Dix ans près de la Bienheureuse Katienka (1)

Le texte ci-dessous est la traduction en plusieurs parties d’un original russe intitulé «10 лет рядом с блаженной Катенькой», de Nika Grigorian, régente du chœur de l’église Saint Alexandre Nevski (la principale église russe de la ville) à Tbilissi entre 1994 et 2004. C’est à proximité de cette église que vécut la Bienheureuse Ekaterina, au sujet de laquelle Madame Grigorian, qui entretint des contacts étroits avec elle, partage ses nombreux souvenirs qui brossent le portrait de Katienka, une folle-en-Christ géorgienne de notre époque, fille spirituelle des startsy de Glinsk. L’original russe a été publié sur le site Pravoslavie.ru le 10 décembre 2021.

Katia, c’est dans les circonstances suivantes qu’elle attira mon attention pour la première fois. Je venais tout juste de commencer mon service de régente du chœur à l’église Saint Alexandre Nevski. Un jour, je fus traitée de manière impolie et injuste. J’en éprouvai une terrible amertume dans la douche, j’avais la gorge nouée. Je me suis éloignée du chœur et me suis accroupie près du pilier en face de l’icône de la Très Sainte Mère de Dieu de Smolensk. Puis j’ai commencé à me plaindre à la Très Sainte Mère de Dieu de cette injustice, et des larmes roulèrent sur mon visage. À ce moment-là, Katienka s’est approchée de moi, s’est accroupie à côté de moi et a soudainement dit, si simplement: «Vous savez, je vous aime beaucoup». Toute sa physionomie, son regard, sa voix, étaient vraiment empreints d’une telle chaleur, d’une telle affection, que mon âme devint soudainement légère et chaude. Lire la Suite

Saint Seraphim de Sarov au Saint Sépulcre.

Le texte ci-dessous est la traduction d’un original russe rédigé par les moines frères-jumeaux Cyrille et Méthode Zinkovski, intitulé «Miracles grecs de Saint Seraphim de Sarov» (Греческие чудеса Серафима Саровского ), publié d’abord sur le site «Tatianin’ Dien’» et repris le 20 janvier 2009 sur le site Pravoslavie.ru

Cette histoire nous a été contée par une famille de fidèles grecs de l’Église Orthodoxe, vivant en Angleterre, et qui se rendent souvent dans leur patrie. Lors d’un de leurs périples dans les lieux saints grecs, il se rendirent sur l’Île de Cassandra, et il cheminèrent vers une église qu’ils ne connaissaient pas. Ils y entrèrent. C’était une église grecque traditionnelle, mais ce qui étonna les visiteurs, c’était la vénération particulière de Saint Seraphim de Sarov, visible dans l’ornementation de l’église. Outre l’habituelle grande icône du saint, on pouvait voir le long d’un mur une châsse avec une icône-épitaphios représentant Seraphim le Saint de Dieu après son décès. Lire la Suite

L’entrée de Saint Seraphim à Sarov

Le texte ci-dessous est la traduction de passages extraits du livre du Métropolite Benjamin Fedtchenkov, «Saint Seraphim de Sarov, luminaire universel» (Всемирный светильник Преподобный Серафим Саровский), rédigé en 1933, année du centenaire de la natalice de Saint Seraphim. L’édition utilisée ici est celle publiée par les Éditions «Palomnik» de L’Institut Orthodoxe de Théologie Saint Tikhon, de Moscou, en 1996. Les extraits traduits ci-dessous proviennent des pages 21, 22-25, et 36.

C’était l’automne. La vie estivale s’éteignait. Le feuillage tombait des arbres. La pluie tombait. A Koursk, il faisait encore doux, mais au fur et à mesure qu’on avançait vers le Nord, qu’on approchait du Gouvernorat de Tambov, on ressentait de plus en plus le froid. L’hiver approchait. Le chemin n’était pas facile… Le lourd podvig de la lutte de mortification des passions attendait les moines, au nom de l’impassibilité pure comme la neige, pour ensuite vivre, mais par l’Esprit… Les futurs héros de l’ascèse avançaient en priant silencieusement la prière de Jésus. Ils pénétrèrent dans la forêt de Temnikov. La forêt séculaire accueillait les nouveaux lutteurs en esprit, coupés du passé par le dense mur des troncs de pins gigantesques dont la circonférence ne pouvait être étreinte par moins de quatre ou cinq hommes… Le passé s’éloignait, s’éloignait… Et Sarov la mystérieuse se faisait proche. (…) Lire la Suite