Le Saint Tsar Nicolas II
Le texte ci-dessous a été publié dans sa version russe le 17 juillet 2017 sur le site «РУССКИЙ МОНАРХИСТ» (Le Monarchiste russe), sous le titre ‘Soixante faits concernant le dernier empereur russe Nicolas Alexandrovitch et son règne’. Il circule toutefois depuis des décennies, soit précisément, soit approximativement, sous la forme ci-dessous. Son intérêt réside dans sa dimension synthétique et dans sa contribution directe à l’esquisse de la personne du Saint Tsar Nicolas II et des activités qu’il mit en œuvre et caractérisèrent son règne. Jusqu’à présent, il ne semble pas y avoir de version française, ou elle a échappé à notre attention.

1.  Il connaissait cinq langues étrangères. L’éducation brillante (études supérieures militaires et études supérieures juridiques) s’unissait chez lui à une religiosité profonde et une connaissance de la littérature spirituelle. Il servit à l’armée et atteint le grade de Colonel. Lorsque les généraux et feld-maréchaux tentèrent de le convaincre de s’octroyer, fut-ce le grade de général, il répondit: «Vous, Messieurs, ne vous inquiétez pas de mon grade, pensez plutôt à votre carrière».
2.  Il fut le Tsar russe le plus sportif. Dès l’enfance, il pratiquait la gymnastique, et il aimait pratiquer le kayak. Il faisait des promenades de plusieurs dizaines de kilomètres. Il aimait les courses de chevaux et y participait. L’hiver, il jouait avec enthousiasme au hockey sur glace et pratiquait le patinage de vitesse. Il était excellent nageur et aimait le billard, ainsi que jouer au tennis.
3.  Dans la famille impériale, les objets et chaussures passaient des enfants les plus âgés aux plus jeunes. Le Souverain lui-même était tellement humble dans sa vie privée, qu’il porta jusqu’aux derniers jours son costume de mariage.
4.  Les fonds à la Bank of London que lui laissa son père, quatre millions de roubles (imaginez l’équivalent aujourd’hui!), furent dépensés intégralement à des œuvres et gestes de charité.
5.  Aucun recours en grâce parvenu jusqu’au Tsar ne fut rejeté. Le nombre de peines de mort appliquées au cours de son règne tout entier est inférieur à celui qui était exécuté quotidiennement en URSS jusqu’à la mort de Staline.
6.  Le nombre d’incarcérations fut nettement inférieur que lors de la période soviétique ou même depuis l’institution de la République Fédérale. En 1908, sur 100.000 individus, on comptait 56 condamnés à la prison, en 1940 : 1214, en 1949 : 1537, et en 2011 : 555 individus.
7.  Le nombre de fonctionnaires en 1913 s’élevait à 163 sur 100.000, et en 2010, à 1153.

8.  A Tobolsk, la Famille impériale aux arrêts ne demeurait pas oisive. Le Souverain débitait du bois, balayait la neige et prenait soin du jardin. Un soldat, d’origine paysanne, voyant cela, raconta : «Si on lui avait donné un lopin de terre, il aurait pu racheter toute la Russie par le fruit de son travail!»
9.  Lorsque les haut-placés se préparèrent à accuser le Tsar de trahison, l’un d’eux proposa de publier la correspondance personnelle de Nicolas Alexandrovitch avec la Souveraine. Il reçut cette réponse: «Surtout pas, ce serait le meilleur moyen pour que le peuple les prenne pour des saints!»
10.  Le Tsar n’est pas coupable de la tragédie de Khodynka. Lorsqu’il en eut connaissance, il fournit immédiatement une énorme aide matérielle et morale au bénéfice des victimes et de tous ceux qui souffrirent de l’événement.
11.  En 1905, ce sont les révolutionnaires qui les premiers ouvrirent le feu sur les soldats. Le nombre de victimes s’élèvait à 130 et non à 5000, comme l’écrivit l’athée russophobe, Lénine. Et ceux qui furent blessés par les tirs en réplique, bénéficièrent d’une assistance médicale immédiate. Tous les blessés furent hospitalisés. Le Tsar lui-même était absent de la ville ce jour-là. Lorsqu’il apprit les événements, il fournit également une importante aide matérielle et morale aux victimes et à leurs familles. Chaque blessé reçut, de la cassette personnelle du Tsar, 50.000 roubles, une somme énorme pour l’époque. En 1905-1907, la révolution fut évitée grâce à la ferme volonté du Tsar.
12.  Il forma un Empire prodigieux par sa puissance et sa prospérité, tel qu’il n’y en avait jamais eu et tel qu’il n’y en eut plus par la suite.
13.  Église Orthodoxe russe était l’Église la plus puissante au monde. En 1913, on comptait dans l’Empire de Russie 67.000 églises et 1000 monastères répartis sur l’intégralité du territoire impérial. L’Église russe exerçait une influence considérable en Terre Sainte et protégeait les Chrétiens Orthodoxes non seulement en Europe, mais en Asie, et même en Afrique.
14. Après ses vingt ans de règne, la population de Russie avait crû de soixante deux millions d’habitants.
15. Il voulut vérifier personnellement le nouveau système d’équipement de l’infanterie, en parcourant quarante verstes, harnaché de l’équipement complet. Personne, sinon le Ministre de la Cour et le Commandant de la Cour, n’évoquèrent ce fait.
16.  Il réduisit le service militaire à deux ans pour l’armée et à cinq ans pour la flotte.
17.  A l’époque de la Première Guerre Mondiale, il se rendit constamment sur la ligne de front, y emmenant souvent son fils. Il montra de la sorte combien il aimait son peuple qui ne craignait pas de mourir pour lui et pour la terre de Russie. Il montra qu’il n’éprouvait pas la moindre crainte devant la mort ni quoi que ce soit. Par la suite, dans les moments les plus pénibles pour l’armée russe, le Tsar prit lui-même le Commandement Suprême. Tant que le Souverain dirigea l’armée, pas un pouce de terre ne fut cédé à l’ennemi. L’Armée de Nicolas fit barrage aux forces de Wilhelm au niveau de la Galicie, la Petite Russie occidentale, et de la Biélorussie occidentale. Les historiens militaires estiment que s’il n’y avait eu les troubles intérieurs (la révolution), la victoire était à portée de main de la Russie. Les prisonniers étaient considérés comme des victimes. Ils conservaient leur grade, leur décorations, leur solde. La durée de captivité comptait comme partie du service militaire. Sur les 2.417.000 prisonniers au cours de toute la guerre, moins de 5% moururent.
18.  La mobilisation en Russie, 39% des hommes de 15 à 49 ans, fut moindre qu’en Allemagne, 81%, qu’en Austro-Hongrie, 74%, qu’en France, 79%, qu’en Angleterre, 50 % et qu’en Italie, 72%. Par ailleurs, sur cent habitants vivants, la Russie perdit 11 hommes, l’Allemagne, 31, l’Autriche, 18, la France, 34 et l’Angleterre, 16. Dès lors, la Russie ne fut en aucun cas la seule à rencontrer des problèmes d’approvisionnement. Personne en Russie n’aurait pu imaginer, même dans un cauchemar, l’impensable composition du «pain de guerre» des Allemands.
19.  La Banque de la Commission Gouvernementale des Stocks accorda des prêts très conséquents aux paysans. En 1914, les droits de propriété ou de location des paysans couvraient 100 % des terres arables de la Russie d’Asie et de la Sibérie, et 90% des terres de la partie européenne. En Sibérie, on organisa des entrepôts publics d’équipements agricoles, qui fournirent des machines agricoles.
20.  Les taxes et impôts prélevés par personne en 1913 étaient deux fois moindres en Russie qu’en France et qu’en Allemagne et plus de quatre fois inférieurs à ceux des Anglais. La population s’enrichissaient rapidement et régulièrement. Les salaires des travailleurs russes étaient supérieurs à ceux des travailleurs européens, et dépassés dans le monde seulement par ceux des américains.
21.  A partir de juin 1903, les entrepreneurs étaient obligés de payer une cotisation pour la pension et les soins médicaux des travailleurs victimes d’accidents du travail, ainsi que, pour la famille de ceux-ci, une pension alimentaire de 50 à 66% du salaire. En 1906, des syndicats furent créés dans le pays. La loi du 23 juin 1912 introduisit en Russie, au bénéfice des travailleurs, l’assurance maladie obligatoire, ainsi que pour les cas malheureux.
22.  La loi relative à la sécurité sociale fut adoptée avant tous les États européens et les États-Unis.
23. La législation relative au travail était la plus avancée au monde. «Votre Empereur a créé une législation du travail parfaite, et dont nul autre état démocratique ne peut se vanter», disait le Président des États-Unis William Taft.
24.  Les prix étaient, tout comme les impôts, parmi les plus bas au monde.
25.  Le volume du budget de l’État tripla.
26. Grâce à la réforme monétaire de 1897, le rouble fut garanti par l’or. «La Russie doit exclusivement à l’Empereur Nicolas II la garantie du rouble par l’or» C.Y. Witte.

27. En 1908 fut introduit l’enseignement primaire obligatoire. En 1916, il y avait plus de 85% d’alphabétisés. A la veille de la guerre, 150.000 étudiants suivaient les cours de plus de cent universités. Le réseau d’enseignement était le troisième au monde, place partagée avec la Grande Bretagne. En 20 ans, le financement de l’enseignement augmenta de 25 millions de roubles, pour atteindre 161 millions. Et c’est sans compter les écoles des zemski sobor, dont le financement s’élevait à 70 millions en 1894, pour atteindre 300 millions en 1913. En tout, le budget de l’enseignement public augmenta de 628%. Le nombre d’élèves du niveau secondaire augmenta de 224.000 à 700.000. En vingt ans, le nombre d’étudiants doubla et le nombre d’écoliers passa de trois à six millions. En 1913, le pays comptait 130.000 écoles. Avant la révolution, une loi fut adoptée instituant la gratuité de l’enseignement, et non seulement de la scolarité, mais aussi de la vie au cours de la scolarité. Le séminaire était pris en charge par les finances publiques ; non seulement les études, mais le matériel et la subsistance de tous les étudiants. (A suivre)
Traduit du russe
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