Comme nous serions malheureux sans la Panagia!

Le texte ci-dessous est composé de plusieurs extraits de deux «articles» publiés le 31 octobre 2018 et le 22 octobre 2019 sur le site internet du Monastère pour femmes de Velikaia Bolchanka, Raïon de Vassiliev, Oblast de Kiev, monastère appartenant à la Métropole de Son Éminence Onuphre. Celui-ci se rendait chaque année au Mont Athos, auprès du Starets Grigorios (Zoumis) de bienheureuse mémoire, archimandrite et higoumène du Monastère de Dochiariou. Vladika Jonas, père spirituel de la communauté de Velikaia Bolchanka s’y rendait également, et le site internet du Monastère de Velikaia Bolchanka contient de nombreux textes relatifs à l’Archimandrite Grigorios. C’est au Monastère de Dochiariou que se trouve la célèbre icône de la Très Sainte Mère de Dieu «Qui entend rapidement».
Voici ce que raconta Geronda Grigorios au cours des années, lors de la Fête de l’icône de la Très Sainte Mère de Dieu «Qui entend promptement», le 22 novembre.
Pour pénétrer dans le réfectoire du Monastère de Dochiariou, il faut emprunter un corridor dont les murs sont ornés de fresques. A droite des portes d’entrée du réfectoire se trouve une fresque représentant la Panagia. Lire la Suite

Le Métropolite Athanasios de Limassol. La Maman de tout le monde.

Le texte ci-dessous est la traduction d’un extrait d’un très long article paru sur le site Pravoslavie.ru, le 28 août 2018 et sous-titré «Témoignages contemporains de l’aide miraculeuse de la Mère de Dieu», préparé par Madame Olga Orlova. Il s’agit d’entretiens accordés par différents hiérarques. L’article est précédé du préambule suivant : Depuis la Croix du Christ, le genre humain tout entier devint, à travers la personne de Saint Jean le Théologien, fils de la Très Sainte Mère de Dieu. Tous nous sommes appelés à devenir saints. Et la Mère de Dieu ne nous abandonna pas, même après Sa Dormition, en voici quelques témoignages. Nous avons retenus l’entretien accordé par Son Éminence le Métropolite Athanasios de Limassol, déjà largement publié sur le présent site.

Gloire et grâce soient rendues à Dieu car la Toute Sainte Panagia ne nous abandonne pas !

Ma rencontre avec Geronda Païssios fut la préface de mon chemin monastique. J’étais déjà étudiant à la Faculté de Théologie à l’Université de Thessalonique. Cela se produisit lors d’une de nos premières rencontres, précisément pendant la soirée que je passai pour la première fois avec lui dans sa kaliva. A cette époque, il ne menait pas encore son podvig à la Panagouda, mais dans la kelia de l’Exaltation de la Sainte Croix, que lui avait laissée le starets russe Papa Tikhon, appartenant au Monastère de Stavronikita. L’événement se déroula précisément la veille de la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix, en 1977. C’était donc la fête de la dédicace. Mais malgré cela, rien n’annonçait ce qui se produisit… Lire la Suite

Les trois apparitions de la Mère de Dieu au Saint et Juste Jean de Kronstadt

Traduction d’un texte publié dans le n°348 de 1999 du journal «Vera» (la Foi), journal orthodoxe du Nord de la Russie, et rédigé par Monsieur I. Vladimirov, sur base du rapport établi pour les IVe lectures joanniques à Arkhangelsk (Section «Vie et service du Juste Jean de Kronstadt») par le Père Guennadi Belovolov.

La Mère de Dieu est apparue aux plus grands saints de Russie : Serge de Radonège, Alexandre de Svir, Seraphim de Sarov…
On connaît trois apparitions de la Mère de Dieu à Saint Jean de Kronstadt. Ce qui est unique dans ce cas, c’est qu’elles furent décrites par Saint Jean de Kronstadt lui-même. Les apparitions aux autres saints furent décrites, soit à partir de la narration qu’ils en firent, soit par des témoins. Lire la Suite

Saint Luc de Crimée : Homélie pour la Fête de la Dormition prononcée en 1948

agios-louka-st-lukaInnombrables sont les miracles accomplis par l’intercession du Saint Archevêque et Confesseur de la Foi Luc de Crimée. Saint Luc a illuminé la Terre de Russie et il illumine aujourd’hui le monde entier. Puisse-t-il nous accompagner dans la joie sur notre chemin vers le Christ et nous donner la force de porter notre croix. Afin de nous y aider le Saint homme a prononcé ses homélies et écrit ses textes. Ce site propose la traduction d’homélies et de textes de Saint Luc, à notre connaissance inédits en langue française. L’homélie ci-dessous a été prononcée en 1947. Elle est intégrée dans le recueil intitulé «Hâtez-vous vers le Christ» (Спешите идти за Христом).

«La Mère de Dieu qui jamais ne se lasse d’intercéder pour nous et dont la protection ne pouvait cesser d’être notre espérance, ne se laissa vaincre par la mort ni le tombeau, puisqu’elle est la Mère de la Vie et qu’elle a rejoint la Source de la vie : celui qui demeura dans son sein virginal» (Kondakion de la Fête, Ton 2).

Il convient de s’attarder sur le sens de ce kondakion. Inlassablement, la Toute Sainte Mère de Dieu prie pour le genre humain et inébranlable est notre espérance en Son intercession devant Son Divin Fils. La mort et la tombe ne furent pas en mesure de La retenir.
La Tradition nous apprend que lorsque les Apôtres se rassemblèrent miraculeusement autour de Son lit de mort, l’Apôtre Thomas manquait. Il arriva quelques jours après et, dans un chagrin immense, il demanda qu’on lui montrât la tombe de la Panagia. On enleva alors la grosse pierre qui fermait la tombe, à Gethsémani, où Elle avait été inhumée, selon Ses propres instructions. Et ils constatèrent que Son corps ne s’y trouvait plus. La tombe et la mort n’avaient pu La retenir car Elle était la Mère du Principe de Vie, Qui S’était réjoui dans Son sein virginal, et Qui L’avait emmenée pour la vie éternelle.

Attardons-nous sur ces derniers mots, d’une très grande importance. La mort de la Toute Sainte Mère de Dieu fut la bienheureuse Dormition, par laquelle Elle traversa directement de la mort à la vie, selon les paroles de vérité de Son Fils Divin. Le Seigneur avait annoncé : «En vérité, en vérité, Je vous le dit : celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie» (J.5,24). La mort des justes est le passage direct de la vie dans le corps, dans les circonstances terrestres, à la vie éternelle dans le Royaume de Dieu. C’est ce que nous disent également les propos de notre Seigneur Jésus Christ dans Sa parabole du riche et de Lazare : «Le pauvre mourut, et il fut porté par les anges dans le sein d’Abraham. Le riche mourut aussi, et il fut enseveli. Dans le séjour des morts, il leva les yeux ; et, tandis qu’il était en proie aux tourments, il vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein…» (Lc.16,22-23). C’est donc immédiatement après sa mort que commença pour Lazare une vie bienheureuse, et pour le riche, les tourments de l’enfer.
Au chapitre 20 de l’Apocalypse de Saint Jean, nous voyons qu’il existe une première mort, et ensuite une seconde. La première, c’est la mort naturelle, qui met un terme à la vie terrestre de chaque homme et de chaque femme, et c’est cette seule mort naturelle, qui souvent est une bienheureuse dormition, qui concerne les justes. Mais les grands pécheurs, ceux qui renient Dieu, doivent s’attendre à la terrible seconde mort, la mort spirituelle à laquelle ils seront condamnés par le Christ lors de Son redoutable Jugement. Vous vous direz peut-être que toutefois, les justes eux-aussi, devront paraître lors du Jugement. Oui, ils devront se présenter. Mais pour eux, il ne s’agira pas d’un jugement, mais d’un triomphe car selon les paroles du Christ, ils ne subiront pas le jugement. Avant de prononcer Son divin verdict, le Christ séparera les brebis des boucs, et les brebis, les justes, seront placées à Sa droite et Il leur dira : «Venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde» (Mat.25,34). La condamnation à la seconde mort concernera les méchants boucs.
Ce grand secret nous est révélé déjà dans la Sagesse de Salomon : «Les âmes des justes sont dans la main de Dieu. Et nul tourment ne les atteindra. Aux yeux des insensés, ils ont paru mourir, leur départ a été tenu pour un malheur et leur voyage loin de nous pour un anéantissement, mais eux sont en paix» (Sag.3,1-3). Et le Saint Apôtre Paul dit encore : «Car le Christ est ma vie, et la mort m’est un gain. Mais s’il est utile pour mon œuvre que je vive dans la chair, je ne saurais dire ce que je dois préférer. Je suis pressé des deux côtés : j’ai le désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur ; mais à cause de vous il est plus nécessaire que je demeure dans la chair» (Phil.1,21-24). Quelle merveille que cette expression de l’Apôtre ‘la mort m’est un gain’. Si nous parvenons à l’imiter, tout comme lui imita le Christ, alors toute notre vie sera en Christ, la mort sera une joie et un grand gain, et nous ne serons pas concernés par les paroles du psalmiste : «Le malheur tue le méchant» (Ps.33,22).
Puisse la mort être pour nous les Chrétiens une bienheureuse dormition, un bienheureux passage de la mort à la vie. Alors, la perspective du Jugement Dernier n’aura rien d’effrayant pour nous, car il sera effroyable seulement pour les méchants, pour les pécheurs sans repentir et pour les blasphémateurs. Quant à nous, les Chrétiens, le Fils de Dieu a dit, à la fin de son propos concernant les signes de Sa Seconde Parousie: «Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche» (Lc.21,28). Menez votre vie de manière à ce que la seconde mort ne vous concerne pas! Amen!
Traduit du russe.

Geronda Joseph de Vatopedi: «Non, fils, où es-tu allé chercher cela?»

Ce texte est la traduction française d’un long entretien avec Geronda Joseph de Vatopedi, fils spirituel du saint Geronda Joseph l’Hésychaste, et père spirituel de la Communauté de Vatopedi, accordé à des pèlerins et enregistré en juillet 1987, et ensuite publié dans les pages anglaises du site Pemptousia (lié au Saint et Grand Monastère de Vatopedi) le 14 décembre 2016. Geronda Joseph y parle du pourquoi et du comment de la Création, de la Trinité, du Verbe de Dieu, de la télépathie, de la femme.

Pourquoi ne pouvons-nous suivre de notre propre chef la voie du sacrifice, alors que le Christ le fit?
Geronda: Il le fit de Son propre chef parce qu’Il était réellement Dieu, le Verbe incarné de Dieu. La personne que nous voyons, c’est l’homme Jésus. Mais l’homme Jésus avait aussi en Lui Jésus le Verbe et Dieu. Étant à la fois Dieu et homme, la grâce divine résidait en Lui. Celui Qui est le Seigneur de Vie est l’un d’entre nous, Il est la tête de notre corps. Nous sommes revêtus de Lui. Tous ceux qui ont été baptisés en Christ ont été revêtus de Lui. Nous avons été ‘habillés’ en Lui par le baptême et nous le portons en recevant chaque jour les Saints Mystères. Il partage le même corps et le même sang que nous. Il n’est pas quelque part ailleurs, loin, ce qui nous obligerait à l’appeler pour qu’Il se mette en route et vienne à nous. Il est déjà en nous. Nous invoquons l’aide de Sa grâce: «Nous pouvons surmonter toute chose en Christ car Il nous donne la force de le faire», comme nous dit Saint Paul. Mais je dirais qu’il s’agit là d’un fondement. C’est une base et satan va essayer de vous menacer dans les moments difficiles. Ne vous découragez pas, car toutes ses menaces sont vaines. «Celui Qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde». Lire la Suite

Souvenirs et Réflexions de Geronda Anastasios, Disciple de Saint Païssios 1/2

Texte rapportant une rencontre organisée à Moscou le 1er juin 2016 avec Geronda Anastasios, disciple de Saint Païssios l’Athonite. Geronda Anastasios (Topozious) est un moine du Saint Monastère de Koutloumousiou, iconographe, peintre, écrivain ; il côtoya Saint Païssios pendant 20 ans. Le texte original russe a été mis en ligne le 7 juin 2016 sur le site Pravmir.ru

Introduction du Père Cyprien (Yachenko)
Le Père Anastasios vit en ermite à la Sainte Montagne, dans une vieille kelia datant du XVIIe siècle, à la limite de Karyès. Il est rare de pouvoir le rencontrer, et difficile de savoir où il vit. Il est un authentique homme de prière, et en outre il dessert une paroisse à Risso, près d’Ouranopolis, où il se rend le dimanche pour célébrer la liturgie. C’est un artiste, il peint des tableaux, mais se consacre aussi à l’iconographie. Et il écrit également ; deux de ses ouvrages, qu’il a personnellement illustrés, ont reçu le prix du «Meilleur livre de l’Année» en Grèce. Et Geronda est psalte ; il participe au chœur, et il remplace parfois celui-ci… Geronda Anastasios est venu à Moscou à l’occasion de l’ouverture de l’exposition «Athos, Sainte Montagne», qui se tient au Monastère de la Nouvelle Jérusalem. Lire la Suite