Souvenirs et Réflexions de Geronda Anastasios, Disciple de Saint Païssios 1/2

Texte rapportant une rencontre organisée à Moscou le 1er juin 2016 avec Geronda Anastasios, disciple de Saint Païssios l’Athonite. Geronda Anastasios (Topozious) est un moine du Saint Monastère de Koutloumousiou, iconographe, peintre, écrivain ; il côtoya Saint Païssios pendant 20 ans. Le texte original russe a été mis en ligne le 7 juin 2016 sur le site Pravmir.ru

Introduction du Père Cyprien (Yachenko)
Le Père Anastasios vit en ermite à la Sainte Montagne, dans une vieille kelia datant du XVIIe siècle, à la limite de Karyès. Il est rare de pouvoir le rencontrer, et difficile de savoir où il vit. Il est un authentique homme de prière, et en outre il dessert une paroisse à Risso, près d’Ouranopolis, où il se rend le dimanche pour célébrer la liturgie. C’est un artiste, il peint des tableaux, mais se consacre aussi à l’iconographie. Et il écrit également ; deux de ses ouvrages, qu’il a personnellement illustrés, ont reçu le prix du «Meilleur livre de l’Année» en Grèce. Et Geronda est psalte ; il participe au chœur, et il remplace parfois celui-ci… Geronda Anastasios est venu à Moscou à l’occasion de l’ouverture de l’exposition «Athos, Sainte Montagne», qui se tient au Monastère de la Nouvelle Jérusalem. Lire la Suite

La Lettre de Saint Seraphim de Sarov adressée au Saint Tsar Nicolas II

Le Saint Tsar Nicolas II
Le texte ci-dessous est traduit de la page 88 du livre «Chronique de la Vie et des Activités de la Bienheureuse Grande Duchesse Élisabeth Feodorovna» («Летопись жизни и деятельности Благоверной Великой Княгини Елисабеты Феодоровны»), rédigé et édité par Madame Ludmila Vladimirovna Koulikova, à Moscou, en 2011. Le fait rapporté se produisit au cours de la visite impériale, effectuée en juillet 1903, à Sarov et Divieyevo à l'occasion des cérémonies en l'honneur de l'accueil officiel du Père Seraphim de Sarov dans le Chœur des Saints. Plus précisément, ce fut le 20 juillet 1903 dans l'enceinte du Monastère de Divieyevo que le Saint Tsar Nicolas II eut la révélation de ce qu'allait être son destin et celui de la Russie. Ce fait fut déjà mentionné, entre autres, par Sergueï Fomine dans son livre «La Russie avant la Seconde Parousie» («Россия перед вторым пришествием», Moscou, 2001), ainsi que, par exemple, sur ce blog ou celui-ci.

A leur arrivée à Divieyevo, l’Empereur Souverain et l’Impératrice Souveraine demandèrent à examiner la chapelle Nord de l’église principale du monastère, préparée en vue de sa dédicace au Saint Père Seraphim. De là, les hôtes impériaux passèrent dans l’appartement de la supérieure, l’Higoumène Maria, et ils demandèrent que la Liturgie soit alors célébrée dans la chapelle privée de cette dernière. Pendant ce temps, dans l’appartement, on prépara un petit déjeuner accompagné de thé. Au début du petit déjeuner, l’Empereur Souverain et l’Impératrice Souveraine se rendirent auprès de Praskovia Ivanovna, la bienheureuse. Quand le petit déjeuner fut terminé, ce fut le tour de l’Impératrice Maria Feodorovna et des Grandes Duchesses de rendre pareille visite.
Lorsqu’ils eurent quitté Praskovia Ivanovna, les Souverains Impériaux allèrent auprès d’Elena Ivanovna Motovilov. L’Empereur Souverain savait en effet que celle-ci avait conservé une lettre que lui avait remise son défunt époux N.A. Motovilov, lettre rédigée par Saint Seraphim en 1829 et portant l’adresse: «à l’Empereur Souverain Nicolas Alexandrovitch». Saint Seraphim avait rédigé cette lettre et l’avait cachetée avec de la mie de pain… Il l’avait remise ensuite à N.A. Motovilov en lui disant «Tu ne vivras pas jusqu’alors, mais ton épouse vivra le moment où viendront à Divieyevo la Famille Impériale et le Tsar. Celui-ci viendra voir ton épouse; qu’elle lui remette alors cette lettre».
Quand le Souverain Nicolas II reçut la lettre, il la glissa, avec un pieux respect, dans sa poche de poitrine en disant qu’il la lirait plus tard.
Lorsqu’il fut revenu dans l’appartement de l’Higoumène, le Souverain lut la lettre. Alors, il pleura amèrement. Les membres de la Cour le consolèrent, disant que malgré que Batiouchka Seraphim fut un saint, il avait pu se tromper. Mais le Tsar, demeurant inconsolable, continuait à verser des larmes…

Traduit du russe

PS : Cette page du site de la Société Impériale Orthodoxe de Palestine propose une série de photos de la visite impériale à Divieyevo à l’occasion des cérémonies en question.

Le Saint Tsar Nicolas II en 2018

Le Saint Tsar Nicolas II

Pendant la nuit du 17 juillet 1918, le Tsar Nicolas II, son épouse la Tsarine Alexandra Feodorovna, leurs cinq enfants : le Tsarévitch Alexis et les Grandes Duchesses Olga, Tatiana, Maria et Alexandra, ainsi que les quatre derniers fidèles que leurs geôliers avaient admis à leurs côtés, furent bestialement massacrés dans un sous-sol de la maison de l’Ingénieur Ipatiev, dernière “maison d’arrêt” des victimes impériales, à Ekaterinbourg, dans l’Oural. A la suite de l’Église Russe Hors Frontières, le Patriarcat de Moscou a officiellement admis le Tsar Nicolas, ainsi les six membres de sa famille, dans le chœur des Saints, au titre de strastoterptsy.
2018, marque le centenaire de l’événement. Pour nous, Orthodoxes, il s’agit donc de faire mémoire de la naissance au ciel du Tsar et de ses proches. Lire la Suite