Paroles de Batiouchka (9)

Né en avril 1937, Valerian Kretchetov, prêtre de village, est le prédicateur le plus âgé de l’Éparchie de Moscou. Il naquit dans une famille orthodoxe très pratiquante. Il apprit le slavon dès l’âge de cinq ans, en même temps que le russe. Marié, ingénieur forestier de formation, l’Archimandrite Valerian est père de sept enfants, dont un prêtre, et grand-père de trente quatre petits enfants. Il fut ordonné diacre en novembre 1968, et prêtre en janvier 1969. En 1974, il succéda au hiéromoine Seraphim (Sergueï Orlov) comme recteur de l’église du Pokrov, au village d’Akoulovo, dans la région de Moscou
Il fréquenta les plus grands starets pendant des dizaines d’années et accomplit dix-huit séjours sur l’Athos. Une quinzaine de livres ont été édités en Russie, reprenant ses prédications, les entretiens multiples qu’il a accordés, ses homélies et ses interventions devant des groupes très divers.

Extrait du livre «Quel est le sens de la vraie liberté?», page 33

Le livre dont a été tiré l’extrait.

Batiouchka, l’amour, c’est quelque chose de très élevé. Comment atteindre de tels sommets?
Comment-ça, «très élevé» ? C’est tout à fait à notre niveau. On ne doit ni s’irriter, ni s’enorgueillir. «L’amour est patient, il est bon ; l’amour n’est pas envieux, l’amour n’est point inconsidéré, il ne s’enfle point d’orgueil ; il ne fait rien d’inconvenant, il ne cherche point son intérêt, il ne s’irrite point, il ne tient pas compte du mal ; il ne prend pas plaisir à l’injustice, mais il se réjouit de la vérité ; il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout»(1Cor.13,4-7). L’amour existe, mais les gens n’apprécient pas ce don à sa juste valeur. L’amour, il faut le faire grandir, il faut y travailler. Si l’homme est doté d’un talent artistique ou musical mais ne s’exerce pas, s’il ne fait croître son talent, celui-ci se perd. Il en va de même de l’amour, si on n’y travaille pas, il refroidit.
Traduit du russe