S’il vous plaît, priez pour le Starets Gabriel

Geronda Gabriel de Karyes mène son podvig en ermite dans sa kelia de Saint Christodoulos, près du Monastère de Koutloumoussiou sur la Sainte Montagne, pas loin de l’endroit où vivait Saint Païssios. Il est l’un des gerondas athonites les plus connus. Certains considère qu’il est d’ores et déjà saint. Après être demeuré 23 ans sur le Mont Athos sans en sortir, Geronda Gabriel a subi depuis 2012 plusieurs interventions chirurgicales pour soigner un cancer au cerveau, qui le maintient en position allongée la plupart du temps. En 2012, quand il «se reposait» dans une maison de Thessalonique, suite à une intervention chirurgicale, plus de 20.000 personnes vinrent le voir pour recevoir sa bénédiction (par groupes de vingt). Après la dernière intervention chirurgicale, en 2018, Geronda Gabriel annonça, de retour au Mont Athos, que cette fois, il était revenu pour y mourir. Au début de l’année 2019, il semblait que l’état de santé de Geronda se soit un peu amélioré. Mais un texte vient d’être publié aujourd’hui, samedi 10 août, sur le site Orthodoxologie, sous le titre : PRIÈRES DEMANDÉES POUR LE STARETZ ATHONITE GABRIEL, DISCIPLE DE ST. PAÏSSIOS . Selon les informations de cet article, l’état de santé de Geronda Gabriel s’est à nouveau dégradé. S’il vous plaît, prions pour lui, qui a prié et prie encore chaque jour et chaque nuit, pour nous et pour le monde. Lire la Suite

Pourquoi Saint Païssios appréciait-il particulièrement les Russes?

Le Père Kyrion

Le dimanche de la fête de tous les Saints qui ont illuminé la Sainte Montagne de l’Athos, Madame Olga Orlova s’est entretenue avec le Hiéromoine Kyrion (Olkhovik), représentant Le Monastère russe de Saint Panteleimon auprès de la Sainte Communauté. L’article fut publié en russe sur le site Pravoslavie.ru, le 01 juillet 2019. Toutes les photos illustrant l’article proviennent du site Pravoslavie.ru.

Père Kyrion, comment vivre avec le Christ?
Aujourd’hui, l’Église ne garde pas le silence, elle enseigne, prêche, et parle ouvertement de cela. Maintenant, tout est accessible. Il faut juste écouter, être attentif. Mais il est vrai que tous n’écoutent pas. Lire la Suite

Saint Jean de Kronstadt. La Prière. (2)

Le texte ci-dessous est la traduction d’extraits d’écrits et surtout du Journal de Saint Jean de Kronstadt, dans lesquels il exprima l’expérience persévérante de la prière telle qu’il la vécut et pratiqua de tout son être au fil des années. Cette sélection fut publiée en 1943 en russe, sous forme de recueil, par les éditions de la Fraternité Saint Jean le Théologien à Kharbin. Voici la deuxième  partie de cette traduction.

1. Tant que nous demeurons dans la prière fervente, nous ressentons paix, chaleur, légèreté et lumière dans notre âme, car alors, nous sommes avec Dieu et en Dieu. Mais quand l’intensité de la prière diminue, la tentation survient, ainsi que trouble et confusion. O, temps bienheureux de la prière!
2. Quand nous prions, nous devrions toujours maîtriser notre cœur et le tourner vers le Seigneur. C’est nécessaire pour l’empêcher d’être froid, malicieux, infidèle, duplice. Sinon, quelle est l’utilité de notre prière, de notre piété? Aime-t-on entendre la voix du Seigneur, teintée de colère: «Ce peuple m’honore des lèvres, Mais son cœur est éloigné de moi» (Math. 15,8)? De même, que notre âme ne s’amollisse pas quand nous sommes à l’église; notre esprit doit être brûlant et œuvrer pour le Seigneur. Les fidèles n’apprécient pas les offices célébrés avec froideur, par habitude. C’est notre cœur que Dieu veut.«Mon fils, donne-moi ton cœur» (Prov. 23,26), car le cœur est l’essentiel en l’homme, c’est sa vie, plus encore, son cœur est l’homme lui-même. C’est pourquoi celui qui ne prie pas ou ne sert pas Dieu avec son cœur, c’est exactement comme s’il ne priait pas du tout. C’est son corps qui prie, et le corps en lui-même est dépourvu d’âme, c’est juste un peu de terre. Souvenez-vous que lorsque vous vous tenez en prière, vous vous tenez devant Dieu qui détient l’esprit de chacun. C’est pourquoi votre prière doit être, comme on dit, tout esprit, toute raison. Lire la Suite

Saint Jean de Kronstadt. La Prière. (1)

Le texte ci-dessous est la traduction d’extraits d’écrits et surtout du Journal de Saint Jean de Kronstadt, dans lesquels il exprima l’expérience persévérante de la prière telle qu’il la vécut et pratiqua de tout son être au fil des années. Cette sélection fut publiée en 1943 en russe, sous forme de recueil,  par les éditions de la Fraternité Saint Jean le Théologien à Kharbin. Voici la première partie de cette traduction.

I. De l’essence, de la signification et de la force de la prière.
1. La prière est la preuve de l’existence de ma personnalité raisonnable, de ma qualité d’image de Dieu, un gage de ma divinisation et de ma béatitude future. Je fus créé à partir de rien ; je ne suis rien devant Dieu, tout comme il n’y a rien qui m’appartienne. Mais, par Sa miséricorde, je suis une personne, j’ai une raison, un cœur, une volonté libre. Et à travers ma raison et ma liberté, je puis, en m’adressant à Lui de tout mon cœur, augmenter progressivement en moi Son règne infini, progressivement multiplier de plus en plus Ses dons en moi, puiser en Lui comme en une Source cristalline et inépuisable, tous les biens spirituels et matériels, particulièrement les biens spirituels. La prière me persuade de ce que je suis une image de Dieu et au moyen des dispositions humbles et reconnaissantes de mon âme devant Dieu, par ma libre volonté, multipliant les dons spirituels de Dieu, je puis de la sorte infiniment parfaire et infiniment augmenter ma ressemblance à Dieu, ma béatitude céleste, à laquelle je suis prédestiné.
O, prière, signe de ma grande dignité, dont m’a honoré le Créateur. Mais en même temps, elle me rappelle mon insignifiance (j’ai été créé de rien et rien n’est à moi, c’est pourquoi j’implore Dieu pour tout), ainsi que ma très haute dignité (je suis à l’image de Dieu, je suis déifié, je peux m’appeler ami de Dieu, comme Abraham, le père des croyants, pour autant que je croie, sans l’ombre d’un doute, en l’existence, la bonté et la toute-puissance de mon Dieu et que je Lui plaise en cette vie, par mes actes d’amour et de miséricorde).
2. Dans la prière se trouvent le pardon, contre la fierté de notre chair, qui s’attribue le bénéfice de tout ; la reconnaissance, contre l’insensibilité de notre chair envers les innombrables bienfaits de Dieu ; la glorification, contre l’homme de chair qui ne cherche que sa propre gloire.
3. Dieu est Vérité : ma prière doit donc être vérité, comme ma vie. Dieu est lumière, et ma prière doit être portée à la lumière de mon esprit et de mon cœur ; Dieu est feu, et ma prière, comme ma vie, doit être enflammée ; Dieu est pleine liberté, et ma prière doit être libre effusion de mon cœur. Quelle richesse que l’esprit humain : il suffit qu’il pense de tout cœur à dieu, qu’il souhaite de tout cœur être uni à Dieu, et Il est immédiatement présent : ni les murs de la maison, ni les verrous des geôles, ni les montagnes, ni les gouffres n’empêchent cette union ; Dieu est alors avec toi. Comme les Anges et les Saints : ils se tiennent avec Dieu devant tes yeux, dans ton cœur, comme tes plus proches amis, comme tes parents. O, richesse de l’esprit humain!
4. La prière est exaltation de la raison et du cœur de l’homme vers Dieu, contemplation de Dieu, audacieuse conversation de la créature et du Créateur, pieuse veillée de l’âme devant Lui, comme devant le Roi, devant la Vie qui donne la vie à tous ; oubli, pour Elle, de tout ce qui nous entoure ; nourriture de l’âme, souffle et lumière, douceur vivifiante, purification des péchés, bon joug du Christ, Son léger fardeau. La prière est le sentiment continuel (la conscience) de nos propres infirmité et bassesse spirituelles, la consécration de l’âme à l’avant-goût de la béatitude future, béatitude angélique, céleste, pluie sanctificatrice, désaltérant et faisant fructifier le terreau de l’âme, force et forteresse de l’âme et du corps, lien d’or unissant créature et Créateur, bravoure et courage dans toutes les afflictions et les tentations de la vie, succès dans les entreprises, dignité pareille à celle des anges, affermissement de la foi, de l’espoir et de l’amour.
La prière est correction de la vie, mère du broiement du cœur, mère des larmes. Elle est incitation puissante aux œuvres de miséricorde, et sécurité de la vie, anéantissement de la peur de la mort, dédain des trésors terrestres, espoir des biens célestes, attente du Juge du monde entier, résurrection générale et vie du siècle à venir, effort accru d’échapper aux tourments éternels, recherche permanente de la miséricorde du pardon du Seigneur, présentation sous les yeux de Dieu, kénose bénie devant la Trinité qui a tout créé et qui emplit tout, eau vive de l’âme. La prière est l’installation de l’amour dans le cœur de tous, l’abaissement des cieux jusqu’à l’âme, l’installation de la Sainte Trinité dans le cœur, comme il a été dit : «Nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui.» (Jean 14 :23).
5. La prière est la sensation permanente de notre bassesse et de notre infirmité spirituelles, la contemplation en soi, en autrui et en la nature de l’œuvre de sagesse, de bonté et de toute-puissance de Dieu. La prière est l’humeur de permanente reconnaissance.
6. Quand tu pries, efforce-toi de ressentir dans ton cœur la vérité et la force de la prière, nourris-toi d’elles comme d’une nourriture incorruptible, bois-en comme la rosée de ton cœur, réchauffe-t-en comme auprès d’un feu bienfaisant.
7. Dans la prière, comme en toutes choses de ta vie, fuis la méfiance et le doute, et la rêverie diabolique. Que l’œil de ton âme soit simple, afin que tout ton corps soit prière, tes œuvres et ta vie, lumineuses. (A suivre)

Traduit du russe.

Saint Jean de Kronstadt. De l’importance de la Proscomidie.

L’ensemble de textes ci-dessous est la traduction d’un choix d’extraits du livre Живой Колос (Le Colosse Vivant), Ed. Otchii Dom, Moscou, 2018. Il s’agit d’extraits du chapitre I de ce livre, pages 30, 32 et 33, intitulé «La Foi et l’Église Orthodoxe». Le livre tout entier est constitué lui-même d’une sélection opérée par l’éditeur en collaboration avec le Monastère Saint Jean à Saint-Pétersbourg, parmi les notes de Journal rédigées en 1907 et 1908 par notre Saint Père Jean de Kronstadt.

Souviens-toi de l’union divine, sainte, spirituelle, céleste, dont tu fais partie (je veux dire, l’Église céleste et terrestre), dans cette union vivante des plus intime (la communion aux Saints Dons) avec Dieu Lui-même, avec la Mère de Dieu, avec les saints anges, avec tous les saints hommes et femmes de l’Église terrestre, avec toute la hiérarchie, et les fidèles chrétiens. Comme en témoigne la constitution de la proscomidie, de la liturgie des catéchumènes et des fidèles. Atteins cette union, et alors, tu raisonneras et te sentiras à son image. «Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ»(Phil.2,5).

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Le Métropolite Athanasios de Limassol. La Maman de tout le monde.

Le texte ci-dessous est la traduction d’un extrait d’un très long article paru sur le site Pravoslavie.ru, le 28 août 2018 et sous-titré «Témoignages contemporains de l’aide miraculeuse de la Mère de Dieu», préparé par Madame Olga Orlova. Il s’agit d’entretiens accordés par différents hiérarques. L’article est précédé du préambule suivant : Depuis la Croix du Christ, le genre humain tout entier devint, à travers la personne de Saint Jean le Théologien, fils de la Très Sainte Mère de Dieu. Tous nous sommes appelés à devenir saints. Et la Mère de Dieu ne nous abandonna pas, même après Sa Dormition, en voici quelques témoignages. Nous avons retenus l’entretien accordé par Son Éminence le Métropolite Athanasios de Limassol, déjà largement publié sur le présent site.

Gloire et grâce soient rendues à Dieu car la Toute Sainte Panagia ne nous abandonne pas !

Ma rencontre avec Geronda Païssios fut la préface de mon chemin monastique. J’étais déjà étudiant à la Faculté de Théologie à l’Université de Thessalonique. Cela se produisit lors d’une de nos premières rencontres, précisément pendant la soirée que je passai pour la première fois avec lui dans sa kaliva. A cette époque, il ne menait pas encore son podvig à la Panagouda, mais dans la kelia de l’Exaltation de la Sainte Croix, que lui avait laissée le starets russe Papa Tikhon, appartenant au Monastère de Stavronikita. L’événement se déroula précisément la veille de la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix, en 1977. C’était donc la fête de la dédicace. Mais malgré cela, rien n’annonçait ce qui se produisit… Lire la Suite