Moi, je prierai pour eux !

Matouchka Maria, Matouchka Eugénie et le Hiérodiacre Alexandre

Le texte ci-dessous est le récit de deux tranches de vie du Hiérodiacre Alexandre Matioukhine, qu’il rédigea et publia en 2011 sur le site du journal orthodoxe Blagovest de Samara. Il s’agit de deux cas simples mais lumineux d’aide miraculeuse apportée par la Bienheureuse moniale du grand schème Maria (Matoukassova). Comme il l’explique dans son texte, le Père Alexandre a bien connu la bienheureuse folle-en-Christ Maria, qui a déjà été présentée ici. Sa clairvoyance et la puissance de sa prière firent d’elle une colonne de lumière durant sa longue vie sur terre. Laïcs, clercs et évêques n’hésitaient pas à recourir à son aide quand il s’agissait de savoir comment accomplir la volonté de Dieu.

Optino Poustin’

C’est en 1987 que je fis connaissance avec Mikhaïl T. Et depuis lors, une relation amicale nous unit. Nous avons effectué notre service militaire dans le même détachement des rangs de l’armée soviétique. Au même moment, je fis connaissance de sa future épouse, Tatiana Ts. Et de la sorte je devins dès l’époque du service militaire une ami de leur future famille. Dès le service terminé, nous rentrâmes à la maison, à Moscou. Mikhaïl et Tatiana fondèrent une famille, et moi, je partis au Monastère d’Optina Poustin’. Mikhaïl et Tatiana n’étaient pas des gens religieux et dès lors, leur vie, comme celle de beaucoup de monde, évoluait de façon imprévisible; quand on semait le vent aux temps pendant les années de jeunesse, on ne pensait pas aux tempêtes possibles que nous récolterions par la suite. Et la tempête n’épargna pas leur famille. Lire la Suite

Paroles de Batiouchka (26)

Né en avril 1937, Valerian Kretchetov, prêtre de village, est le prédicateur le plus âgé de l’Éparchie de Moscou. Fils d’un prêtre, frère d’un prêtre, l’Archimandrite Valerian est père de sept enfants, dont un prêtre, et grand-père de trente quatre petits enfants. Il fut ordonné diacre en novembre 1968, et prêtre en janvier 1969. En 1974, il succéda au Père Sergueï Orlov, comme recteur de l’église du Pokrov, au village d’Akoulovo, dans la région de Moscou. Il fréquenta les plus grands starets pendant des dizaines d’années et accomplit dix-huit séjours sur l’Athos. Une quinzaine de livres ont été édités, reprenant prédications, entretiens multiples et interventions devant des groupes très divers.

«Entretiens au Pokrov d’Akoulovo», pages 97 & 98

Le livre dont l’extrait est tiré

Pendant le Carême, il nous est recommandé de lire les quatre Évangiles. Quand on en lit des extrait, c’est édifiant. Mais ce n’est là qu’un aspect. Car quand les lit à la suite, on découvre certaines choses intéressantes. On voit par exemple que, lorsque le Seigneur traverse le lac en barque pour aller chasser les démons, il faut d’abord affronter la tempête. (Matthieu 8,28-34, et Luc.822-37). Donc, avant l’expulsion des démons survient la tempête. «Et qu’elle frappe de plus en plus fort, cette tempête…»1
Mais le Seigneur mit fin à la tempête. Elle avait commencé quand le Seigneur «se leva et commanda aux vents et à la mer» (Math. 8,26), et la tempête s’arrêta. Ensuite, ils accostèrent, et Il chassa les démons.
Sur cette terre, tout est éphémère. Il y a une limite à tout. En principe, les guerres ne durent pas des dizaines d’années. Mais la guerre spirituelle dure depuis des millénaires. C’est une autre affaire. Mais lorsque la guerre survient sur terre, c’est pour un temps limité. Combien de temps durèrent les invasions de Tamerlan, de Gengis Khan, de Napoléon, d’Hitler? Pour l’histoire, il s’agit de gouttes d’eau dans la mer.
Le Seigneur les envoie pour que les gens réfléchissent. Ainsi, le gage de la victoire, c’est la transformation spirituelle, les labeurs spirituels. Car le Seigneur a dit qu’Il ajouterait du temps à cause du repentir, mais qu’Il en retrancherait à cause de l’iniquité.2

Traduit du russe