie, et on parlait de trahison. Même des gens qui lui étaient proches répétaient ces calomnies, se rapportant mutuellement des rumeurs et des conversations. Sous l’influence de l’intention malveillante des uns et de la débauche des autres, les bruits se répandirent et commencèrent à refroidir l’amour pour le Tsar. Ensuite, on a commencé à parler de danger pour la Russie, et de la manière de se défaire de ce danger inexistant, et au nom d’un soi-disant sauvetage de la Russie, on commença à dire qu’il faudrait éloigner le Tsar. La malice calculatrice fit son oeuvre:elle éloigna la Russie de son Tsar, pendant les instants terribles à Pskov, il resta seul… Effroyable abandon du Tsar… Mais ce n’est pas lui qui abandonna la Russie, c’est la Russie qui l’abandonna, lui qui aimait la Russie plus que sa propre vie. Voyant cela, et dans l’espoir que son effacement volontaire apaiserait et dompterait les passions populaires qui avaient été éveillées, le Souverain renonça au trône… Éclata alors la jubilation de ceux qui voulaient la chute du Souverain. Les autres se turent. S’en suivit l’arrestation du Souverain, et la suite des événements était inévitable… Le Souverain fut assassiné, et la Russie se tut… Quel grand péché que de porter la main sur l’Oint de Dieu… La moindre des participations à pareil péché ne demeurera pas impunie. Nous dirons avec affliction : «Son sang retombe sur nous et sur nos enfants». Mais nous nous souviendrons que ce crime fut commis le jour où nous fêtons la mémoire de Saint André de Crète, qui nous appelle au plus profond des repentirs… Mais notre repentir doit être complet, sans la moindre auto-justification, sans la moindre réserve, en condamnant tout le mal dès son début… Oui, tout le mal contemporain de la Russie porte d’une certaine manière en lui la culpabilité du meurtre du Tsar: ceux qui n’en furent pas les complices directs furent complices par le tolérèrent.

Traduit du russe Source

Le Saint Tsar Nicolas II. Les Pleurs du Starets Nicolas Gourianov pour le Tsar.

Le Saint Tsar Nicolas II

 

Le texte ci-dessous est la traduction d'un original russe dû au Père Guennadi Belovolov, déjà présenté à plusieurs reprises sur ce blog. L'original fut publié le 14 mars 2017 sur la page du Père Guennadi du réseau "Livejournal". Le titre complet de cet original est : «Les pleurs du Starets Nicolas Gourianov pour le Tsar Martyr et la Rus'». Le Père Guennadi introduit son texte par les lignes suivantes:
J'ai eu l'occasion de lire un courriel de la moniale du grand schème Nicolaia, dont le texte convient comme jamais en ces jours où nous nous souvenons que vient de s'écouler un siècle sans Tsar. Je reproduis tant le courriel de Matouchka Nicolaia que les mots du Starets Nicolas Gourianov.
Cette traduction est la dernière de la série entamée au début janvier 2018. Au cours de cette année, le centenaire du meurtre du Saint Tsar Martyr Nicolas II, de son épouse, la sainte Tsarina Alexandra, de ses enfants, le saint Tsarévitch Alexis et les saintes Grandes Duchesses Olga, Tatiana, Maria, Anastasia, ainsi que de leurs derniers fidèles, a été célébré solennellement en Russie. L'ensemble des traductions publiées à raison d'une chaque semaine sur ce blog pendant un an avait pour objet de présenter une image du Saint Tsar plus proche de la vérité que celle qui nous est habituellement proposée. Au lecteur d'en juger...

Cher en Christ Père Guennadi! Bénissez!
Le Christ est entre nous! Il l’est et le sera.
C’est la servante de cellule de Batiouchka Nicolas qui vous écrit, la moniale du grand schème Nicolaia. Je vous avais téléphoné dès les premiers jours de la non-décision d’écartement concernant Leouchino. Je vous envoie la Parole de Vie du Père Nicolas, au sujet de notre cher Tsar-Martyr bien-aimé. Je serais heureuse si vous pouviez publier ce texte sur une page de votre blog-journal (dont je suis une lectrice). Lire la Suite

Le Saint Tsar Nicolas II et Le Saint et Juste Job (2/2)

Le Saint Tsar Nicolas II

Le texte ci-dessous est traduit du livre «Le Tsar et la Russie (Réflexions à propos du Souverain Empereur Nicolas II)», publié par les Éditions Otchii Dom à Moscou en 2017. Ce livre est un recueil d'articles dont les auteurs se sont fixé pour objectif de commenter, sur base de faits et de témoignages personnels, le règne du dernier Empereur de Russie, ainsi que la signification spirituelle que prend cette période tragique de l'histoire de leur patrie pour le destin futur de la Russie et du monde entier. Un des buts poursuivis par l'édition de ce livre est de dénoncer mensonges et calomnies, et de témoigner de la vérité. L'extrait ci-dessous est un chapitre de la seconde partie du livre, pp 632 à 642, qui intègre des travaux, homélies et réflexions de clercs du Patriarcat de Moscou et de l’Église russe hors Frontières et qui tente de répondre aux questions: A quelle fin le Seigneur permit-il la révolution, quel est le sens du chemin de croix et de la mort des Martyrs impériaux, quelle doit être l'essence de notre repentir et quelle signification spirituelle devons-nous tirer pour nous-mêmes de la catastrophe russe ? Ce chapitre fut rédigé par l'Archiprêtre Alexandre Chargounov, ancien maître de conférences à l'Académie de Théologie de Moscou, dirigeant du «Comité pour la Renaissance morale de la Patrie», recteur de l'église moscovite Saint Nicolas en Pyji, Malaya Ordynka.Il s'agit de la seconde partie du chapitre, la première se trouve ici.

Comme Job voyait et observait l’essence de ce qui se trouvait derrière ces événements, il ne détourna pas son regard de la Source première. Il vénérait Dieu dans la prospérité et dans les privations. Une fois la tempête passée, il s’inclinait, face à terre, se prosternant devant Dieu.Les afflictions ne doivent pas nous éloigner de la vraie vie, mais nous rapprocher d’elle. Lire la Suite

Le Saint Tsar Nicolas II et Le Saint et Juste Job (1/2)

Le Saint Tsar Nicolas II

Le texte ci-dessous est traduit du livre «Le Tsar et la Russie (Réflexions à propos du Souverain Empereur Nicolas II)», publié par les Éditions Otchii Dom à Moscou en 2017. Ce livre est un recueil d'articles dont les auteurs se sont fixé pour objectif de commenter, sur base de faits et de témoignages personnels, le règne du dernier Empereur de Russie, ainsi que la signification spirituelle que prend cette période tragique de l'histoire de leur patrie pour le destin futur de la Russie et du monde entier. Un des buts poursuivis par l'édition de ce livre est de dénoncer mensonges et calomnies, et de témoigner de la vérité. L'extrait ci-dessous est un chapitre de la seconde partie du livre, qui intègre des travaux, homélies et réflexions de clercs du Patriarcat de Moscou et de l’Église russe hors Frontières et qui tente de répondre aux questions: A quelle fin le Seigneur permit-il la révolution, quel est le sens du chemin de croix et de la mort des Martyrs impériaux, quelle doit être l'essence de notre repentir et quelle signification spirituelle devons-nous tirer pour nous-mêmes de la catastrophe russe ? Ce chapitre fut rédigé par l'Archiprêtre Alexandre Chargounov, ancien maître de conférences à l'Académie de Théologie de Moscou, dirigeant du «Comité pour la Renaissance morale de la Patrie», recteur de l'église moscovite Saint Nicolas en Pyji, Malaya Ordynka..

Pour tous, c’est évidemment un miracle, une révélation de la Divine Providence, que la coïncidence du jour de naissance du Tsar-Martyr Nicolas Alexandrovitch avec celui où l’on célèbre la mémoire de Saint Job (le 6/19 mai). Le Souverain lui-même voyait dans ce fait une préfiguration de son destin, lorsqu’il dit «J’ai non pas le pressentiment mais la pleine conviction d’être prédestiné à de terribles épreuves, et je n’en recevrai pas la récompense ici, sur terre. Combien de fois me suis-je appliqué à moi-même les paroles de Job : «Ce que je crains, c’est ce qui m’arrive; Ce que je redoute, c’est ce qui m’atteint. Je n’ai ni tranquillité, ni paix, ni repos. Et le trouble s’est emparé de moi» (Job 3,25-26)1 , et encore «Je nourris la conviction ferme et absolue que le destin de la Russie, mon propre destin et le destin de ma famille se trouvent entre les mains de Dieu, Qui m’a placé à l’endroit où je me trouve. Quoi qu’il arrive, je m’incline devant Sa volonté, avec la conscience de n’avoir jamais eu d’autre pensée que celle de servir le pays qu’Il m’a confié».2
Le Livre de Job, comme toute la Parole de Dieu, éclaire l’histoire de l’humanité du rayon de la lumière divine et nous aide à comprendre la profondeur des événements récents et de ce qui se produisit avec notre dernier Tsar. Nous savons, par la grâce du Saint Esprit, que notre Tsar est un saint. C’est pourquoi nous pouvons le comparer à un autre saint, le Juste Job. Lire la Suite

Le Saint Tsar Nicolas. La signification du Tsar pour le peuple russe, par le Starets Anatoli d’Optina.

Le Saint Tsar Nicolas II

Traduction du texte publié par le journal «La Croix Orthodoxe» (Православный Крест) et mis en ligne le 28 juillet 2011. A la veille de ces jours au cours desquels nous commémorons le Tsar, me revient à l’esprit l’exceptionnelle rencontre entre le Prince Nicolas Davidovitch Jevakhov et l’un des grands startsy d’Optina Poustin’, aujourd’hui glorifié parmi le chœur des saints, Saint Anatoli (Potapov) [N.d.T. dit aussi «le jeune, pour le distinguer de Saint Anatoli (Zertsalov) d’Optina, «l’ancien»]. L’entretien fut tenu avant la nomination du Prince, sur ordre du Tsar, au rang de Camarade Haut-Procureur du Saint Synode, en 1916. Les mémoires de Nicolas D. Jevakhov furent publiées en exil à Munich, en 1923, et ensuite à Novi Sad, en Serbie, en 1928. En voici un extrait qui témoigne de la réelle relation orthodoxe entretenue par les Saints de Russie avec l’Autocratie, nous indiquant la voie du repentir et du discernement après quasiment un siècle d’hébétude spirituelle, et permettant au peuple de Russie de se purifier par la souffrance et le martyr. Voici cette remarquable conversation .

Batiouchka, Père Anatoli, je n’y comprends rien, commençai-je, depuis mes années d’enfance, je suis inconsciemment tourné vers le monastère et ce n’est pas la première fois que je viens frapper à votre porte et dans votre communauté, mais malgré cela, je ne parviens pas à me détacher du monde. Et il me semble que je m’empêtre de plus en plus dans les rets sataniques… Je crains pour mon âme… Lire la Suite