Le Saint Monastère de la Panagia Faneromeni, en Crète.

faneromeniLe texte ci-dessous a été composé à partir des deux brochures en français (2015) et en russe (2012) publiées par les «Éditions de la Sainte Métropole d’Ierapetra et de Siteia» et relatives au «Saint Monastère de la Panagia Faneromeni d’Ierapetra». Les photos sont tirées du site de la Métropole d’Ierapetra et Siteia.                                                                    Le Saint Monastère de la Mère de Dieu Faneromeni d’Ierapetra, connu également sous l’appellation «Panagia de Gourniès» se trouve au Sud-Ouest de la Localité de Pachia Amos, dans la Municipalité d’Ierapetra. Il est érigé à 540 mètres d’altitude, en surplomb de l’antique cité minoenne de Gournia, accroché au flanc d’une des branches du Mont Diktis. Depuis le monastère, on jouit d’une vue panoramique exceptionnelle sur la Baie de Mirambello, ses côtes pittoresques et ses îlots, ainsi que sur la ville d’Agios Nikolaos. Lire la Suite

Métropolite Nikolaos. Mon chemin de Damas.

Le Métropolite Nikolaos

Entretien avec le Métropolite Nikolaos, savant physicien de la NASA devenu Métropolite de la Mésogée et de la Lauréotique, mis en ligne le 10 et le 15 avril 2008 sur le site Pravoslavie.ru. Despotes Nikolaos jouit d’une belle popularité non seulement en Grèce, mais aussi chez nos frères et sœurs Orthodoxes russes, mais il est relativement peu connu en francophonie. La traduction d’autres textes concernant le Métropolite Nikolaos ou écrits par lui seront à l’avenir proposé sur le présent site.
Alors que le monde d’aujourd’hui retourne à son passé païen, nous allons parler d’un homme qui s’est tourné vers le Christ. L’exemple le plus frappant de conversion au Christianisme est l’aveuglement et la vision de l’Apôtre Paul sur le chemin de Damas. (…). Cet extrait des Actes des Apôtres (9,1-20) décrit clairement ce qui se produit dans l’âme de l’homme à l’instant où il passe de l’incroyance à la foi : un aveuglement au monde terrestre et ses lois rationnelles, et la vision du monde céleste, paradoxal, «scandale pour les Juifs et folie pour les Grecs» (1Cor. 1,23). Il est impossible à l’intellect de comprendre l’annonce du «Règne», qui n’est pas de ce monde, Règne dans lequel les derniers seront les premiers et les premiers les derniers. La voie de cette compréhension est l’aveuglement de la raison et la vision du cœur. Voilà l’objet de notre entretien avec le savant physicien, ancien collaborateur de la NASA et aujourd’hui Métropolite de la Mésogée et de la Lauréotique, Président du Comité de Bioéthique de l‘Église Orthodoxe de Grèce. Lire la Suite

Geronda Grigorios, Cathigoumène de Docheiariou : La Grèce, Navire en Péril

A l’occasion de la fête nationale grecque commémorant la révolution du 25 mars 1821, qui libéra la Grèce de l’occupant turc, La Lorgnette de Tsargrad propose l’adaptation française d’un texte publié le 17 janvier 2017, sur le blog grec “Aktines”. Il s’agit d’un texte de Geronda Grigorios, Cathigoumène du Saint Monastère de Docheiariou, dixième dans l’ordre de préséance de la Sainte Montagne. Ce texte a été largement diffusé au sein de la ‘blogosphère’ orthodoxe grecque. Il convient sans doute de prêter attention non seulement au contenu du propos de Geronda Grigorios, mais surtout peut-être au simple fait qu’un vénérable hiérarque de la communauté des moines de la Sainte Montagne, communauté dont la volonté de retrait hors du monde et l’ardeur à la prière ne peuvent être mises en doute, estime opportun de sortir quelque peu de sa retraite et de faire usage des ‘nouveaux médias’ pour lancer, telle une bouteille à la mer, ce bref pamphlet dans lequel il appelle les Chrétiens Orthodoxes à la révolte. Bonne fête à tous nos frères et sœurs grecs. Lire la Suite

Gerondissa Theophano, Novice de son propre Fils, Geronda Ephrem de Philotheou.

Le Site Pravoslavie.ru a mis en ligne le 28 octobre 2016 la version russe du texte ci-dessous, consacré à la vie et l’exploit ascétique de Gerondissa Theophano, appelée dans le monde Viktoria Moraitis, la maman de Geronda Ephrem de Philotheou et d’Arizona. Le texte russe a été composé par Mesdames Olga Zatouchevskaia et Olga Rojniova. La majorité des photos proposées sont reprises du site Pravoslavie.ru.
Le Monastère du Saint Archange Michaïl sur l’île grecque de Tassos,  est un metochion du Monastère de Philotheou, sur le Mont Athos. Gerondissa Theophano, la maman de Geronda Ephrem de Philotheou et d’Arizona, y a passé les dernières années de sa vie ; c’est là qu’elle s’est endormie dans le Seigneur, le 27 février 1986. Gerondissa Ephremia, higoumène du monastère, a accordé sa bénédiction pour que nous récoltions auprès d’elle et des sœurs du monastère quelques récits et souvenirs relatifs à Gerondissa Theophano. Lire la Suite

Ma Vie avec Geronda Joseph (3)

ma-vie-livreLe livre de Geronda Ephrem de Philotheou «Mon Geronda Joseph, l’Ermite et Hésychaste» fut publié en 2008 à Athènes. Cette publication constitua un véritable événement dans la vie spirituelle des Orthodoxes grecs. Il fut lu pendant le repas dans tous les monastères de Grèce. En 2011, avec la bénédiction de Geronda Ephrem, le livre fit l’objet d’une traduction en russe, et y furent intégrés de nombreux éléments qui n’avaient pas été inclus dans la version originale. (Le livre russe ne porte d’ailleurs pas le même titre que le livre grec, et son organisation en chapitres est différente). Le texte lui-même du livre est la transcription des enregistrements de récits et souvenirs narrés par Geronda Ephrem à ses enfants spirituels. La Lorgnette de Tsargrad propose la traduction d’extraits de la version russe du livre, qui s’intitule «Ma Vie avec Geronda Joseph» (Моя жизнь со Старцем Иосифом). Troisième extrait.

Chapitre quatrième. Éduqué par le Seigneur.
Quand j’étais novice, mon orgueil était plus grand que ma taille. Je pensais que j’étais quelqu’un, parce que dès l’enfance j’avais mené une vie dure, parce que ma mère était une mère-ascète, parce que mon père spirituel était un hiéromoine athonite qui nous maintenait strictement dans le cadre des règles de l’Église et du monachisme. Toute ma vie, jusqu’à mon arrivée à la Saint Montagne, avait été parfaitement immaculée et pure. Je ne déviais ni à gauche, ni à droite. Bien entendu, tout cela avait pu se produire seulement par la grâce de Dieu. Lire la Suite

Ma Vie avec Geronda Joseph (2)

ma-vie-livreLe livre de Geronda Ephrem de Philotheou «Mon Geronda Joseph, l’Ermite et Hésychaste» fut publié en 2008 à Athènes. Cette publication constitua un véritable événement dans la vie spirituelle des Orthodoxes grecs. Il fut lu pendant le repas dans tous les monastères de Grèce. En 2011, avec la bénédiction de Geronda Ephrem, le livre fit l’objet d’une traduction, ou plus précisément d’une adaptation, en russe, et y furent intégrés de nombreux éléments qui n’avaient pas été inclus dans la version originale. (Le livre russe ne porte d’ailleurs pas le même titre que le livre grec, et son organisation en chapitres est différente). Le texte lui-même du livre est la transcription des enregistrements de récits et souvenirs narrés par Geronda Ephrem à ses enfants spirituels. La Lorgnette de Tsargrad propose la traduction d’extraits de la version russe du livre, qui s’intitule «Ma Vie avec Geronda Joseph» (Моя жизнь со Старцем Иосифом). Deuxième extrait. Le premier se trouve ici.

Chapitre Deuxième. A la Sainte Montagne.
agion-orosL’heure finit par sonner. Le 26 septembre 1947, au matin, un bateau m’emmena lentement du monde vers la Sainte Montagne, comme des rives de la vie dans le siècle vers la rive opposée, celle de la vie éternelle. Nous accostâmes a Daphni, principal débarcadère de l’Athos. Je descendis du bateau pour monter avec quelques autres dans une grande barque à destination de la skite de la Petite Sainte Anne, faisant arrêt à chaque monastère en chemin. Dès que nous quittâmes Daphni, je fus assailli par une attaque du diable. Je vis les pères et les monastères comme des prisonniers et des prisons, me disant «Comment ces moines peuvent-ils vivre ici ? Comment pourras-tu supporter cela ? Mais où donc vas-tu te mettre ?» J’étais loin d’être chevronné. Jusqu’à ce jour, je n’étais allé nulle part sinon à l’église, au marché, dans l’atelier de mon père, et à la maison. Tout ce que je voyais maintenant était neuf à mes yeux. Je n’avais jamais voyagé auparavant, et j’ignorais jusqu’alors l’existence de ce que j’étais en train de découvrir. Et voilà que je quittais le monde pour rejoindre volontairement une destination inconnue. Lire la Suite