Le Starets Nicolas Gourianov vu par les habitants de son village

Traduction du texte préparé par Madame Zénaïde Beloziorova, à l’occasion du cent dixième anniversaire, le 24 mai 2019 du jour de la naissance du Père Nicolas Gourianov, ce starets glorieux, sage et clairvoyant, auprès duquel affluaient les orthodoxes du pays tout entier, en quête de conseils et d’aide. Le texte original a été mis en ligne à la date précitée sur le site Pravoslavie.ru

L’Île de Talabsk (ou Zalita). Une îlette au milieu du Lac de Pskov, calme, dont le miroir de satin étincelle sous un ciel maussade qui vient se dissoudre en lui, couleur de plomb, lourd.
Île de l’amour, île du salut, île de l’Orthodoxie.
Quand tu vis longtemps sur l’Île, ou en permanence, tu te retrouves dans cette atmosphère de miracle quotidien, et parfois, c’est terrible, tu t’habitues à cela. Lire la Suite

Vladika Benjamin. Chez le Père Jean (1/2)

Le texte ci-dessous est la traduction d’un chapitre d’un long texte rédigé par le Métropolite Benjamin Fedtchenkov. Ce long texte fut pendant une grande partie du XXe siècle un des très rares témoignages directs contribuant à la diffusion d’éléments biographiques fiables au sujet du Saint Père Jean de Kronstadt. En plus de leur valeur spirituelle, l’intérêt historique de ces textes est indéniable. La traduction de plusieurs extraits sera proposée ici.
Ivan Fedtchenkov naquit le 2/14 septembre 1880. Il reçut la tonsure monastique en 1907, année au cours de laquelle il termina l’Académie de Théologie de Saint-Pétersbourg. En 1910-1911, il fut le secrétaire particulier de l’Archevêque Serge de Finlande, le futur patriarche. Entre 1904 et 1908, il rencontre le Père Jean de Kronstadt à trois reprises, et à l’une de ces occasion, il concélébra la Divine Liturgie avec lui. Ces rencontres produisirent sur lui une impression intense, et il nourrit toute sa vie une vénération profonde envers Saint Jean de Kronstadt, lui consacrant plusieurs écrits. Il fit partie des fondateurs et fut recteur de l’Église des Trois Saints Docteurs à Paris, et fondateur de la représentation du Patriarcat de Moscou en France. Il fut exarque du Patriarcat de Moscou en Amérique et y devint métropolite. Il termina sa vie à la Laure des Grottes de Pskov, en 1961, et son corps y fut inhumé. Vladika Benjamin a laissé un riche héritage littéraire et spirituel.

C’est vraisemblablement seulement durant la deuxième année de mes études, et non la première (c’est-à-dire en 1904), que je parvins à me rendre chez Batiouchka. Pourquoi pas au cours de la première, se demandera naturellement le lecteur. On peut effectivement se poser cette question. La réponse se trouve dans la situation spirituelle générale de la Russie, ou plutôt, sa situation non-spirituelle. Maintenant, après la secousse de la révolution, beaucoup s’empressent de louer le passé. C’est il y avait tant de belles choses. Mais le malheur, c’est que nous ne voulions pas les remarquer. Il en allait de même avec le Père Jean. Son nom était glorifié dans le monde entier. Et nous, les étudiants, nous savions cela. Ici, nous vivons à côté de Kronstadt et en une ou deux heures, on peut arriver chez le Père Jean… Mais nous, les étudiants, nous n’y pensions même pas. Quelle énigme. Lire la Suite

L’Archimandrite Georges. Mes rêves devinrent réalité.

L’Archimandrite Georges (Evdatchev) raconte sa vie, marquée par la Providence divine. Il est le Supérieur du Monastère Saint Georges à Mechovsk, dans l’Oblast de Kalouga. Le texte original, préparé par Madame Olga Rojniova a été mis en ligne sur le site Pravoslavie.ru le 18 juillet 2019, sous le titre «К нам нельзя – доктор Ген молится»,или Как сбываются мечты. Toutes les photos proviennent du site Pravoslavie.ru.

Madame Rojniova

Invitée au Monastère Saint Georges de Mechovsk, je ne puis m’empêcher d’admirer ce merveilleux endroit. L’église est un bijou et elle recèle tant d’objets sacrés. Comment imaginer que l’Archimandrite Georges (Evdatchev), le supérieur du monastère a commencé à le restaurer en partant quasiment de rien. Quand il arriva, voici vingt ans, ici s’étendaient des pâtures et s’élevaient des morceaux épars de carcasse d’églises dévastées. Et à cette époque, la communauté des frères manquait souvent d’argent même pour acheter de quoi se nourrir.Aujourd’hui, une multitude de pèlerins vient au monastère y chercher la nourriture spirituelle, et les enfants des pèlerins peuvent se réjouir à la vue des nombreux animaux du monastère : paons, autruches, cerfs, yaks, écureuils et oiseaux.
Ce n’est pas en vain que le supérieur du monastère termina le cycle d’études de l’Académie vétérinaire Skriabine à Moscou. Ici, on est plutôt habitué aux vaches et aux poules, et tant les moines que les hôtes peuvent manger des œufs et des produits laitiers les jours non-jeûnés. On m’accueille avec joie. L’Archimandrite Georges s’occupe lui-même de rissoler des pommes de terre. Ici, on ne lésine pas sur les pommes de terre. D’après un des frères, batia1 (c’est ainsi qu’ils appellent le supérieur) prépare également un excellent borchtch. Après le repas, les frères se dispersent; chacun se consacrant à son obédience, et nous écoutons les récits du supérieur.

La Divine Providence

Quand je tourne mon regard vers les années que j’ai vécues, je distingue clairement la Providence Divine qui me guida dans la vie, et grâce à laquelle je me trouve ici, maintenant, au Monastère Saint Georges de Mechovsk. Lire la Suite