L’Higoumène Boris (Khramtsov): «Je vois le feu» (18)

Rares
furent
en tous temps
les authentiques
vénérateurs de Dieu.
(Métropolite Innocent de Penza)

Entre le 1er janvier et le 15 mars 2021, fut proposée sur le présent site la traduction de dix extraits constituant le début du livre «Le Chemin de Croix de l’Higoumène Boris». L’année 2022 commence avec la traduction de quelques pages de la suite du livre. Le texte ci-dessous est la relation de souvenirs d’un fils spirituel de ce héros de l’ascèse très peu connus en Occident : l’Higoumène Boris (Khramtsov) de bienheureuse mémoire. L’original russe est accessible librement sur l’internet, mais il fut également publié en 2005 sous forme de livre intitulé «Крестный Путь Игумена Бориса» (Le chemin de croix de l’Higoumène Boris) aux éditions Palomnik. Les parties déjà publiées du livre précité se trouvent ici.

Ne brûle pas la chapelle.
Je sortis de chez Batiouchka. Debout, je m’entretenais avec quelqu’un. Batiouchka sortit pour dire quelque chose. A ce moment, j’avais commencé à déchirer en petits morceaux les feuilles de papier sur lesquelles j’avais écrit ma confession. Batiouchka se tourna brusquement et dit : «Elena, que fais-tu ? Tu es en train de me brûler la chapelle. Pourquoi mets-tu le feu ici?». Je répondis : «Mais non, je ne brûle rien». Mais Batiouchka continua à me gronder : «Mais si, je vois le feu». Et il s’adressa à tous demandant qu’en aucun cas, nous ne brûlions rien ici, car nous dormions dans la chapelle. Tous parlèrent en ma faveur, disant que je déchirais seulement les feuilles de papier et que je n’avais rien brûlé. Batiouchka s’interrompit brusquement, se tut et partit. Il avait vu le feu, il avait vu comment mes péchés avaient brûlé après la prière d’absolution lue à leur sujet. Lire la Suite