λεμεσου αθανασιος παιδια εκκλησιαCe texte de Mgr Athanasios, Métropolite de Limassol, a été publié le 24 février 2016 sur l’excellent blogue «Journal d’un Orthodoxe ordinaire» de Maxime le Minime, qui en a réalisé la traduction française.                                                                                                                                  Que Dieu vous bénisse ! Bon après-midi !
Je voudrais tout d’abord rendre grâce à notre Dieu bienveillant et au saint Mégalomartyr Demetrios de nous recevoir dans ce vénérable temple de sa Gloire et de son saint Nom. Je voudrais également remercier son Éminence le Métropolite de Kaisariani, le pasteur de cette sainte métropole, pour sa bénédiction de ma présence ici parmi vous cet après-midi. Enfin je voudrais dimitri-myroblyteremercier les bons pères qui m’ont fait cette invitation lors de mon séjour ici à Athènes pour diverses autres tâches.                                                                                    Comme vous le savez, mon discours concerne les signes des temps. mais évidemment cela n’est pas de ma compétence car je ne peux interpréter les signes des temps. Alors si vous vous attendez à entendre parler de la Seconde Venue ou de l’Antichrist, il vaut mieux ne pas perdre votre temps. Je ne vais pas vous parler de cela ; je n’y connais rien. Dieu Lui-même nous a caché cela.
Le titre de ma conférence semble pourtant correspondre à ce thème. Les gens ont toujours été habités par l’anxiété – et c’est une bonne préoccupation – à propos des signes des temps. Le Christ Lui-même nous a dit de nous en préoccuper, d’observer les signes des temps et de manifester un intérêt positif pour la direction que prennent les événements afin de nous orienter nous-mêmes. Il n’est bon pour personne de rester indifférent et de rester à l’écart de cet intérêt et de cet effort positifs. Pour qu’une observation soit valable, il est nécessaire pour tous ceux qui veulent qu’elle soit en accord avec l’esprit dont nous a parlé notre Seigneur dans l’Évangile, l’esprit dont Il a parlé à ses disciples et à tous ceux qui s’intéressaient aux signes des temps.

Bien entendu, c’est de choses générales qu’Il leur a parlé à propos de ce qui devait précéder sa venue. Il a parlé de désordre, de guerres, de toutes sortes de tromperies, de quantités de personnes qui induiraient en erreur beaucoup d’autres; il a parlé de la diminution de l’amour de l’homme pour Dieu concurremment à l’augmentation des péchés. Il nous a dit que l’Évangile serait prêché à toute la création et que les forces de la nature, parmi bien d’autres choses, seraient ébranlées. Mais le Christ ne parlait pas de toutes ces choses pour que nous découvrions quand aurait lieu sa seconde Venue, Il a dit en effet à ses disciples qu’ils n’avaient  pas se préoccuper du moment où cela adviendrait.“Cela ne dépend pas de vous” leur a-t-Il dit “Ce n’est pas à vous de connaître les temps et les dates. Cela ne vous concerne pas du tout. Le Père céleste le garde pour Lui.” Il ne l’a révélé à personne, ni aux prophètes, ni aux saints, ni aux anges. Rien de ce qui existe ne saurait connaître à l’avance l’heure de sa venue.  Ce que nous tenons pour certain c’est que cela adviendra, nous savons que c’est une réalité qui sera actualisée. Nous voyons des choses qui nous rappellent les paroles du Christ et nous voyons des circonstances qui conduisent nos âmes à nous demander si ces choses pourraient correspondre à ce que Dieu a décrit. Cependant chaque jour qui passe est un pas de plus en avant. Le temps passe dans cette direction, il ne revient pas en arrière. Ainsi chaque jour nous rapproche du jour final. Même si cela ne se produit pas dans notre vie et que nous ne sommes pas témoins du Jour du Seigneur, ce n’est pas important, car nous parviendrons tous à la fin de notre course terrestre un jour. Nous quitterons ce monde et nous rencontrerons le Christ, ainsi nos cœurs et nos esprits doivent être prêts pour ce que nous demandons chaque jour à l’église : “une bonne défense devant le redoutable tribunal du Seigneur”.

Que nous dit le Christ dans l’ Évangile ? Il nous dit tout simplement ceci : “Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation” Il nous donne cette consigne, il nous dit de veiller et de prier afin d’éviter d’être tenté et trompé. Il nous dit de faire attention aux faux prophètes, ceux qui nous diraient que le Christ vient maintenant, que le Christ est ici ou là, ou qu’Il va venir dans quelques années et à telle et telle date.  C’est à cela que vous saurez s’il s’agit de faux prophètes. Ce sont les caractéristiques de ceux qui sont là pour troubler le peuple de Dieu et présenter l’Église comme un lieu de gens stupides qui sont terrifiés et qui attendent dans l’horreur et la crainte ce fameux jour où Dieu apparaîtra. Pourtant ce qui caractérise avant tout la parole de Dieu c’est que la venue du Christ dans le monde est un joyeux événement, un événement qui est à désirer. Que dit le Credo de Nicée ? –“J’attends la résurrection des morts”. J’attends, j’espère, j’anticipe le jour et l’instant, avec désir, avec joie et paix. Nous attendons le moment où les morts ressusciteront sans une once de terreur, ni de peur, ni de panique psychologique, sans la moindre émotion négative. En d’autres termes, ce moment final, quand le Christ viendra, ressuscitera les morts et règnera sur tous ceux qui l’ont aimé et cherché dans leurs vies.

C’est pourquoi, ce qui caractérise en premier les derniers jours et l’attente de la venue du Seigneur  c’est que les enfants de l’Église sont dans une attente joyeuse. C’est un événement joyeux et nous devons attendre Notre Seigneur dans la félicité, l’amour et la paix. Nous ne devrions pas être terrifiés par les événements qui se produiront auparavant.

Quand vous verrez cela, dit le Christ  fortifiez vous, prenez courage, il faut vaincre vos peurs et vos difficultés, tenez vous dans la fermeté, parce  que le Seigneur est à portée de main. Notre Seigneur vient et parce qu’Il vient, tout doit être mis de côté et il n’y aura rien  qui pourra  nuire ou faire pression sur votre existence. Ainsi la joie est un élément [ de cette attente].

L’autre élément est une foi inébranlable en la victoire du Christ. Le diable ne prévaudra pas ni l’Antichrist, ni les événements effrayants qui vont se dérouler au fil du temps. Nous ne devrions pas non plus nous inquiéter avec des émotions négatives  envers tout cela. Nous devrions plutôt nous enthousiasmer au sujet de la venue du Christ conquérant et vainqueur. Le Christ va vaincre toutes ces difficultés. Quel est alors notre devoir ?  Quelle doit être notre attitude ? – Lui demeurer fidèles. Lui rester fidèles, rester unis à l’Église. L’Église est notre refuge. Quand les rumeurs et les craintes de l’Antichrist  ont commencé à se répandre, à propos du nombre 666, à propos de ces cartes et de ces barres et toutes ces autres choses, j’étais sur la Sainte montagne, et il y avait presque de l’agitation parmi les moines… Alors j’ai interrogé les Anciens sur ce qui pouvait arriver, sur la réaction que nous devions avoir, et comment nous devions faire face à ce que nous attendions qui devait se passer d’un jour à l’autre. La réponse de ces Anciens a été : restez unis à Dieu, restez unis à l’Église. Si vous êtes dans l’Église, c’est comme si vous étiez dans l’Arche à l’époque du Déluge. Ils n’avaient peur de rien et rien ne leur est arrivé.  Ils ne furent pas perdus. Nul ne sera perdu qui appelle le Nom de Dieu  et demeure dans l’Arche de l’Église.

D’un autre côté, il y a ceux qui croient qu’ils ont trouvé eux-mêmes leur propre voie de salut et qui créent leur propre échappatoire à ces événements, des gens qui résistent à tout cela par leurs propres dispositions comme si tout ce qui est train d’arriver devait se produire en un seul jour. De cette façon ils excluent l’Église parce qu’ils croient qu’elle est compromise et qu’elle ne se maintiendra pas avec ces événements. Comme si l’Église du Christ était une construction humaine et non l’œuvre du Saint Esprit, comme si Dieu ne résidait pas dans l’Église ! Comment l’Église, qui est le pilier et la fondation de la vérité du Christ pourrait-elle se tromper ? Il est impossible, mes amis, pour l’Église d’être induite en erreur. C’est réellement impossible parce que le Christ nous a dit : “Les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle” et

les portes de l’enfer ne sont pas seulement le moment donné mais également tous ces corps des impies, ces menaces et ces cris d’alarme, ce sont toutes ces choses qui menacent l’Église. Cela continuera jusqu’au dernier jour. C’est pourquoi l’Église est l’arche de notre salut. L’Église est l’incarnation de l’espérance du peuple si bien qu’il n’y a rien à craindre.

Il n’y a rien d’autre que nous ayons à découvrir. Le lieu du salut est un fait établi. L’Église du Christ est ce qui deviendra le lieu et l’arche du salut pour chaque personne qui demeure au dedans et la suit. Et l’Église n’est pas quelque chose de vague, d’insondable ou d’invisible. Nous sommes l’Église, nous constituons l’Église. Tout le peuple de Dieu, clercs et laïcs, sont le temple de Dieu, l’Église du Christ pour laquelle est mort le Christ, partout où conduit l’Esprit Saint, comme Il l’a fait à travers les siècles.

Ainsi nous devrions sérieusement être concernés par ces choses. Nous devons être concernés, mais en sachant que nous devons faire attention à ne pas être induits en erreur, de ne pas être séparés de l’Église, de ne pas errer dans les labyrinthes de nos propres interprétations, en conservant en même temps la paix de Dieu dans nos cœurs. La paix que le Christ nous a donnée, la paix que l’on ne peut enlever des âmes de ceux qui invoquent le nom du Christ.  Et nous devrions savoir également que nos propres voies sont des rencontres personnelles avec Dieu nous conduisant jusqu’au jour de notre fin personnelle.

Il y a quelques années il est arrivé que j’étais quelque part ici en Grèce lorsqu’il y eut  cette difficulté avec ces fameuses cartes entre autres choses. Et il y avait une dame qui contredisait l’évêque qui essayait de prêcher la parole de Dieu.  Elle insistait pour dire que le temps de l’Antichrist était maintenant arrivé. L’évêque était en train d’essayer de lui faire comprendre que ce n’était pas leur affaire et que cela ne relevait pas de nos compétences depuis que le Christ nous avait  dit que Dieu avait déterminé cela à l’insu des peuples et des anges.  Mais la dame continuait d’insister pour dire que les choses étaient ainsi qu’elle le disait  et que nous devions, oh je ne sais plus, réagir d’une certaine manière  ou d’une autre et faire certaines choses. Le métropolite essayait toujours de faire valoir ses arguments mais la dame demeurait sur ses positions, non convaincue. J’ai alors été tenté de prendre la parole  et c’est ainsi que je lui ai dit “Excusez-moi Madame, puis-je vous demander votre âge ? ” Vous savez combien il est inconvenant de demander son âge à une dame. Quoi qu’il en soit, elle ne me le dit pas, mais ces choses là sont plutôt visibles d’ordinaire. Je luis dis ” Écoutez, vous devez avoir soixante-quinze, quatre-vingts ans n’est-ce pas ? Et c’est l’Antichrist qui vous inquiète ? Dans votre situation, n’avez-vous jamais eu l’idée que vous pourriez partir bientôt ? Combien pensez-vous avoir de temps à vivre encore ? Maintenant si vous aviez quinze ou vingt ans, je vous dirais que vous avez beaucoup de temps devant vous et que vous pourriez être concernée par la venue de l’Antichrist. Même si le misérable était sur le point de venir maintenant, vous n’auriez pas suffisamment de temps pour le voir  évoluer.  Tournez votre regard vers le Christ que vous rencontrerez d’ici peu, vous êtes comme sur une piste, prête à décoller. À partir de maintenant à n’importe quel moment, la lumière verte peut s’allumer dans la tour de contrôle alors vous déploierez vos ailes et vous prendrez votre envol. Et comment ferez-vous alors quand vous vous trouverez en face du Christ ? Avez-vous déjà pensé à cela ? Votre esprit vous dit, jour et nuit, quoi  faire au sujet de l’Antichrist, mais que ferez-vous avec le Christ ?  Si le Christ vous convoque maintenant devant Lui ?  Qui peut dire combien de temps encore il lui a été alloué ? Aucun de nous. À n’importe quel moment maintenant, nous sommes tous dans la salle d’attente des départs, prêts à décoller. Qui peut dire qu’il a encore des années devant lui ? Personne. Qu’est-ce qui nous empêche d’y aller ? Notre propre jour dernier. Notre jour dernier personnel. Ce jour dernier, cette dernière heure quand je partirai et me préparerai à rencontrer le Christ, alors je comprendrai ce que j’ai accompli durant ma vie. Là je verrai si je peux m’unir dans l’amour avec l’Esprit de Dieu, avec la grâce de Dieu  et la grâce incréée de l’amour divin. Si cela ne se produit pas, toute autre chose sera vaine pour moi, pas seulement vaine mais peut-être sera-ce cause de ma condamnation car j’aurais été intéressé par tout autre chose que mon propre salut. Certes,  peut-être Dieu sera-t-il miséricordieux envers toutes nos âmes de sorte que nous ne connaîtrons jamais l’amer instant de la séparation d’avec Dieu le Père. Et nous devons toujours garder à l’esprit que le Christ est venu pour nous sauver, pour nous donner son Amour, sa présence, sa douceur, sa joie “C’est ma paix que je vous donne” Sa propre paix. Cette paix que nul ne peut ravir à nos cœurs. Sa joie, qui n’est pas celle de ce monde qui ne dépend que de facteurs extérieurs. Elle demeure dans les cœurs des gens, les réjouit et les apaise.  Et vous savez, ceux d’entre nous qui vont à l’église et écoutent une homélie de temps en temps et qui veulent apporter Dieu dans nos vies, nous avons une énorme responsabilité ce qui concerne la façon dont les Chrétiens se présentent à l’extérieur…

Je me rappelle qu’une fois je suis allé dans un lycée pour confesser quelques étudiants, là une étudiante en terminale m’a demandé si elle devenait devenir comme son professeur pour aller au Ciel. Et bien sûr je lui ai dit de ne pas devenir comme son professeur par ce que son professeur était dépressive. Elle parlait toute la journée de démons, d’enfer, de péchés, de passions. Toute la journée elle leur parlait de choses qui effraient l’âme de la personne. Elle ne parlait pas de la joie de Dieu,  de l’amour de Dieu, et pour cette raison, Dieu, à ses yeux était quelque chose plein de tristesse, sombre, quelque chose d’obscur, un nuage noir. Il n’était pas l’éclatant soleil de justice, comme nous l’entendons dans les hymnes à l’église, “Tu as fait resplendir ta lumière dans le monde, ô Christ” et “Toute Sainte Mère de Dieu, ta naissance a apporté la joie au monde entier” toutes les hymnes de l’Église sont remplies de la lumière de Dieu, de la joie de Dieu, de l’ amour de Dieu et de l’espérance de la présence de Dieu. Rien de cette obscure tristesse, de cette dépression psychologique qui pèsent sur les gens, à cause des événements, à cause de notre époque, et malheureusement, de temps à autre, à cause d’un sens erroné de la spiritualité que nous développons dans nos propres vies.
C’est pourquoi nous avons une responsabilité, une énorme responsabilité, concernant d’abord la façon dont nous expérimentons le Christ  et dont nous partageons cette expérience avec d’autres personnes, avec nos enfants, nos collègues, nos conjoints et tous ceux qui sont autour de nous. Les gens demandent souvent comment ils doivent aider leurs enfants, leurs petits enfants, leurs conjoints, leurs collègues à se rapprocher de l’Église. Ne faites rien. Vous devez être réellement comme Dieu. Soyez à l’image et à la ressemblance de Dieu, votre Père, et sur votre visage , ils verront le Christ. “Et la Lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas vaincue” Ainsi si vous êtes une lumière comme le Christ,  “vous êtes la lumière du  monde” et avant cela Il dit : “Je suis la lumière du monde” et que dit-il alors à ses disciples ? “Vous êtes la lumière du monde” et “Vous êtes la cité bâtie sur la montagne” Vous voyez ? Il nous donne sa place, et nos visages et nos vies, et notre travail et nos paroles reflètent cela. Quand nos sommes comme cela, pas besoin d’autres mots, ou d’autres préoccupations et quelque chose d’autre que nous devrions faire comme, par exemple, avoir la prétention d’attirer les autres à l’Église.

Expérimentons le Christ comme Il est, comme l’Église nous le donne. Cette joie de Dieu que le Christ nous a donnée, comme bénédiction, comme trophée de sa victoire sur la mort. Ainsi nous vénérons la croix du Seigneur et que disons-nous ?” Par la croix la joie est venue au monde entier”. La source, la croix du Christ, joie octroyée au monde entier. Et à nouveau qu’est ce que nous disons ? “Salut à toi, croix, joie du monde entier”. Un signe de joie, vraiment. La croix du Seigneur est la joie du monde ! Le Christ est l’espérance du monde, la joie du monde, l’amour du monde et la paix du monde. Ce sont les signes du Christ. Tous les autres facteurs comme le mal, le péché, la corruption de toute chose, le désordre dans la nature, la tourmente de la condition humaine, l’état des nations, tout cela n’est pas de Dieu. Ces choses sont une conséquence de nos péchés. Dieu ne collabore pas avec le péché. Dieu n’emploie pas le diable à son service ! Dieu ne veut aucune collaboration avec le mal, avec le diable, avec les œuvres des ténèbres, ou les œuvres de la Chute. Au contraire Dieu est, de et en Lui-même, une lumière pour ce monde, et Il illumine et sanctifie tout être humain qui vient au monde. C’est pourquoi, les signes du Christ sont des signes de paix, de douceur, et la lumière qui nous bénit et nous sanctifie tous.
Quand les autres verront ces qualités du Christ en nous, alors ils diront “Regardez ce que le Christ a fait de cette personne !” Tout juste comme Saint jean Chrysostome le dit dans une excellente homélie : “Voulez-vous voir un miracle plus grand que celui de la fournaise de Babylone ? Venez et laissez-moi vous montrer un miracle plus merveilleux que tous les miracles !  Entrez dans l’Église et vous verrez comment il y entre un loup et  en sort un agneau,  comment c’est un corbeau qui y entre et c’est une colombe qui en ressort, comment un corps pourrissant en décomposition y entre et en sort une personne belle, parfumée de la grâce du Saint Esprit”  c’est cela qu’est l’Église. Ce sont les signes du Christ. ce sont les signes de la présence du Seigneur et partout où ces signes se manifestent, les gens en sont informés.  Les gens  ne protègent pas seulement de telles personnes mais elles font de même avec les animaux et la nature elle-même. les animaux ne les dérangent pas, les bêtes sauvages ne les inquiètent pas et de cette manière, ces personnes réalisent qu’elles sont le peuple de Dieu.

Ainsi nous qui voulons être proches de l’Église et être dans l’Église, nous avons la responsabilité d’expérimenter le Christ, tel qu’Il est authentiquement et en vérité, le Christ de l’Église, le Christ dont les saints ont fait l’expérience, le Christ que les saints expriment à travers leur christianisme.st_seraphim Voyez ce que dit St Seraphim “Christ est ressuscité, ma joie !”  à tous ceux qui venaient à lui parce que la vie des saints est résurrection, c’est une joyeuse tristesse, la croix n’est pas la tristesse. Elle donne la joie au monde.

Laissez-moi finir maintenant.
Les signes des temps nous ont été donnés par l’amour du Christ non  pas pour nous terroriser ou nous endormir ni pour nous faire trembler à l’idée que la Seconde Venue pourrait arriver d’un moment à l’autre.

Comme ce simplet qui refusait de dormir à minuit, ou avant minuit, ou aux environs de minuit parce qu’il croyait que la Seconde Venue se produirait à minuit puisqu’il est dit “au milieu de la nuit”…mais avec le changement d’heure, le pauvre homme ne savait plus s’il fallait attendre le Christ l’hiver ou l’été. C’était une personne simple et il vint me poser la question. Alors je lui ai dit :” Regarde, pour le meilleur ou pour le pire, agis seulement selon ton heure”
paisios (1)Comme un jour l’Ancien Paissions disait à un homme simple qui conservait  l’Ancien Calendrier et ne voulait même pas concevoir l’idée d’un nouveau, et qui insistait, insistait, insistait en disant que c’était l’œuvre des Francs Maçons et des Juifs, des Américains, des Noirs, des Blancs, des Jaunes pour détruire l’Orthodoxie. Il voyait ce qu’il voulait voir et l’Ancien essayait de lui expliquer les choses, pour le convaincre de rester dans l’Église et de ne pas s’en séparer. Mais il ne comprenait pas. Alors l’Ancien lui dit ; “Écoute-moi, puisque tu as confiance en moi, tu me vénères, tu m’aimes et tu me vois comme un prophète, je vais te dire le secret du nouveau calendrier”. Père Païssios dit alors ” J’ai attendu et attendu afin de te tester. Je n’allais pas te le dire tout suite. Maintenant que tu as passé tous les tests, je vais te  dire quel est ce secret, Oui mais nous devons trouver une solution aussi bien. Le secret du Nouveau Calendrier, dit Père Païssios, est qu’il a été inventé  par un prêtre pour que les fidèles du Nouveau Calendrier puissent obtenir le Paradis treize jours plus tôt. Et puisqu’ils  l’obtiendront treize jours plus tôt, la Seconde Venue adviendra treize jours plus tôt pour eux.” Vous voyez comme tout cela peut être ridicule quand les gens interprètent la parole de Dieu d’une façon infantile et ne parviennent pas à comprendre que la Parole de Dieu est pour notre salut.

Le Christ ne déploie pas de méthodes de violence psychologique ou quelque autre méthode humaine qui violerait notre liberté. Au contraire, Il fait toutes choses dans la sagesse et l’amour afin de toucher nos cœurs de sorte que chaque personne puisse aimer Dieu librement et sans contrainte et que le Christ puisse devenir une attente pour eux, puisse devenir quelque chose que vous attendez avec amour et joie et que vous puissiez expérimenter chaque jour avec la Divine Liturgie.  Quand nous commençons la Divine Liturgie, nous bénissons le Règne du Père, du Fils et du Saint Esprit.  C’est la présence de Dieu chaque jour dans nos vies en nous-mêmes. C’est pourquoi, mes amis, puisse le Christ être l’attente de chacun de nous ! Et les signes du Christ sont les fruits du Saint Esprit :  amour, joie, paix, patience, bonté, foi, douceur, retenue, et toute la richesse non dite des dons de Dieu.  Toute autre chose n’est pas de Dieu et n’est pas la manifestation de notre Père Céleste. Cela ne manifeste pas l’expérience réelle de notre Église. Nous devons rester unis à la vigne. “Demeurez en moi et moi en vous” dit le Christ Demeurez unis à moi et moi avec vous et ne vous préoccupez pas de l’Antichrist. Nous ferons mieux de nous préoccuper de nous avec le Christ, qui est notre amour, qui est le but et le centre de notre amour et de nos vies.
Par les prières du Saint Mégalomartyr Demetrios dont vous allez célébrer avec splendeur la fête ce jour entier, et de tous les saints, que la grâce du Christ soit avec nous illumine et nous sanctifie et nous conduise  à son Amour.  Amen Merci.