Agionoros.rua mis en ligne une série de textes concernant des ascètes contemporains. Plusieurs de ces textes concernent Geronda Seraphim (Dimopoulos), dont une biographie fut publiée en 2011 : «Père Seraphim Dimopoulos (1937-2008). Un ascète dans le monde contemporain» («Πατήρ Σεραφείμ Δημόπουλος (1937-2008) Ένας ασκητής στον συγχρονό κόσμο»). Les textes publiés par Agionoros.ru ne sont pas extraits de ce livre, mais ont plutôt pour objet d’apporter un éclairage complémentaire. Voici la neuvième partie de la série. Les premières parties se trouvent ici.

Au cours de l’année 2000, une enseignante du nom de Maria fut atteinte du cancer. Son mari était soldat et ils avaient deux enfants, un garçon et une fille. Les médecins qui avaient établi le diagnostic annoncèrent à Maria qu’il lui restait seulement quelques mois à vivre. Son époux alla en faire part à Geronda Seraphim, qui se mit à prier pour Maria. Après deux ou trois ans, Geronda dit un jour à un membre de la famille de Maria : «Le fruit est mûr, Le Seigneur va le cueillir. Maria s’en ira dans quelques mois. Son mari est venu me voir il y a peu et je l’y ai préparé moralement. Dieu prendra soin de leurs enfants ; ils grandiront et trouveront leur place dans la vie». Les paroles de Geronda se réalisèrent. Et le Seigneur n’abandonna pas les enfants. La fille se maria et donna naissance à un fils.
Un couple vint un jour demander la bénédiction de Geronda Seraphim avant d’entreprendre un voyage à la mer. Geronda leur dit : «C’est une bonne chose que vous alliez vous reposer. Mais sachez que cette année, la mer sera rouge». Les époux ne comprirent le sens de ces paroles qu’au moment où ils arrivèrent à la plage. Les courants avaient amené une quantité énorme de sacs de plastique et de détritus rougeâtres, dont le reflet teinta la mer de rouge tout l’été.
Geronda Seraphim dit à l’un de ses enfants spirituels : «C’est bien que tu aies acheté cette voiture, elle te rendra service pour ton travail. Ne la revends pas sinon tu t’en repentiras». L’homme ne prit guère attention à la signification des paroles de Geronda. Et quelque temps plus tard, il revendit son automobile. Mais il s’en repentit bientôt et finit par la racheter à son nouveau propriétaire, perdant ainsi une somme importante d’argent».
L’un des visiteurs de Geronda Seraphim raconte : «Un jour, je me rendis auprès de lui avec ma filleule qui avait le cancer. Des métastases étaient apparues. Geronda la bénit du signe de la croix et dit : «Maria, n’aies crainte, tu guériras». Et elle guérit. Depuis cinq ans, ma filleule ne porte plus aucune trace de la maladie ni de ses conséquences.
Nombreux étaient les visiteurs de Geronda qui étaient frappés par un merveilleux parfum qui imprégnait sa kelia, nonobstant le fait que Geronda Seraphim ne pensait jamais à prendre soin des apparences.
Le Père P., recteur de l’église paroissiale d’Ambelonas, raconte : «Une femme vint m’expliquer qu’un jour, alors que Geronda était venu célébrer dans notre église, elle ne voulut pas recevoir l’antidoron de ses mains car celles-ci étaient noires de crasse et lui inspiraient de l’aversion. Peu de temps plus tard, son mari tomba malade, et sur le conseil de celui-ci, elle alla requérir l’aide de Geronda Seraphim. Lorsqu’ils arrivèrent à la kelia, elle parvenait à peine à regarder Geronda tellement son rason resplendissait de lumière, alors que pendant ce temps son époux voyait Geronda sous son aspect habituel, revêtu de son rason terne et élimé. Par la Grâce de Dieu, la femme, qui se troublait devant l’aspect extérieur de Geronda, put voir sa pureté intérieure».
Madame Chrissoula, âgée de 77 ans, vit à proximité de l’église de Saint Stilianos de Paphlagonie. Elle raconte : «Un groupe de paroissiens, dont je faisais partie, demanda à notre métropole d’organiser la célébration de la Divine Liturgie un jour de semaine. A notre grande stupéfaction, ce n’était pas le prêtre de notre paroisse, retenu par une autre affaire, allions-nous apprendre, qui se présenta pour célébrer, mais bien le Père Seraphim Dimopoulos. Lorsque je le vis, j’en perdis littéralement la parole, tout en me disant intérieurement : ‘Mais où donc sont-ils allés dénicher un prêtre aussi peu avenant?’. Ses ornements usés me firent mauvaise impression. Et je me mis à ruminer ce genre de calomnies à propos de Geronda. La Liturgie commença. Lors de la Grande Entrée, quand Geronda sortit avec les Saints Dons, je vis que, littéralement, il ne touchait pas le sol! J’étais abasourdie, renversée, incapable de comprendre ce qui se passait. Et ce miracle se prolongea jusqu’à la fin de Liturgie : Geronda, devant la Sainte Table, se tenait debout à cinquante centimètres du sol!».
Le père Paul Tsiknoulas raconte encore ceci : «L’événement se produisit à l’été 1999 ou 2000.Deux familles du village de Vlochos, près de Karditsa, vinrent me voir à la paroisse. Les deux couples travaillaient en Allemagne et voulaient comprendre ce que signifiaient les ‘événements à venir’, ‘l’antéchrist’, ‘la Seconde Parousie’, et parler de certains autres sujets spirituels. Je leur répondis dans la mesure de mes possibilités et leur parlai de Geronda Seraphim qui en tant que véritable juste et héros de l’ascèse, était beaucoup plus à même de leur apporter des réponses satisfaisantes. Je leur proposai de les emmener auprès de Gronda. Nous arrivâmes vers vingt et une heure, environ ; à l’horizon, le soleil n’était pas encore couché. Nous voyant arriver, Geronda nous offrit de nous installer sur les chaises en plastique qui trônaient dans sa cour. Ayant appris l’objet de notre visite, il prit un paillasson et s’assit devant nous ; il n’y avait plus de chaise disponible. Geronda commença à parler, dans un langage simple et facilement accessible, des ‘événements à venir’, faisant référence au Prophète Daniel, et citant l’Ancien et le Nouveau Testament. Au bout de quelque temps, alors que nous étions plongés dans l’obscurité, je vis se produire un changement extraordinaire dans le visage de Geronda, et un sourire apparu sur ses lèvres. Tout resplendissait d’une lumière céleste autour de lui et autour de sa tête une auréole se format, de teinte bleue-dorée! C’était une vision impossible à décrire avec des mots. Elle se prolongea une dizaine de minutes. Aucun de ceux qui étaient présents n’osa mentionner ce qu’il ou elle voyait, ni parler de ce qui était arrivé à Geronda. Lorsque Geronda eût mis un terme à son enseignement, nous reçûmes sa bénédiction et rentrèrent à la maison. Le lendemain matin, les deux couples s’envolèrent vers l’Allemagne, leur congé ayant pris fin. Un an plus tard, ils revinrent en Grèce et vinrent me voir à l’église paroissiale. C’est alors seulement qu’ils me demandèrent si j’avais vu, un an auparavant, comment le visage de Geronda s’était transfiguré et avait resplendi d’une teinte bleue-dorée. Je leur répondis que Dieu m’avait donné, à moi, indigne et pécheur, l’honneur de voir ce miracle stupéfiant. (A suivre)
Traduit du russe
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