Le 10 mai/28 avril, l’Église a célébré la Mémoire du Saint Archevêque Néomartyr Hilarion (Troïtski). Le texte ci-dessous est la traduction d’une lettre de la novice Maria Egorovna au sujet de l’aide miraculeuse du Saint Hieromartyr Hilarion . Cette lettre dépourvue de fioriture fut adressée en 2014 à la rédaction de Pravoslavie.ru, qui la publia sans quasi aucune modification le 26 décembre 2014. Saint Hilarion, qui joua un rôle décisif dans l’histoire de l’Église de Russie au XXe siècle, décéda en 1929 à Saint-Pétersbourg, empoisonné par les bolcheviques, alors qu’il était hospitalisé.

Bénissez!
Moi, Elena Egorovna, nommée Maria lors de mon Baptême, je veux prévenir le monde, ainsi que vous, vénérés pères, des miracles et de l’aide de notre père Hilarion (Troïtski), le Thaumaturge. En 2005, je quittai l’église et je commençai à travailler, non pour de l’argent, mais pour la gloire de Dieu. J’accomplis mon service dans un hospice à Piter1 et je logeais dans une skite pour femmes hors de la ville. Le poêle de la skite fonctionnait au bois, mais du bois, les sœurs n’en avaient plus. Les pères me bénirent pour trouver «au Nom du Christ» une charge de bois. Je me rendis sur la tombe du Père Hilarion et je dis:«Père, il n’y a plus de bois et pas d’argent; aide-nous!». Je sortis du monastère [de Novodevitchi N.d.T.] et je fis de l’auto-stop; je n’avais plus un kopeck pour payer l’autobus. Une voiture, conduite par une femme, s’arrêta. La conductrice me demanda pourquoi je faisais de l’auto-stop et si j’avais besoin d’aide. Je lui dis que je n’avais pas d’argent et que je devais acheter du bois de chauffage, mais ne savais où je trouverais l’argent nécessaire. Elle me donna quatre mille roubles et elle me reconduisit même à la skite.

Deuxième miracle
En trois ans, j’enterrai toute ma famille, cinq personnes, et je me retrouvai seule. Je partis de Tioumen pour Saint-Pétersbourg, chez mon père spirituel. Mais il avait fait une chute et s’était cassé les deux jambes. Il se rendait à son église pour la Nativité. Il glissa sur une marche et dévala la volée, tête la première. Quand j’arrivai, il n’y avait personne pour m’accueillir. J’allai chez le diacre, déjà un vieillard, et son épouse aussi. J’aurais été un boulet pesant pour eux s’ils avaient dû me nourrir. Je devais donc trouver du travail et un logement. J’allai de nouveau au cimetière où le Père Hilarion est enterré, et je pleurais ; pas d’argent, nulle part où aller, et je n’étais pas enregistrée. Je priais et pleurais. Ensuite, je quittai le cimetière. Une femme vint à ma rencontre et me dit :


«Qu’est-ce que vous cherchez ici?». Je lui répondis que je cherchais du travail et un lieu où demeurer. Alors, malgré qu’elle venait juste de quitter ce lieu, où elle avait fait la pause de nuit, elle me conduisit à l’usine Kirov où elle m’obtint une place dans le dortoir . Et le dortoir se trouvait juste de l’autre côté du mur du cimetière où repose le Père Hilarion.

Troisième miracle

Tombe de Saint Hilarion au monastère de Novodevitchi à St Petersbourg

En 2011, le bébé d’une ancienne camarade de classe tomba malade et il avait déjà un pied de l’autre côté. Elle m’appela et pleurait au téléphone : «Que puis-je faire?». J’allai au cimetière, chez le Père Hilarion. J’allumai mon téléphone et j’appelai mon amie «Prie le Père Hilarion, il t’aidera!» Très peu de temps après la fin de notre conversation, un autre médecin vint chez mon amie. Il regarda le petit et lui fit une piqûre. Très vite, le bébé revint à la vie. Le diagnostic initial s’avéra faux. Nous tînmes conseil et décidâmes d’acheter un porte-cierges et un banc, et de les placer devant la tombe du Père Hilarion.

Quatrième miracle
En 2011, quand je travaillais à l’usine Kirov, comme apprentie en épissure, je gagnais 336 roubles par mois. Un trajet en métro coûtait quinze roubles. Comment pouvais-je survivre? J’allai près de Batiouchka Hilarion et je lui racontai tout cela… Ensuite je regardai un jeune homme qui marchait dans ma direction. Il devait avoir une trentaine d’années. Je lui dis : «Cher frère, prie pour moi, je n’ai pas même assez d’argent pour offrir un cierge. J’ai travaillé pendant un mois et je n’ai pas reçu mon salaire». Il me donna mille roubles. Un autre vint à passer et il donna également. De la sorte, le Père Hilarion me donna six mille roubles, devant sa tombe, alors que je ne demandais que des prières, et non de l’argent.

Cinquième miracle
En 2011, après mon arrivée à Saint-Pétersbourg, je me rendis au cimetière, afin de prier Batiouchka Hilarion. J’y rencontrai une sœur du comptoir de vente de l’église. Elle me présenta au Père Méthode,qui est maintenant à Vyritsa. Il me donna sa bénédiction pour travailler comme garde-malade auprès d’une babouchka atteinte de la maladie d’Alzheimer, et de vivre chez elle. Et j’y vécu, disposant de tout le nécessaire, pendant deux ans, jusqu’à la mort de la babouchka. Maintenant, je suis novice à Rome, en Italie.
Je vous demande de préserver le contenu de ma lettre, la langue n’est guère littéraire; je suis cuisinière, pas écrivain… J’ai essayé de décrire tout du mieux que j’ai pu….
Je fais toujours l’aumône et je communie souvent. Si je ne fais pas cela, alors, toutes mes prières de demande d’aide restent très longtemps sur le bureau du «secrétaire» du Seigneur. C’est vrai que tout le monde demande «Pourquoi Dieu donne-t-il à certains et pas à d’autres?». J’ai remarqué que ceux qui se confessent et communient achètent volontiers de la nourriture pour les mendiants; Dieu donnera, pourrait-on dire, après-coup. Mais ceux qui sont grippe-sous, qui ne restent pas jusqu’au bout de l’office (ou qui s’asseyent parce qu’il n’ont pas la force), ils peuvent demander pendant des années; ils ne reçoivent qu’un gros zéro. J’ai travaillé à l’hospice, et à la réhabilitation de drogués, et j’ai vu des guérisons miraculeuses. Mais la règle, c’est qu’elles commencèrent toutes avec la confession et la communion…
Je vous fais une grande métanie. Que Dieu vous sauve!
Avec mes prières, la novice Maria Egorovna.
Traduit du russe
Source

  1. Saint-Pétersbourg